Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


mardi 18 décembre 2012

S. est une étrangère

 

Vous le savez, je me déplace beaucoup pour mon travail.
Beaucoup trop d'ailleurs à mon goût mais il faut rattraper le retard généré par mon congé parental...
Ce qui m'ennuie lorsque je suis en déplacement, en plus de la fatigue et de la solitude, c'est d'être loin des miens, de mes 2 hommes.
Mon petit loup grandit, vite, trop vite, et je ne suis pas là pour le voir... Cette situation m'est de plus en plus difficile à accepter.
Il vient d'avoir 15 mois et chaque jour il apprend quelque chose de nouveau.
Avant j'étais la 1ère spectatrice de ses progrès. La 1ère à m'extasier. La 1ère à le féliciter.
Aujourd'hui, je suis la dernière.

Il y a quelques temps, je suis partie sur une de mes agences plusieurs jours. Tout s'est bien déroulé. Le déplacement a été fort sympathique. Mais j'ai vite déchanté en découvrant en rentrant que mon petit bout avait ses 1ers pas, et je n'étais pas là. J'étais à 500km de ses exploits...
Sur le coup, j'ai réellement cru qu'il venait de faire ses 4-5 premiers pas devant moi, et j'étais toute heureuse. Mais mon beau-père n'a pu s'empêcher de crier haut et fort qu'il avait été témoin de ses 1ers pas quelques jours auparavant...
Mon beau-père manque parfois de perspicacité et de finesse. Il n'a pas songé un seul instant que ses mots m'avaient blessée...
Mon loulou avait fait ses 1ers pas et j'étais loin...
à cause du boulot...
et encore du boulot...

En début de mois, je suis partie à mon siège social pour une énième réunion.
Par chance, comme il neigeait et que nous avions peur de rester bloqués, j'ai réussi à prendre le train précédent. J'ai pu faire une belle surprise à mon petit coeur qui ne s'attendait pas à me voir si tôt.
Au fur et à mesure que les minutes passaient, j'ai été étonnée de voir les progrès qu'il avait fait. Il ne s'aidait pratiquement plus des meubles qui l'entouraient pour marcher. Il lui arrivait même de se lancer "sans filet" pour passer d'une pièce à une autre.
Je l'observais.
Ébahie pas cette évolution soudaine, j'ai réalisée que j'étais devenue une étrangère à ses derniers changements.
Pour mes beaux-parents et mon homme, cela semblait si familier et si normal que j'en fût déboussolée.
J'étais la seule à m'extasier des avancées de mon petit bout. Et j'ai compris.
J'ai compris que j'étais devenue une étrangère dans ce paysage.
A force d'être loin de lui, loin de ses exploits, je payais pour mon absence.
J'ai eu mal. Très mal.

Je me sens si étrangère à ce bout de vie que je ne partage plus avec mon petit bout.
Si étrangère à lui depuis quelque temps...
Je sais qu'il faut que je me fasse une raison. Je ne pourrais pas toujours être là à chaque instant de sa vie.
Mais c'est dur et douloureux.
Mon emploi me prend énormément de temps sur ma vie privée, sur ma nouvelle vie de famille.
J'ai l'impression qu'en plus de la distance physique qu'il génère, il crée aussi une distance morale entre mes 2 hommes et moi.
Ils partagent tellement entre eux quand je ne suis pas là...
Je me sens étrangère à ce bonheur là... au bonheur d'être présente tous les jours aux côtés de mon petit bout.

mercredi 12 décembre 2012

Le cantonnier




Lorsque j'étais enfant, il y avait dans mon village un cantonnier.
Je le croisais régulièrement, il faisait parti du paysage. Toujours accompagné de son vélo, il se promenait dans les rues, à la recherche d'une feuille à balayer. Je me souviens qu'il portait toujours les mêmes vêtements : un pantalon bleu, une veste beige usée, et sa vieille casquette de "gavroche". Son visage me faisait penser au personnage de dessin animé Popeye. Mais en lieu et place d'une pipe, une cigarette était souvent suspendue à ses lèvres. Son activité  favorite semblait être la flânerie. Adossé à son vélo, je l'ai plus souvent vu regarder les passants, que nettoyer nos rues. Ce cantonnier, celui que j'ai dans ma mémoire, aurait pu sortir tout droit des poèmes de Jacques Prévert...

À l'adolescence, ses flâneries m'ont dérangée. La jeune fille que j'étais craignait ce cantonnier qui regardait perversement les demoiselles passer. Le charme des vers de Jacques Prévert avait disparu. Je voyais en cet homme de la perversité. Son regard me mettait mal à l'aise, et sa bouche tordue à la Popeye laissait entrevoir une langue qui en disait long sur ces intentions. Il subissait les nombreuses moqueries des autres adolescents de mon village, mais ces railleries semblaient glisser sur lui comme l'eau coule le long d'un mur. Ses pensées gambergeaient au-delà de tout ça...

Dernièrement je suis repassée par ce village où j'ai grandi. Au détour d'une rue, la silhouette de ce cantonnier s'est dessinée devant moi. Son vélo n'était plus, il avait laissé sa place à une canne. Sa tête était toujours surmontée de cette même casquette qui n'avait pas pris une ride. Mais qu'elle ne fut pas ma tristesse en apercevant ce visage déjà déformé, boursouflé par l'alcool qu'il devait consommer en grande quantité. Ce visage vieilli et usé par les années qui se sont écoulées. Sa démarche chevrotante et incertaine accentuait sa détresse. Mon cantonnier avait vieilli, mal vieilli. Bientôt il ne arpentera plus ces rues qu'il a si bien connues. Bientôt il disparaîtra de ce paysage, sans manquer certainement à personne.

J'ai été attristée par cette image. Elle me renvoie à ce que nous sommes et au temps qui passe. J'ai grandi. Il a vieilli. Je ne le vois plus comme le pervers qui m'effrayait. Non.
Je suis triste et nostalgique de cette enfance innocente qui nous échappe au fil des années.
Je regarde mon petit bout qui grandit, si vite, toujours trop vite, et qui me ramène à mon enfance, à mes souvenirs. J'aimerais tant lui préserver le plus longtemps possible son innocence. La vie passe trop rapidement. Il faut profiter de chaque instant avant qu'il ne soit trop tard.
La vue de mon cantonnier me l'a rappelé :
CARPE DIEM !




dimanche 9 décembre 2012

S. n'est pas morte !!!

Non il ne m'est rien arrivé de grave
Non je n'ai pas envie d'arrêter mon blog
Non je ne vous ai pas oubliés
Vous me manquez d'ailleurs
J'ai encore plein de choses à vous raconter
Mais le temps me manque...

JE SUIS DÉBORDÉE !!!!!!!

Promis vous aurez bientôt de mes nouvelles
De nouveaux sujets sont en écriture ...

jeudi 1 novembre 2012

S. ne ressemble à rien

 
 

 
Depuis quelques semaines, je suis surprise de retrouver un ventre (presque) plat, d'enfiler avec aisance mes fringues, de ne plus me sentir serrée dans mes pantalons...
Au début je me réjouissais de cette situation. Je retrouvais ma ligne d'avant grossesse. Mais aujourd'hui c'est loin d'être enthousiasmant.

L'autre jour, devant une grande porte vitrée, j'ai croisé mon reflet. En approchant de cette grande porte, j'ai regardé  plus en détail mon reflet. En fait, je l'avoue :  je me suis attardée dessus.
Mais c'est quoi ce jeans !?!? Qu'est-ce qu'il est mal taillé ! ...
Hélas, ce n'était pas le jeans qui était mal coupé, c'était moi...
Moi qui nageait dans mon jeans qui me moulait encore il y a quelques semaines...

Dans la même continuité, mon reflet dans le miroir de l'hôtel m'a choqué. Était-ce l'éclairage ? Aujourd'hui j'en doute... Mon teint était livide, mes yeux cernés, mes traits tirés, mes joues amaigries... J'avais l'air fatiguée. En fait, je l'étais et j'étais amaigrie. J'ai perdu ma bonne mine, mon joli teint rosé, mes joues rebondies.

À cette perte de poids, (pourtant je mange - si si je vous assure !) s'ajoute ma tignasse blafarde et terne. Mes mèches sont à refaire. On voit tellement mes racines qu'ont pourrait croire à un mauvais effet de style... mes cheveux longs encadrent mon visage d'un air sombre. J'ai l'impression de revenir à ma période gothique...

Et pour couronner le tout, mes chaussures usées n'arrangent pas le tableau. Cela fait 3 ans que je les porte et là c'est plus que de l'usure... La cuir de mes talons s'enlève, laissant place au plastique blanc qui constitue le talon de mes chaussures. Même le remplissage au marqueur noir pour camoufler la misère ne parvient pas à relever le niveau. Les coutures ne tiennent plus. J'use de colle glue pour "recoudre" les morceaux... Heureusement la longueur de mes jeans cachent la misère !

Même mon homme ne cesse d'hurler sa tristesse. J'ai perdu une taille de bonnet - à son grand désespoir ! Je l'entendais encore pleurer l'autre jour " où sont passer mes nichons ???"
C'est vrai, mes seins nagent et se perdent dans mes bonnets, hélas trop grands maintenant. Moi qui arborait un si joli décolleté...

Non vraiment je ne ressemble plus à rien.
J'ai perdu le brillant de mes cheveux, mes joues roses et fraîches, mes fesses qui remplissaient mes pantalons et  ma belle poitrine... Je nage dans mes vêtements difformes et usés...
Un grand ménage sur moi-même s'impose !

samedi 20 octobre 2012

Les déplacements...



... ne me réussissent pas.

Mon travail m'amène à beaucoup me déplacer. Je fais en moyenne un déplacement par semaine.
Par déplacement, il faut comprendre une destination mais cela peut durer plusieurs jours et donc me faire découcher plusieurs nuits.
Au début quand j'ai accepté ce poste, j'étais toute excitée de partir en déplacement sur les routes de France, passer mes nuits à l'hôtel, découvrir enfin mes équipes, mettre un nom sur un visage, etc. Mais très vite, l'excitation des débuts a laissé place à l'ennui et la solitude.
Je me suis ennuyée de voir les mêmes paysages défilés le long des routes, ennuyée de dormir dans les mêmes hôtels, ennuyée d'entendre les mêmes discours...
Je me suis vite sentie seule aussi. Seule sur la route, où votre seul compagnon de voyage est un GPS ou un animateur radio. Seule devant mes plateaux repas, pris en tête à tête devant la télévision de l'hôtel. Seule dans ces grands lits froids... n'ayant pas les bras réconfortants et rassurants de mon homme pour me câliner avant de tomber dans ceux de Morphée.

De plus, depuis ma reprise les déplacements ne me réussissent pas...

A chaque déplacement, il m'arrive toujours quelque chose...

Pour mon 1er déplacement juste une semaine après avoir repris, j'ai un mal de gorge phénoménal ! Vous savez le fameux mal de gorge qui vous brûle lorsque vous mangez, buvez ou juste déglutissez. En plein mois de juillet, je me retrouve avec un mal de gorge qui m'empêche de dormir. Bien entendu pas de médicament pour me soulager, aucune pharmacie dans les environs. Je me suis gavée de paracétamol et de miel piqué au buffet de l'hôtel. Cela m'apaisait un peu mais malgré ce traitement d'appoint, la douleur a eu du mal à partir...

Pour un autre déplacement, je me suis retrouvée à avoir une belle allergie au volant de mon véhicule...génial ... Je n'ai fait que me moucher durant les 4h de route et en plus je conduisais.... Au début j'ai cru à un rhume et me suis empressée de prendre ces fameux médicaments jour & nuit... Pour rien au final.

Dernièrement, j'ai pris la route avec un rhume d'enfer. Une folie ! J'ai cumulé le nez qui coulait non stop, les yeux rouges, gonflés, larmoyants, sensibles à la lumière et les crises d'éternuements qui le temps des éternuements m'empêchaient de voir la route. Sur l'autoroute à 130km/h, en train de doubler des poids lourds, je me suis fait quelques frayeurs. Je me demande encore aujourd'hui comment je suis arrivée à l'hôtel... sans dégâts.

Des kilomètres, j'en fait. Beaucoup. Mais sur les derniers déplacements, j'accumule la malchance. Il ne se passe pas un trajet sans que je ne me retrouve coincée dans les embouteillages... Et j'en ai assez... Faire de la route, passe encore. Mais rester bloquée de longs moments dans les "bouchons", cela devient pénible.  Entre les retours de congés, les accidents, les travaux, les abords des grandes villes, je tombe toujours sur un embouteillage. C'est comme-ci des personnes mal-attentionnées s'étaient données le mot !

A cela s'ajoute que chacun de mes déplacements est ponctué de grosses crises de larmes. C'est un déchirement à chaque fois de partir, d'être loin de mon homme et mon bébé. Les savoir loin de moi, ne pas les serrer fort contre moi, sentir mon loulou se blottir dans le creux de mon cou pour me faire câlin, ne pas poser ma tête sur l'épaule de mon chéri, ... Tout cela me manque...
Je pensais que cela passerait, mais c'est plus difficile à chaque fois...

Décidément,
Les déplacements ne me réussissent pas plus.


samedi 22 septembre 2012

S. à Mougins

J'ai pris ma voiture un matin, fin août pour me rendre à Mougins, à côté de Cannes, pour mon travail.
La route s'annonçait longue, très longue... Surtout quand on est seule... Personne avec qui échanger pour passer le temps...

À moins de 30 min de Mougins, les paysages du sud se sont dessinés devant moi. Sur la droite, la mer de son bleu puissant brillait sous le soleil éclatant. Sur la gauche, les doux reliefs surmontés de leur végétation malheureusement brûlée par les feux dévastateurs des étés précédents annonçaient déjà la couleur.
J'aime cette région. J'aime sentir l'odeur des pins, entendre chanter les cigales, sentir le soleil piquer mon corps de ses doux rayons, découvrir les oliviers qui poussent de-ci de-là. Il fait bon vivre ici. Les palmiers fleurissent à tous les coins de rues. Les fleurs parsèment de couleurs les routes. On pourrait facilement se croire ailleurs.

Le déjeuner en terrasse  au cœur de Mougins a été délicieusement exquis. La vue imprenable sur les collines alentours me coupait le souffle. Par contre, le petit village de Mougins moins. J'ai été très déçue par ce village. J'aime l'authenticité, le côté traditionnel. Hélas je ne le retrouvais pas. Les rues pavées ont été remplacées par du goudron. Les façades ont été refaites, certaines d'un jaune qui dénature la beauté et le charme de ce petit village. Au milieu des parterres de fleurs trop parfaits, des statues contemporaines qui se mêlaient mal à l'architecture alentour. Cela ne me gêne pas d'habitude les mélanges d'ancien et de contemporain. Or j'ai trouvé qu'ici cela dénotait.

Pour accentuer l'aspect touristique, chaque restaurant se mettait en avant et c'est à qui aurait la plus grande pancarte pour se faire remarquer. C'était même bizarre de découvrir le nombre de restaurants qui pouvaient cohabiter dans un si petit village.
Pour couronner le côté kitsch des lieux, une fausse allée des artistes faites d'étoiles peintes comme des passages piétons sur le goudron...

Mes collègues n'ont cessé durant les deux jours de parler de Mougins en termes si élogieux que je n'ai osé les contredire. Je n'ai pas osé leur avouer que je n'ai pas été aussi exaltée par ce petit village comme j'ai pu l'être par certains en Corse...

Quel dommage de ne pas retrouver dans ce petit village qui ne manque pas d'atouts toute l'authenticité qui en a fait son charme et sa réussite. on dit de Mougins que c'est l'une des perles de l'arrière pays de la côté d'azur,excusez-moi mais je cherche encore la perle.

vendredi 24 août 2012

S. aime... ses amis

 

J'aime mes amis.
Aujourd'hui plus qu'hier,et bien moins que demain.

On dit que l'on ne choisit pas sa famille mais que l'on choisit ses amis. Je ne sais pas si j'ai choisi mes amis. Peut-être est-ce la vie ou les rencontres qui m'ont imposé ces préférences. Mais il est une certitude : je suis très heureuse d'avoir ces amis-là. Pour rien au monde je n'ai envie de les changer.

Je les aime tels qu'ils sont. Je les aime avec leurs qualités mais aussi leurs défauts. Je les aime pour tout ce qu'ils sont. Et pour tout ce qu'ils ne sont pas.
Ce sont mes amis, et ils m'enrichissent chaque jour qui passe.
Tout n'a pas été rose entre nous. Il y a eu des disputes, des réconciliations. Il y a eu des éloignements, puis des rapprochements. Il y a eu des non-dits, et des allégations... Mais ils sont toujours là. Dans les moments heureux, comme dans les moins joyeux. Nous pouvons compter les uns sur les autres. Notre loyauté est toute la force et le fondement de notre amitié.
Nul besoin de nous voir souvent, ou de nous appeler toutes les semaines. Nous avons nos vies. Or, nous répondons toujours présent pour nos amis. Un  restaurant, un ciné, un déménagement, une crise passagère, une envie de parler, etc. nous sommes là. Toujours les mêmes.

Mes amis sont tous différents, et c'est ce qui fait que je les aime encore plus.
Il y a les discrets, les timides, les expansifs, les originaux, les traditionnels... Il y a ceux qui ceux qui proposent une épaule pour pleurer, ceux qui tendent leur oreille pour écouter, ceux qui préféreront se taire, ceux qui prodiguerons des conseils, ceux qui feront rire ...  Ils sont là. Ils sont toujours là. Ils ont un coeur d'or - un coeur en or. Leur générosité, leur gentillesse et leur convivialité en font des amis exceptionnels.

Dernièrement, j'ai été très touchée et très émue par mes amis.
Nous avons envoyé une invitation pour fêter l'anniversaire de notre petit-bout. 1 an cela se fête. Ils ont tous - sans exception - répondu présents. Leurs réponses ont été immédiates. Ils n'ont pas attendu la date butoir. Certains n'ont même pas regardé leur agenda. Ils ont tous répondu favorablement. Je ne m'attendais pas à un tel engouement. J'ai été très touchée. J'ai su que ces amis, ceux-là, je pourrais toujours compter sur eux. Dans les moments heureux, comme dans les moments tristes.

"L'amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide. L'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine". (Eugène Cloutier)

Profitons de nos amis. Aimons-les tels qu'ils sont. Ne perdons pas notre temps à les juger. N'hésitons pas à leur dire à quel point nous les apprécions, et à quel point nous sommes chanceux de les avoir dans nos vies.

Oui, j'aime mes amis.
Aujourd'hui plus qu'hier,et bien moins que demain.

vendredi 17 août 2012

Une mèche de cheveux


Un soir en récupérant mon bébé chez ses grands-parents, j'ai eu la désagréable surprise de découvrir que ma belle-mère lui avait coupé les cheveux. Elle lui avait raccourci ses jolies mèches blondes qui lui retombaient sur le front, car soit-disant il avait les yeux rouges et ça le gênait.
J'ai montré mon mécontentement : on ne touche pas au cheveux de mon bébé. Elle a essayé de se justifier. Mais aucune raison n'était valable à mes yeux. J'étais en colère. J'ai préféré de rien ajouter, car mes mots auraient dépassé mes pensées. J'adore ma belle-mère. Elle est géniale avec notre petit bout. Mais on ne touche pas à mon Loulou sans mon autorisation. Elle aurait peut-être dû me téléphoner pour me demander mon accord, et quand bien même, j'aurais refusé.

Je suis plutôt pondérée et réfléchie mais là, mon instinct de mère a pris le dessus sur la situation. Je n'ai pas du tout accepté qu'elle lui coupe les cheveux. Je l'ai pris comme un coup de poignard dans le dos. Je l'ai vécu comme une trahison. J'étais en colère.
Elle savait que je ne voulais pas qu'on touche aux belles mèches blondes de mon bébé. Ces beaux et doux cheveux de bébé...
Certains penseront que ma réaction est complètement irraisonnée, que ce n'est pas grave en soi. Les cheveux repoussent. Ma belle-mère n'a pas pensé à mal. Elle avait envie de bien faire. Elle a pensé au bien-être de notre petit bout.
J'en ai conscience. Tout comme j'avais conscience que ma réaction était complètement incontrôlée, irréfléchie et sous l'impulsion de la colère.

Mais je suis maman aujourd'hui, et je crois que ma réaction est celle d'une maman. Je suis persuadée que d'autres mères ont ressenti la même chose que moi dans une situation similaire et me comprennent. Mon homme a l'inverse n'a pas compris. Il n'a pas trouvé les mots pour me consoler. Je crois que la situation lui a échappé. Il est papa. Il accorde moins d'importance à certaines choses que moi. Peut-être parce qu'il s'agit de sa mère... Peut-être parce qu'il n'accorde guère  de valeur à ses cheveux...

Je fais le dos rond, et accepte beaucoup de choses, à contre-coeur certes, mais je l'accepte. Depuis que j'ai repris le travail, notre bébé est en garde. Il vit de nouvelles choses en compagnie de sa nourrice ou de sa grand-mère. Je ne suis pas présente pour vivre et partager ces nouvelles aventures avec lui. Je ne suis plus sa première spectatrice. Alors, j'aimerais que dans tout ça, il me reste certaines choses à découvrir avec lui. Je suis sa maman, laissez-moi croire qu'il dit ses premiers mots avec moi, qu'il fait ses premiers pas en ma présence. Laissez-moi vivre de nouvelles expériences avec lui. Ne me les volez pas.

Je mettais fait tout un film de notre premier rendez-vous chez le coiffeur. Je me voyais déjà aller chez le coiffeur avec mon coeur dans les bras. J'avais même déjà choisi qui aurait l'honneur de lui couper les cheveux. Placé dans son petit fauteuil en face du miroir, il se regarderait, puis me chercherait du regard. Je serais assise à ses côté, le réconfortant par des mots doux, et des sourires. Je retiendrais mes larmes en voyant ses petits cheveux tombés sur le sol. Je me cacherais pour pleurer en entendant la lame des ciseaux couper ses belles boucles. J'afficherais mon plus beau et tendre sourire lorsqu'il se tournera vers moi avec sa nouvelle coupe de petit garçon, et je lui dirais qu'il est beau, le plus beau du monde. Je repartirais avec une mèche dans mon sac, symbole d'une nouvelle étape que nous avons franchi ensemble.
C'est important à mes yeux de vivre cet instant avec lui. Cette nouvelle épreuve marque la fin d'un état. Elle le propulse du stade de bébé à petit garçon.
Mais cette magie est à moitié brisée... pour moi, cela aura un arrière goût... une impression de déjà vue... hélas sans moi...

J'espère ne pas avoir à revivre ce genre de situation. Je me suis beaucoup retenue. J'ai énormément pleurer aussi. Je ne souhaite pas me fâcher avec mes beaux-parents.  Notre Loulou adore ses grands-parents et on sent bien que ces derniers débordent d'amour pour leur petit-fils. Mais cet amour et cette envie de bien faire ne doivent pas prendre le pas sur notre rôle des parents.
Nous sommes ses parents, c'est à nous de décider de ce qui est bien ou non pour notre petit.

samedi 4 août 2012

S. et ses peurs...



L'autre jour au boulot, nous parlions de nos peurs, nos phobies. Au fur et à mesure de la discussion, je me suis rendue compte que j'étais une grosse peureuse.
J'ai peur de plein de choses...

J'ai peur des araignées : ces horribles petits insectes avec leurs pattes et leur tête m'horrifient. Leur présence me dérange. Mon homme ne cesse de me répéter que s'il y a des araignées dans une maison, c'est que cette dernière est saine. Dans ce cas, La mienne doit être super saine !
Dans le même style, je n'aime pas et crains les insectes, tous les insectes surtout ceux qui volent et font du bruit ! Leur bzzz vers mes oreilles me mettent dans un état second ! Je m'agite et secoue les bras dans tous les sens pour faire fuir la bête ! Je passe certainement pour une folle à m'agiter ainsi, mais je m'en fiche car je finis toujours par me débarrasser de l'insecte en question !

J'ai peur des serpents aussi : je ne sais l'expliquer. Même dans leur vivarium il me font peur avec leurs yeux sans émotions, et leur langue fourchue. Quand j'en vois, j'ai des frissons qui me parcourent tout le corps et je n'ai qu'une envie m'enfuir en courant ! Je crois que ce qui me fait peur aussi chez ses invertébrés c'est leur faculté à étouffer leur proie et les avaler... Brrrr. Voilà que je frissonne rien que d'imaginer la scène.

J'ai peur des crabes : je sais c'est idiot mais je ne supporte pas cet animal. Lors de notre voyage de noces, il y en avait partout. Sur les trottoirs, les bords de route, la plage, l'échelle du ponton de notre bungalow... Je crois que leur pattes, et leur forme me rappelle les araignées.

J'ai peur de l'altitude : en fait j'ai le vertige. Il m'est impossible de sauter du plongeoir de 3m à la piscine, de m'essayer à l'accro-branche, de sauter en parachute ou à l'élastique. Je me souviens qu'un jour lors d'un voyage scolaire à Paris, j'ai eu un malaise en arrivant au dernier étage de la Tour Eiffel. Il m'a fallu plusieurs minutes pour m'habituer à la hauteur et profiter de la vue.A cause de cela, je ne peux pas monter à l'échelle. C'est impossible pour moi. Arrivée à la 3ème marche, je panique, et il me faut redescendre de suite. C'est ridicule je sais. Mais je ne peux lutter contre cette peur, c'est plus fort que moi.

J'ai peur de l'enfermement et des lieux clos : bref je suis claustrophobe. Je supporte de prendre l'ascenseur mais il ne faut pas qu'il reste bloqué entre 2 étages. Je ne peux faire de sauna, n'apprécie pas les cabines à UV. Lors d'un mes déplacements, je suis tombée sur une chambre d'hôtel ridiculement petite. Durant la nuit, je me suis sentie si oppressée, que j'ai fait une crise d'angoisse ! J'étais à 2 doigts de faire mes valises, et prendre la fuite.

J'ai peur de l'eau. C'est à dire ? Je n'aime pas nager quand je n'ai pas pied, je ne suis pas à l'aise dans l'eau (piscine ou mer) et ne supporte pas de ne pas voir les fonds !

J'ai des peurs liées à mon éducation : ma peur des araignées par exemple. Ma mère en avait peur et je crois qu'elle m'a communiquée cette peur. Quand je vois une araignée, je ne supporte pas cette petite bête. Elle me terrifie, mais je peux suivant les situations me contrôler. Ce qui m'évite d'hurler comme une folle devant cette minuscule créature, et j'arrive à gérer ce face-face. Bon je ne vous mens pas, si mon homme n'est pas là pour sauver la bestiole et la mettre dehors, elle a une fin tragique.

Comme mes parents ne m'ont jamais payé des cours de natation, j'ai appris à nager seule, sur le tard. Et par nager, il faut surtout comprendre flotter et faire des mouvements qui ressemblent à la brasse et me permettent d'avancer et de ne pas couler! C'est pourquoi je ne suis pas à l'aise dans l'eau et je reconnais avoir peur.

J'ai failli aussi avoir peur de conduire en ville ou faire des créneaux car ma mère en avait peur, et nous communiquait ses craintes. Hors j'ai réussi à avoir mon permis en ville et grâce à un créneau !


Et puis j'ai des peurs phobiques. Celle-ci sont ancrées en moi, et je ne peux pas lutter contre. C'est le cas pour ma claustrophobie ou mon vertige. La plupart du temps, je panique et devient incontrôlable. Mon rythme cardiaque s'accélère, je sens mon cœur battre très fort et très vite dans ma poitrine, ma respiration est haletante, mes jambes me lâchent à la limite de succomber sous mon poids. Là je sais que ma peur est incontrôlable et seul un retour à une situation normale peut me calmer. Si ma peur se transforme en crise d'angoisse, je prends des cachets que j'ai toujours sur moi.

C'est humain d'avoir peur, mais je trouve que je suis anormalement craintive, peureuse. Un vrai boulet. C'est même handicapant parfois car je ne peux profiter de certaines choses ou m'éclater tout court.
Je voudrais ne pas faire la même erreur que ma mère. Elle nous a communiqué ses craintes, j'aurais préféré avoir les miennes uniquement. C'est pourquoi je lutte quotidiennement pour ne pas les transmettre à notre Loulou. Je veux qu'il ait ses propres peurs, et qu'il ne soit pas handicapé dans la vie car il a hérité des miennes. Heureusement, mon homme a moins de peurs que moi, et cela permet de temporiser. Dans les situations que je juge pour moi terrifiantes, je laisse mon homme gérer avec notre petit bout. Ainsi, il se fera ses propres expériences et se forgera ses propres craintes. Il ne sera pas influencé par une mère beaucoup trop peureuse.

jeudi 19 juillet 2012

S. s'en est allée



J'ai eu la désagréable surprise d'apprendre que je partais en déplacement la 2e semaine de ma reprise... Je ne pouvais malheureusement décliner cette proposition. C'était une obligation : réunion au sommet à notre siège social ! Situé à plus de 500km de chez moi...

La veille de mon départ, j'ai préparé ma valise. Afin de ne pas me tromper, j'ai vérifié la météo. -10°C là-bas par rapport à chez nous, pluie. Super... Il va me falloir remettre des pantalons, moi qui me sent si bien dans mes jupes, leggings, pantacourts. Renfiler mes chaussures à talons, alors que je suis si bien dans mes tongs.
J'ai repris mes automatismes. Machinalement, j'ai placé un à un chacun de mes vêtements. J'ai mis à disposition mon magazine que je lirais dans le train. J'ai placé mon le lecteur mp3 dans mon sac, afin d'écouter ma musique durant le trajet. Mais je me suis retrouvée face à mon armoire ne sachant quoi emporter : jeans ou pantalon ? Chemise ou t-shirt ? Pull ou veste ? Noir, blanc, couleur ? Après plus d'un an à me vêtir sans me soucier du regard des autres, à ne porter que des tenues dans lesquelles j'étais à l'aise (attention ! je ne m'habillais pas comme un sac ! Hors de question de traîner en jogging à la maison !), je me suis sentie désemparée devant mes fringues. J'ai laissé la nuit me donner conseil, et fais le choix de finir ma valise le lendemain.

J'ai pris le train après des aurevoirs douloureux, les yeux pleins de larmes. J'étais déchirée. J'essuyais mes larmes afin qu'aucun voyageur ne décèle mon chagrin. J'ai tenté de me concentrer sur la musique qui chantait dans mes écouteurs, mais rien n'y a fait. Mon cœur était plein de tristesse. Par chance, j'étais prise en charge à la sortie de la gare. Ma collègue a trouvé les mots pour me réconforter et m'a fait oublier quelques heures mon chagrin.

Heureusement que je retrouvais ma Team. La seule et unique. Celle en qui j'ai confiance. Celle sur laquelle je peux compter dans le cadre de mon emploi. Je me suis sentie moins seule, et l'épreuve à traverser est devenue un peu plus légère. Chacun a parlé de ces derniers mois, de ce qui avait changé dans leur vie, de comment cela se passait au travail. Nous avons eu ainsi le plaisir d'échanger sur nos vies respectives, nos ressentis, nos expériences, histoire d'oublier quelques instants les nôtres, l'éloignement mais surtout de trouver du réconfort.

Chaque soir au téléphone je tentais de parler à mon Loulou pour le rassurer, mais les temps de communication s'avéraient bien trop courts à mon goût. Un soir, fatigué, il n'avait pas envie de m'écouter, il n'attendait qu'une chose : aller se coucher. Malgré un chant Polynésien que je lui fredonne depuis sa naissance pour le rassurer, j'ai senti que cela ne suffirait pas à l'apaiser. la fatigue prenait le dessus. L'entendre pleurer me déchira au plus profond de mon être. je savais qu'il nous fallait, à contrecoeur, écourter la discussion. La gorge nouée je raccrochais. Une grande inspiration pour me ressaisir, et je rejoignais ma Team avec mon plus beau sourire "commercial".

La 1ère nuit fut la plus dure et la plus longue : sommeil difficile à trouver, peur du silence de la nuit, chaud, froid, crise d'angoisse, crainte de ne pas me réveiller... Mais surtout, il me manquait tant de choses si familières : apposer un dernier baiser sur le front de mon Loulou, le regarder quelques instants dormir, être bercée par sa respiration lente et calme qui traverse les murs de sa chambre, me coller contre le corps frais de mon homme, le sentir 'enrouler ses bras rassurants autour de moi lorsqu'il se blottit contre mon corps avant de trouver le sommeil... Le retour me tardait...

Je n'ai pas réussi à rentrer avant que mon bébé ne s'endorme. À regret, j'ai été lui poser un baiser sur sa tête endormie. Aucun mouvement. Seule sa respiration coupait le silence de sa chambre. Alors je suis restée au dessus de son lit à l'observer, à le regarder. Je voulais rattraper le temps perdu. Plusieurs minutes s'écoulèrent. Des pleurs commencèrent à m'envahir... de joie... joie de le retrouver... Bonheur de sentir son odeur... Puis il s'est tourné, et a ouvert les yeux. Nos regards se sont croisés. À sa façon de me regarder, j'ai compris qu'il n'avait pas encore saisi ce qu'il se passait. Je lui ai souri. Un sourire a illuminé son visage d'ange. La joie m'a submergée. Je l'ai pris dans mes bras, l'ai couvert de bisous et de "maman t'aime". J'ai placé ma tête dans son coup, pour l'embrasser tendrement, et respirer son parfum. J'étais enivrée de bonheur. Un tel accueil, même bref, ne pouvait plus me faire fondre de plaisir. Je craignais qu'il me fasse la tête. Ce ne fut pas le cas, à mon grand soulagement.

Je sais qu'il me faudra à nouveau me déplacer dans le cadre de mon emploi. je n'ai juste pas envie que cela soit pour tout de suite. Revivre cette expérience ne m'enthousiasme pas. Au contraire, je suis torturée rien que d'y penser. Pourtant cela se reproduira. Certainement avec la même douleur, la même souffrance, les mêmes larmes...

En attendant, laissez-moi me remettre de cette expérience douloureuse. Laissez-moi appréhender le prochain déplacement avec plus de sérénité.
Donnez-moi un peu de temps...

samedi 14 juillet 2012

Amertume



J'ai repris le travail un lundi matin. Le temps s'était mis au même diapason que mon humeur...

La pluie martelait mon pare brise, et les larmes coulaient le long de mes joues.
Je ne pensais pas vivre cette séparation comme un déchirement. C'était comme si on m'enlevait un bout de moi, mais un bout très important.
Je me suis ressaisie, et j'ai affiché mon plus beau sourire "commercial" à mes collègues. Tout le monde n'y a vu que du feu. Personne ne se doutait de la douleur qui pesait en moi. Mon bébé me manquait : son odeur, sa voix, ses grands yeux bleus, son sourire, sa respiration lente et calme...

Je m'attendais à autre chose pour mon retour. Je ne demandais pas qu'on me déroule le tapis rouge, quoique... Je m'attendais à autre chose. Après les 1ers échanges cordiaux et de convenance, tout le monde a repris son travail comme si je ne m'étais absentée que quelques semaines. 1an s'est écoulé, il s'en est passé des choses en 1 année, et c'est tout ?!?! J'avais l'impression de revenir de 3 semaines de congés.
Mon chef m'a accordé un bref entretien. J'ai finalement apprécié que cette entrevue soit de courte durée. Quelques remarques ont fusées et ont résonné en moi comme des coups de poignards. Est-ce moi qui ait changé, et qui ne voit plus les choses de la même façon ? Ou est-ce que la pression professionnelle prend le dessus sur l'humain d'une personne, et la rende si inhumaine ? J'ai retenu les larmes qui commençaient à naître au coin de mes yeux, essayer de cacher la boule à la gorge que j'avais depuis le matin, qui se serrait de plus en plus. Ne surtout pas montrer mes faiblesses.

J'ai eu aussi la mauvaise surprise d'apprendre que la semaine suivante je devais partir en déplacement : 3 jours, 2 nuits. C'était trop tôt.
Reprendre le travail, c'est une chose. Mais partir en déplacement, découcher, et être loin de mes 2 hommes durant 2 longues nuits, c'est trop difficile à supporter. Et comment mon bébé va-t-il accepter mon absence aussi longtemps ? Je le laisse à peine la journée, et la situation est déjà compliquée à vivre pour lui, comme pour moi, alors plusieurs nuits ? Moi, je sais que je suis déjà anéantie rien que d'y penser...

Les deux premiers jours, je me suis laissée emporter par l'euphorie de mon retour. Revoir du monde, avoir mes collègues au téléphone, parler de mon Loulou - un peu - discuter de tout et de rien, etc. Cela m'a fait du bien. De plus, je me suis sentie à nouveau valorisée. Tout me revenait. On me sollicitait déjà comme si je ne m'étais pas absentée. Ça faisait du bien de reprendre mon poste, de se sentir utile, à sa place. Mais le 3ème jour, j'ai subi le contrecoup de ma reprise. J'ai pleuré tous les matins dans ma voiture, tous les midis et les soirs aussi... Mes lèvres se mettaient à trembler dès qu'une personne évoquait la difficulté de laisser son bébé les 1ers temps. À la question "pas trop dure la reprise ? " je n'avais plus l'envie de mentir. Je répondais poliment que côté travail, ça allait, je ne me sentais pas "larguée", mais que je vivais plutôt mal la séparation. Les mamans approuvaient, et me réconfortaient. Les papas compatissaient.

Je crois en fait que dans ma tête je n'avais pas encore accepté l'idée de reprendre le travail. Si j'avais fait le cheminement, la reprise aurait certainement été plus aisée. Difficile certes, mais moins dure à vivre. Bien que je connaisse pertinemment ma date de reprise, bien que j'avais conscience qu'il me fallait reprendre le travail, je n'étais pas prête. Je ne suis pas prête. Au plus profond de mon être, je sais que l'envie n'est pas là. Malheureusement le congé parental n'est pas fixé en fonction de nos états d'âmes. Sans compter que là je viens de me rendre compte que j'ai changé. La maternité m'a modifiée physiquement, et mentalement. Je n'en avais pas conscience. Enfin si. Mais je ne me posais pas de question. Je vivais au jour le jour, sans me soucier de rien d'autre que du bonheur de mon Loulou, et de mon homme.
Aujourd'hui, je prends cela en pleine tête. Je suis contente de ce que je suis devenue, mais je me pose des questions... Des tas de questions...

Je vous le dis... cette reprise a un goût amère...

dimanche 8 juillet 2012

Que dire à Mère Bordel, à part merci ?



Je n'ai généralement pas le temps de lire. Mon travail m'accapare beaucoup et laisse peu de temps à la lecture... Ou alors je ne prends pas le temps nécessaire pour m'adonner à la lecture...
Aujourd'hui, maman depuis 9 mois, j'ai encore moins de temps qu'avant. Autant dire qu'aller sur internet, répondre à des mails, ou ne serait-ce que lire sont recalés en bas de ma liste de tâches. Même mon mensuel je mets 2 mois pour le lire... Avec ma reprise du travail, mes temps libres seront peu et précieux, et la lecture risque d'être quasi inexistante.
Alors quand à mon anniversaire, des proches ont eu la bonne intention de m'offrir des livres, j'ai trouvé cette attention bien dommage. C'était sympa de leur part de m'envoyer toute la collection d'un auteur dont j'avais aimé un livre, mais hélas je me connais. D'une si je n'ai pas choisi le livre, il finira tout neuf dans ma bibliothèque. Et de deux, comme le temps me manque pour cette activité, je ne les lirais jamais. J'ai donc pris l'option de les échanger contre des CD, et un livre que je désire lire depuis sa sortie : Le Journal de moi... enceinte par Muriel Ighmouracène dite Mère Bordel.

Je suivais déjà Mère Bordel sur son blog, et j'admirais sa franchise et son honnêteté. Alors quand j'ai appris qu'elle écrivait un livre sur ses 9 mois de grossesse, je ne pouvais manquer cela. Il me le fallait absolument. L'occasion était rêvée, j'allais enfin avoir son livre et pouvoir (enfin essayer) de le lire ! Je me revois encore sortir du magasin toute guillerette mon livre sous le bras.
J'ai pris le temps de le lire, je voulais le savourer. À vrai dire, je n'ai guère eu le choix ! Mon Loulou grandissant s'adonne aux joies du roulé-boulé à volonté, ce qui réclame une attention de tous les instants... Mais j'ai fini par le terminer, et je n'ai eu qu'une envie : le relire à nouveau ! Je n'avais pas envie que l'histoire se termine-là. Même si la fin est heureuse et on la connait toutes !

Durant 41 semaines, on partage l'intimité de Muriel et de sa grossesse. C'est comme si une amie vous racontait sa situation de femme enceinte, son ressenti face à cette étape de la vie, jour après jour. Avec simplicité, sincérité et humour, Mère Bordel nous parle semaine après semaine comment elle a vécu sa grossesse, et le tout accompagné de petites illustrations amusantes. Je me suis retrouvée à travers elle dans certaines situations : sa réaction devant le résultat du test de grossesse, la 1ere écho, la 1ère fois qu'on entend le cœur de bébé battre, la 1ère fois qu'il bouge, les difficultés à s'habiller, les hormones en folie, la question de la valise à la maternité... Et j'en passe.

J'ai adoré le planning mois par mois où les grandes étapes sont notifiées, et où l'on voit la taille du bébé comparée à un objet du quotidien : une canette, une bouteille d'eau, etc. Beaucoup plus parlant que des millimètres ou des centimètres. J'ai tout simplement adoré ce livre. Il est bien écrit, et bien illustré. Chacune d'entre nous peut s'identifier à l'auteur. Des les 1ères pages, on est captivé par cette histoire écrite avec beaucoup d'émotions, d'humour et de sincérité. C'est un vrai bon moment de lecture.

Si vous cherchez un livre qui vous explique la grossesse d'un point de vue médical, alors ce n'est pas dans le livre de Muriel Ighmouracène que vous trouverez vos réponses. Par contre, vous saurez tous sur ces 9 mois qui bouleversent une vie, et c'est une femme qui vous donne son point de vue, qui vous parle mieux qu'une amie et c'est là tout l'intérêt de ce livre.
Je le conseille à toutes les mamans, à toutes les futures mamans, mais aussi à toutes celles qui comme moi avaient peur de la grossesse, de faire un bébé. Je le conseille également aux papas et futurs papas, à qui Muriel accorde une place importante dans son livre. Ils pourront ainsi mieux comprendre ce qui se passe à l'intérieur de leur femme durant ces 9 mois et mieux appréhender ce que l'on appelle la gestation et l'arrivée merveilleuse de ce petit bout de chou.

À lire et à relire sans modération !

samedi 2 juin 2012

S. va reprendre le travail


Dans un mois jour pour jour, je reprends le travail. Cela va faire près d'un an que je suis arrêtée.
D'un côté, j'ai envie de retourner travailler, mais d'un autre non...

Cela me ferait du bien  d'aller à nouveau au boulot. Revoir mes collègues. Retrouver une activité professionnelle. Avoir d'autres sujets de discussion que mon Loulou.
Je suis bien chez moi, il est vrai. Hors ma vie sociale ne se résume qu'à Facebook, et quelques mails et textos échangés à droite à gauche.
Cependant j'avoue avoir légèrement peur. Je crains d'être perdue, de ne plus rien savoir. J'essaie de me rassurer : si cela se trouve en 15 jours j'aurais de nouveau la maîtrise et la connaissance de mon poste. En tout cas, je l'espère. J'ai 2 mois pour être performante et retrouver mon niveau qui était le mien il y a 1 an. En septembre, l'activité repartira de plus belle, et on attendra de moi que je sois au top de mes capacités.

Mais pour moi le plus dur ce sera de me séparer de mon bébé.
Je viens de passer près d'une année entière à ses côtés. Je l'ai vu grandir, changer, évoluer. Nous avons vécu de nombreux moments forts. Dans un mois, je ne ferais plus partie de sa vie de 8h à 18h, cela me rend triste. Il va avoir sa propre vie chez ses grands-parents et chez la nourrice. Je ne partagerais plus avec lui une partie de ses journées.

Tu vas certainement découvrir de nouvelles choses et je ne serais pas là pour les découvrir avec toi. Je ne pourrais plus observer ton comportement face à tes nouvelles découvertes. Je ne t'entendrais plus te réveiller et gazouiller de longues minutes. Je ne serais plus la 1ère personne à qui tu souris à ton réveil. Je ne passerais plus des heures entières à faire des pitreries pour te faire rire. Je ne te verrais plus avoir ton sourire moqueur quand je baillerais. Ou bien encore, je n'aurais pas la chance d'apercevoir ce sourire coquin que tu esquisses lorsque tu sais que tu vas faire une bêtise.
Tu risques de prononcer ton 1er mot, et je ne pourrais être la 1ère à l'entendre. Tu vas certainement t'essayer à la marche, et je ne serais pas là pour voir tes 1ers pas.
Il me faut accepter de ne plus être à tes côtés pour chacune de tes aventures, de ne plus être la 1ère personne à qui tu souris quand tu fais quelque chose de nouveau, de ne plus être les bras au creux desquels tu te réfugies, de ne plus être le regard réconfortant que tu cherches pour te rassurer.

Je vais devoir prendre sur moi et admettre que tout ceci je vais le manquer la semaine. Je pourrais par contre tout retrouver le soir ou le week-end. Là j'en profiterais un maximum, encore et encore, avant de se séparer à nouveau...

Je sais pertinemment que c'est pour notre bien à tous les 2 de se "séparer". J'ai besoin de retrouver une vie sociale, une vie professionnelle, de redevenir une femme. Lui, il va apprendre à vivre sans sa maman, à se sociabiliser, à vivre par lui-même de nouvelles expériences. L'idée est juste très difficile à accepter.
Cette 1ère année avec mon petit bout est passée trop vite. J'ai l'impression que c'était hier que j'accouchais, et qu'il bouleversait ma vie.
Je sais qu'il est plus raisonnable que je reprenne le travail, pour notre bien-être à tous les 3. Mais rien que le fait de concevoir cette séparation me torture... alors je n'ose imaginer l'état dans lequel je serais pour mon 1er déplacement loin de la maison... Jusqu'à présent j'évitais de penser à cela. Je pensais avoir le temps. Mais voilà, dans un mois je ne pourrais plus me dire cela. D'autres mamans sont passées par cette étape avant moi, et elles semblent avoir très bien survécues, alors pourquoi pas moi ?

mardi 29 mai 2012

5 ans qui changent tout... mais quoi ?

Alors que je lisais mon mensuel préféré, je tombe sur un article qui m'interpelle : "de 25 à 30 ans, 5 ans qui changent tout, mais quoi ?". Plusieurs jeunes femmes expliquent ce qu'elles faisaient à 25 ans, où elles en étaient dans leur vie. Puis, elles retracent brièvement les changements qui ont eu lieu ces 5 dernières années. Chaque interview se termine par ce que ces 5 années ont changé pour elles.

Ce bilan, je n'ai jamais pris le temps de le faire.Il faut dire que ces dernières années ont été chargées et rythmées. Mon homme me demande en mariage. Nous mettons un an et demi à l'organiser. Un an et demi, durant lesquels j'ai eu la tête dans le guidon. Entre les préparatifs du mariage, et mon boulot qui m'accaparait beaucoup, tout s'est enchaîné très vite. Nous nous sommes mariés la veille de mes 30 ans. Ainsi nous profitions de la fête du mariage pour fêter mes 30 ans. Ensuite, nous avons préparé notre voyage de noces, et je suis tombée enceinte à la fin de l'année 2010. Après quoi, il m'a fallu concilier ma vie de femme enceinte et de femme active avec les missions professionnelles très prenantes que j'avais. Et surtout, préparer l'arrivée de notre petit bout, et se préparer à devenir parents.
Alors que j'ai déjà dépassé les 30 ans, et que je vais fêter mon anniversaire, je me demande aussi ce que ces dernières années ont bien pu changer pour moi.

A 25 ans, je suis assistante de direction chez un maître d'oeuvre dans le bâtiment. Je travaille à mi-temps, ce qui me laisse les après-midi de libres pour faire du sport (3 à 4 fois par semaine). Le boulot n'est pas très intéressant, et pas à la hauteur de mes compétences mais il me permet de vivre en attendant de trouver mieux. Je suis déjà avec l'homme qui partage ma vie aujourd'hui. Nous habitons un appartement qu'il a acheté via sa boîte, histoire de faire un peu d'argent dessus. Mais il a déposé le bilan, et nous devons le vendre pour payer les dettes. Les temps sont difficiles. les dettes s'accumulent, l'appartement ne se vend pas. Le climat se tend avec mon chef. Nous subissons le harcèlement moral de nos voisins, je suis harcelée sexuellement par l'un d'entre eux. Les problèmes s'enchaînent...

A 30 ans, je suis mariée, et j'ai un job qui me plaît. Nous avons réussi à vendre l'appartement, réglé nos dettes et déménagé. J'ai patienté et attendu que mon homme se refasse une santé professionnelle, puis j'ai démissionné. Je savais pertinemment que je n'arriverais pas à trouver dans l'immédiat un poste conforme à mes attentes. J'ai donc décidé de commencer au bas de l'échelle et gravir les échelons. C'est ainsi que j'ai été embauchée comme secrétaire dans la boîte dans laquelle je travaille toujours aujourd'hui. 2 ans après, j'ai évolué et j'ai pris un poste à responsabilités. Plus intéressant et où je m'épanouis. Certes, cela me demande beaucoup de déplacements aux 4 coins du quart Sud-est de la France, mais j'ai enfin un emploi qui me convient. Aujourd'hui, je suis mariée à l'homme qui partage ma vie depuis de nombreuses années, et nous avons eu un adorable petit garçon.

Ce que ces 5 années ont changé ? Ces années ont été semées d'embûches, mais j'ai appris qu'il fallait affronter chaque obstacle plutôt que de les fuir. On gagne ainsi en force et en maturité. J'ai accepté mes faiblesses et j'en ai fait mes forces. J'ai appris qu'on pouvait atteindre nos rêves mais qu'il faut être patient et se donner les moyens d'y arriver. Tout vient à point à qui sait attendre. Nos efforts finissent toujours pas être récompensés.
Ma vie a changé. Moi qui refusait toute forme d'engagement, j'ai fini par me marier et m'unir pour la vie à un homme avec la naissance de notre bébé. Mes priorités ont changé avec son arrivée, je ne pense plus uniquement à moi, c'est aussi ça être adulte. Je peux le dire aujourd'hui  : je suis heureuse, enfin je suis en accord avec moi-même. 

lundi 28 mai 2012

S. a accepté une invitation au voyage



Mes collègues m'ont offert pour la naissance de mon bébé un soin chez Calicéo (il s'agit d'un centre de remise en forme - il y en a 6 en France http://www.caliceo.com/), et j'avais droit au soin "Esprit de Polynésie", soit 1h45 de papouillages ! Ils ne pouvaient plus me faire plaisir. Nous sommes partis en Polynésie Française pour notre voyage de noces, il y a 1 an et demi, et j'en garde un très très bon souvenir...

J'ai donc pris rendez-vous quelques jours avant mon anniversaire afin de me faire chouchouter un peu. À mon arrivée, je suis accueillie par 5 jolies jeunes femmes. Le cadre est superbe. Neuf, esprit "zen", classe. La jeune femme qui va s'occuper de moi est belle, très belle. De grands yeux bleus, de longs cheveux blonds, d'un blond chaleureux comme les champs de blés, une taille fine, un corps parfait... C'est à se demander si la beauté est un critère de recrutement ici... ??? Me voilà complexée et mal à l'aise... Pourquoi est-ce que je tombe toujours sur le canon quand je dois être presque à poil ???
Bref, j'essaie de passer au dessus de ça. Je suis là pour profiter d'1h45 de soin et de détente rien que pour moi.
Elle me présente et me fait sentir les produits dont elle va m'enduire le corps. Les 1ères effluves m'envahissent. Le voyage à l'autre bout du monde commence... Des images de mon voyage de noces me traversent l'esprit. Je me laisse aller doucement aux mains expertes, douces et délicates qui appliquent énergiquement le gommage à base d'huile et de sable fin. Les odeurs de vanille et de coco me titillent les narines. Je revois les beaux paysages de la Polynésie. Les terres volcaniques de Tahiti, avec son sable noir, les magnifiques lagons qui entourent Moorea d'un sublime et rare bleu turquoise, la nature très sauvage et gourmande de Huahine, le sable d'un blanc absolu de Bora Bora et ses lagons d'une beauté à vous couper le souffle... Je suis partie, je suis loin... Que c'est bon...

L'esthéticienne passe ensuite au massage "Mahana" (à base d'huile aussi). Avec des gestes doux et voluptueux, elle me masse le corps, et moi, je m'évade encore plus. Je m'enivre des odeurs polynésiennes : la noix de coco, la vanille, le monoï, la fleur de tiaré. J'ai l'impression d'atterrir à nouveau à l'aéroport de Papeete, d'être accueillie par des vahinés qui nous offrent une fleur de tiaré et des colliers de fleurs, le tout accompagné de musiques polynésiennes jouées au ukulele. Le dépaysement est total. Et ces senteurs nous suivront tout au long de notre voyage...

Je me souviens des baignades dans les eaux turquoises de Moorea au milieu des raies et des requins. D'abord effrayée, j'ai fini par me laisser tenter et j'ai été subjuguée par ces animaux majestueux. Ou encore de la beauté des fonds marins de Bora Bora. Cette île dotée de plages dignes des plus belles cartes postales. Mais ma préférence va pour Huahine, la sauvage, qui a su conserver son état brut, sa mémoire. La verdure omniprésente de cette île la rend encore plus mystérieuse. Elle a su préserver sa beauté ancestrale. Je suis subjuguée par cette nature si sauvage qui nous est offerte, par la gentillesse et la chaleur des polynésiens. L'esprit de fête est partout. Ils aiment la vie. Ils sont simples. Ils ne s'embêtent pas des futilités qui pourrissent notre quotidien. Ici la "zen attitude"prime.
Un vrai paradis terrestre.

La Polynésie me manque... et plus les odeurs des huiles de massage me bercent, plus je prends conscience que l'envie d'y retourner est forte.
Le soin se termine. L'esthéticienne m'enduit le corps de l'huile sacrée à base de monoï qui pare ma peau de nacres. Cela me fait une belle peau irisée. Je sens bon la polynésie...

Je confirme, cette invitation aux voyages est vraiment dépaysante. J'ai adoré cette escale. J'en viendrais presque à faire des infidélités à mon esthéticienne habituelle...
Mon seul regret : la musique d'ambiance. J'aurais apprécié de la musique polynésienne, et le dépaysement aurait été total.
Merci à mes chers collègues de m'avoir offert ce joli cadeau. Grâce à eux, j'ai pu rêver à nouveau tout en profitant d'un bon moment de détente.

mercredi 23 mai 2012

S. en week-end à Barcarès

Collioure


Nous avons décidé de partir pour le week-end de l'ascension chez mon père à Barcarès. J'attendais avec une grande impatience ce moment. Cela faisait tellement longtemps que nous n'étions pas partis, qui plus est chez mon père. La nouveauté c'était que nous descendions pour la 1ère fois avec notre Loulou. Et pour lui, c'était aussi un grande première.
J'étais à la fois excitée et stressée. J'avais peur d'oublier quelque chose, peur que le trajet se passe mal, peur que l'air marin l'énerve, etc. Mais la joie de voir autre chose, de changer d'air, de se changer les idées se mêlaient à mes craintes...

Nous avons pris le route mercredi soir après 20h. Ainsi, notre petit bout était douché et avait pris son biberon. Nous partions confiants : il allait dormir tout le trajet. Quelle ne fut pas notre étonnement et notre déception ! Il n'a trouvé le sommeil, hélas, qu'au bout de 2h de route ! 2h durant lesquelles il a râlé, chouiné, trouvé le moyen d'arracher l'attache de sa sucette et de la balancer à travers la voiture... 2h pendant lesquelles je me suis retournée sans arrêt pour lui remettre la sucette dans la bouche, pour lui chanter des chansons et le rassurer... 2h interminables ou j'ai regretté de ne pas être montée à l'arrière, ou j'ai cru que j'allais vomir à force de faire la girouette...

Nous sommes arrivés vers 2h du matin. Nous pensions que notre Loulou serait ronchon, comme nous le coupions dans son sommeil. Bien au contraire ! Il a accueilli mon père avec un large sourire, et nous a fait partager sa bonne humeur malgré l'heure tardive. La nuit à été courte mais il a très bien dormi dans cette maison qu'il ne connaissait pourtant pas. Nous sommes restés tranquilles la journée de jeudi, afin de se reposer, et de se remettre du décalage. Le temps n'était pas propice : peu de soleil, beaucoup de vent... Nos promenades se sont limitées au village, au port, ainsi qu'à la plage pour voir la mer. Je ne sais pas si notre petit bout a compris ce qu'était cette grande étendue d'eau agitée mais il semblait admiratif derrière ses petites lunettes de soleil. Toujours souriant et de bonne humeur, il observait tout ce qui nous entourait et s'émerveillait de tout ! Même nos petites courses effectuées au Super U du coin l'amusaient !!!

Le lendemain, nous sommes allés à Collioure. Le soleil était un peu plus présent mais le vent toujours de la partie. Nous nous sommes promenés dans ce charmant port, très pittoresque. De petites ruelles piétonnes très méditerranéennes se laissaient découvrir de temps à autre. Elles étaient remplies de petites boutiques artisanales, et restaurants. Au détour de certaines, on retombait au pied du château, ou de l'église avec son clocher et sa tour de guet typiquement médiévale. Collioure était restée telle dans mes souvenirs. Et elle n'a pas déplu à notre bébé qui a découvert les joies de cette promenade. Il s'amusait du vent qui lui soufflait sur le visage. Il s'enivrait des bruits et des couleurs chaudes des ruelles. Ces petits cris et ses pattes en l'air trahissaient sa joie. Ses yeux pétillaient de mille feux.
De le voir si heureux de vivre m'a rassurée sur notre excursion, et je me suis sentie pousser des ailes. J'ai décidée de participer à son bonheur. Je me suis mise à courir devant la poussette. Je m'arrêtais net, me retournais, ouvrais mes bras et criais "coucou !". À ma plus grande plus joie, notre Loulou riait aux éclats de mes pitreries.On se fichait de se que les gens pouvaient bien penser. Ses rires berçaient mes oreilles et mon cœur de joie, j'en étais accro... J'aurais voulu que cette journée ne se termine jamais...

Les jours suivants ont été plus calmes. Le temps aidant, nous ne pouvions faire grand chose. Même nos ballades étaient écourtées par la pluie. Nous avons laissé notre petit bout à mon père afin qu'il passe un maximum de temps avec son grand-père. Pendant ce temps nous en avons profité pour faire un détour à La Jonquera pour ramener quelques bouteilles d'alcool et 2kg de bonbons. Rien que ça ! Vu les conditionnements, ou ne pouvait ramener moins, c'est sûr.

Puis vint le jour du retour. Les au revoirs furent difficiles car nous avons passé un agréable séjour chez mon père et notre Loulou a vraiment apprécié son week-end. Tout n'était pour lui que découvertes et merveilles. On le sentait bien, et il nous faisait partager son bien-être.
Cela me rassure. Fin juin, lorsque nous partirons en Corse, tout devrait bien se passer.
En tout cas, j'ai hâte. D'une part, je sens que les vacances seront agréables et d'autre part, j'ai envie de vivre avec mon bébé de nouveaux moments aussi magiques.

dimanche 13 mai 2012

S. n'aime pas les envieux

Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes autour de nous sont envieuses.
On nous envie, on nous jalouse, mais pourquoi ? Personnellement, je n'envie personne. Ce n'est pas pour me vanter mais j'arrive à me réjouir du bonheur des autres. Lorsque mes amis ou proches parviennent à obtenir ce qu'ils souhaitent : trouver un nouveau job, se marier, acheter un bien immobilier, avoir des enfants, s'offrir une nouvelle voiture, etc. Je suis contente pour eux. Je ne les jalouse pas. Le faire ce ne serait pas moi, ce serait contre nature.

Par contre, certains amis / proches nous envient. Je me souviens, il y a plusieurs années, nous avons été propriétaires d'un logement. Mais ce dernier n'était pas pour nous. Nous devions uniquement l'habiter pour qu'il prenne de la valeur, et le vendre 1 ou 2 ans après. Cela a déclenché un mouvement en chaîne : nos amis se sont lancés à leur tour dans l'achat de bien immobilier et c'était à qui aurait le plus bel appartement, ou la plus belle maison ! Comme une compétition... Franchement à l'époque, avec mon mari, on avait d'autres chats à fouetter : dépôt de bilan, endettement, harcèlement moral et sexuel... Et j'en passe... Qu'untel s'achète ou construise une maison mieux que notre logement ne nous dérangeait aucunement, on s'en fichait même. C'est toujours pareil aujourd'hui. De nombreux amis ont acquis un bien. Ils le façonnent et le décorent à leur façon, à leurs goûts. Je ne peux émettre de critique car je suis contente pour eux. Contente qu'ils construisent leur vie malgré les déboires de cette dernière.

C'est pareil pour les voitures, c'est à qui aura la plus belle, la plus puissante, etc. Et je ne vous parle pas de la réaction d'une personne de  notre entourage !!! Cette dernière a mis 20 ans pour acheter une allemande et s'en vanter. Forcément, cela n'a pas été apprécié que mon homme s'offre un modèle au dessus de la sienne sans attendre deux décennies pour le faire... On ne nous le dit pas directement mais on nous le fait sentir. Notre petite réussite dérange...
Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que nous avons galéré pour en arriver où nous en sommes aujourd'hui.

Il y a eu des hauts et des bas, des moments de doutes, des moments heureux, des périodes difficiles, d'autres moins, des dettes, des remises en question, etc. On a affronté les problèmes, un a un, ensemble, toujours soudés. Cela n'a pas toujours été drôle. Mais chaque moment heureux même petit soit-il, on prenait !!! Cela nous réconfortait dans ces instants plus sombres.
Quand nous nous sommes installés ensemble, mon homme et moi, il ne nous a pas suffit de claquer des doigts pour obtenir tout ce qu'on désirait. Il nous a fallu nous battre, accepter certaines choses pour se nourrir et vivre. On savait qu'il fallait en passer par là pour un jour respirer et arriver à nos fins. Alors forcément quand nous réussissons à obtenir ce que nous désirons, certains nous éclaboussent de leur jalousie. J'ai envie de hurler. N'avons-nous pas le droit au bonheur ? La vie que nous avons aujourd'hui, nous l'avons voulu, nous l'avons construite à 2. Nous travaillons dur. Nous nous investissons beaucoup dans notre vie professionnelle. Je n'ai pas envie de cacher mon bonheur, afin de ne pas vexer quelqu'un. Je ne vais pas m'excuser d'être heureuse.

Je ne dis pas que tout roule pour nous, mais nous n'avons pas à nous plaindre. Nous profitons de chaque petit plaisir que la vie nous offre, et sommes heureux. Jusqu'à quand ? C'est pour cela que nous nous réjouissons de ce que nous avons déjà. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.
Et nous appliquons la même façon de penser pour notre entourage : nous sommes contents pour eux lorsqu'ils franchissent une nouvelle étape, finalisent un projet, etc. car nous savons ce qu'ils endurent pour arriver à leurs fins.

Je me console en me disant que les envieux sont malheureux, mal dans leur peau, et n'arrivent pas à aimer leur vie, car ils trouvent celle du voisin mieux que la leur. Ne pas se réjouir de la réussite d'autrui leur permet peut-être de se rassurer...

jeudi 3 mai 2012

la boîte à couture

Le week-end dernier, je vais pour mettre un débardeur et constate que la couture sur le côté est décousue. Mon loulou dort. Je profite de l'occasion pour la réparer.
Alors que j'étais en train de coudre tant bien que mal - je suis loin d'être douée en couture - un souvenir me revient comme boomerang. Je me revois enfant devant la boîte à couture de ma mère...

Lorsque ma mère s'installait pour coudre, je m'asseyais à côté d'elle et j'adorais ce moment. Non pas, parce que je pouvais passer un moment avec elle. Non. Ce que j'aimais par dessus tout c'était ce que renfermait sa boîte à couture et tous ses mystères. En fait il y avait 2 grosses boîtes en ferraille : l'une contenait les aiguilles, les épingles à nourrices, les dés à coudre, les boutons... l'autre les bobines de fil. Ces boîtes avait quelque chose d'attrayant et je pouvais m'amuser de longs moments avec.

J'aimais plonger ma main dans la 1ère et en ressortir une poignée de boutons. Aucun n'étaient pareils. De formes, de tailles et de couleurs différentes : des gros, des petits, à pression, en imitation bois, en plastique, marron, noir, blanc, bleu, jaune, rouge, etc. Chacun avait une histoire, et se rapportait à un vêtement. Je cherchais à découvrir à quel habit ils appartenaient. Je me revois les étaler devant moi et les scruter un à un afin de deviner sur quel vêtement ils allaient. Peut-être que parfois j'étais loin du compte mais qu'importe... ça m'amusait...

Il y avait aussi les aiguilles et épingles à nourrice. Mes doigts surtout se souviennent d'elles ! Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis piquée avec. J'adorais m'essayer à coudre. J'humidifiais encore et encore un fil qui traînait par là. Je tentais de le passer dans le trou de l'aiguille. Quand enfin je réussissais, j'essayais de coudre un pauvre bout de tissu trouvé dans la boîte. Et ça m'amusait...

Ce que j'adorais c'était les dés à coudre. Je ne sais plus combien ils étaient, mais assez pour en mettre un à chaque doigt. Comme en plus ils étaient de taille différente, je pouvais les positionner sur mes 10 doigts. J'aimais refermer mes doigts couverts de ces drôles de chapeaux et entendre le tintement que cela faisait. Les sensations étaient curieuses et j'essayais de n'en perdre aucun. Parfois même j'allais taquiner ma soeur avec. Edward aux mains d'argent n'était pas encore sorti au cinéma, mais cela y ressemblait ! Du haut de mes 5 ans j'étais déjà visionnaire !

Le jeu continuait avec les bobines de fil. La 2nde boîte en regorgait. J'étais émerveillée par la multitude des couleurs. Elles y étaient toutes déclinées. Un vrai nuancier. J'étais étonnée par le nombre de nuances de bleu par exemple qui pouvaient exister ! Bleu marine, bleu clair, bleu ciel, bleu turquoise, bleu électrique, bleu opale, cyan... et j'en passe. Je m'amusais à les ranger du plus foncé au plus clair tel un arc-en-ciel... Toutes ces teintes scintillaient. Je me revois les yeux pétillants de joie devant ces jeux de couleurs.

Puis j'ai grandi. Mes jeux ont changé, et ces deux boîtes à merveilles ont perdu de leur attrait, au point de les oublier... Jusqu'à aujourd'hui. Quand je regarde ma petite boîte à couture, et ses 3 bobines de fil qui se courent derrière, je me dis qu'il est bien loin de temps où une boîte à couture pouvait m'amuser, m'émerveiller, et me révéler tous ses mystères...

mardi 24 avril 2012

Respectez ma liberté !

Dimanche dernier, nous étions de repas de famille. Nous fêtions l'anniversaire de mon beau-père et de mon beau-frère. Seulement dimanche dernier c'était aussi le 1er tour des élections, et forcément le sujet principal de mes beaux-parents.
Je n'aime pas parler de politique, non pas que je ne m'y intéresse pas, au contraire ! Mais je trouve que c'est un sujet de débat, voire de discorde. Personne n'est jamais d'accord, chacun se défend et tente de faire adhérer l'autre à ses idées. On peut parler de politique, en respectant le choix et les idées des autres, en écoutant leurs arguments, cela ne veut pas dire qu'on y adhère forcément. Je ne sais pas pourquoi ce sujet de discussion finit toujours mal...
Bref, là n'était pas le débat de dimanche dernier, mais sur le fait d'aller voter.
Mon beau-père qui n'était pas aller voter depuis des lustres, nous a pris la tête sur la question du droit de vote, parce qu'il avait été voté, et que cela lui a pris comme une envie de pisser ce jour-là...

J'avoue, et je pense que je vais susciter beaucoup de réactions, voire une levée de boucliers : mon mari et moi ne votons pas. Alors, oui, je sais ce que vous allez dire : ce n'est pas bien, nos ancêtres se sont battus pour obtenir ce droit, et en tant que femme je devrais respecter le combat mené par les féministes du début du XXe siècle, et blablabla... Je suis d'accord. Si tout le monde faisait comme nous, c'est un droit que l'on pourrait nous retirer. C'est très bien que vous l'honoriez, et jamais je ne m'offusquerais contre ceux qui le font, au contraire. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie, avec des droits et des libertés, et j'ai pleinement conscience de cette chance.
Mais je n'ai pas envie de voter pour un candidat qui ne me convient pas, pour un parti auquel je n'adhère pas, ou voter, comme certains le font, pour ne pas voir notre président actuel être ré-élu. Car dans ce dernier cas, on ne vote pas pour des idées, un parti ou un candidat, mais pour éviter que celui (qui je le rappelle a été choisi par les citoyens français, il y a 5 ans) soit élu à nouveau... Mais là encore ce n'est pas le débat.

J'ai voté, et j'ai aimé honorer ce droit. Je me souviens que, dès mes 18 ans, j'ai été fière et heureuse d'aller au bureau de vote avec ma petite carte d'électeur. J'ai éprouvé une grande satisfaction à chaque fois que j'ai eu la possibilité de faire mon devoir de citoyen. Cependant, je reconnais que ces dernières années, cet engouement a été moins intense. Aucun candidat ne sort du lot à mes yeux. Je pioche des idées à droite, à gauche (c'est le cas de le dire !) mais sans vraiment arriver à me retrouver dans un parti. Entre la peste et le choléra, je n'arrive pas à choisir, donc je préfère ne pas voter par dépit, et m'abstenir.

Vous allez me dire, pourquoi ne pas voter blanc ? C'est vrai que je pourrais, mais cela ne m'intéresse pas non plus. Voter blanc c'est exprimer soit sa neutralité lors d'un référendum, soit parce qu'on ne sait pas pour qui voter. Et je ne me retrouve pas dans ses 2 catégories. Ce n'est pas là la question. Je ne suis pas indécise face à tous ces candidats : aucun ne me convient, c'est différent. Si l'on regarde les résultats de dimanche, aucun média ne parlent des votes blancs. Donc ceux qui ont choisi d'exprimer leur voix par ce biais ne sont pas entendus. Ils ne sont pas considérés car on les voit comme un "vote nul". Par contre, on évoquera plutôt le taux d'abstention... Curieusement, s'abstenir de voter a plus d'impact... Ce n'est toujours pas le débat de dimanche dernier. Revenons à nos moutons.

Ce que je veux c'est qu'on cesse de vouloir nous convaincre, mon mari et moi, d'aller voter. C'est notre choix (tiens, on aurait pu faire l'émission d'Evelyne Thomas !). Comme je l'ai dit, j'ai voté, et je revoterais sûrement un jour. Mais on aimerait qu'on respecte notre choix, comme nous respectons le choix de million de citoyens. Nous respectons le choix des personnes qui votent pour tel ou tel candidat. Quoique des fois, il y aurait de quoi s'emporter, ou des choses à redire... Non. Nous  laissons chacun faire son devoir, et mettre son petit bulletin dans l'urne.
Voter, oui c'est un droit et un devoir, pas une obligation. Nous sommes dans un pays libre, avec des libertés, dont celles de penser, de s'exprimer, il me semble, non ? Donc si c'est notre manière de nous exprimer, notre façon de penser, pourquoi nous forcer ? Pourquoi devons-nous obligatoirement rentrer dans un moule ? Pourquoi devons-nous faire comme tout le monde ? Où est notre liberté ? Où est passée la tolérance ?

vendredi 20 avril 2012

S. a envie de lui dire STOP

Mon père est venu passer quelques jours avec nous. Il vit dans le sud de la France depuis sa séparation avec ma mère. Les occasions de se voir sont donc rares, et c'est, à chaque fois, un réel plaisir de le voir.

Lors de mes conversations avec mon père, le sujet "ma mère" revient régulièrement, et c'est quasiment lui qui l'amène. Ça m'ennuie de parler d'elle, surtout quand il s'agit de ce qu'elle faisait ou disait par le passé. Il est inutile, à mon avis, de ressasser tout cela, de se rappeler sans cesse ces mauvais moments. A force de vivre dans le passé, on ne peut avancer.

J'ai tourné la page sur ce sujet, il y a bien longtemps. Certes pour moi, cela a été plus facile. J'ai quitté le domicile de mes parents lorsque le climat commençait à devenir de plus en plus tendu, et j'ai fait ma vie. J'ai trouvé un mari aimant, avec lequel j'ai construit ma vie et continue de la construire. Nous avons un adorable petit garçon qui nous comble de bonheur. J'ai avancé... pas mon père.

Je comprends qu'il ait plus de mal à le faire. Il est difficile de tirer un trait sur quelqu'un lorsqu'on a été marié 27 ans avec elle. On ne peut pas oublier une histoire qui a duré aussi longtemps. Je conçois tout à fait que ce n'est pas évident pour lui car il est toujours "attaché" à elle. Pas au sens 1er du terme. Il est toujours lié à elle par quelque chose : le nom de famille, les maisons, les biens accumulés durant le mariage, mes soeurs et moi... Le divorce vient d'être enfin prononcé, mais la répartition des biens n'est pas encore faite. Donc tant qu'ils n'auront pas fait cela, ils seront toujours liés. Je suppose (et je l'espère) que quand tout sera vendu et partagé, il pourra enfin tourner la page sur son histoire avec ma mère.

En attendant, je comprends et j'accepte qu'il me parle, encore et encore d'elle. Il doit en ressentir le besoin. Je l'écoute, j'acquiesce, vais dans son sens... mais j'avoue ça me gonfle. J'en ai marre que le sujet de nos discussions soit ma mère. Elle ne m'intéresse plus. Elle ne fait plus partie de ma vie. Et répéter toujours la même chose sur elle m'ennuie. Il a sans nul doute besoin d'exorciser cette rupture en parlant de ses défauts, en racontant quelques anecdotes la dévalorisant. Comme une envie de se rassurer qu'il a fait le bon choix, pris la bonne décision (ce dont je ne doute pas). Plus il met les défauts et les mauvais côtés de ma mère en avant, plus il se persuade qu'il a eu raison. Je ne peux lui en vouloir. Je comprends qu'il lui faut du temps. J'y suis arrivée, il y arrivera aussi.

J'ai envie de lui dire STOP. J'ai envie de lui demander de cesser de parler d'elle. Mais je ne peux pas. Peut-être parce que je le respecte. Peut-être parce que je l'aime. Peut-être parce que c'est lui. Peut-être parce que c'est moi.

En tout cas, je souhaite juste, pour lui, qu'il fera enfin le deuil de cette femme, de cette histoire, pour trouver la paix au fond de lui, pour avoir enfin le bonheur qu'il mérite, et qu'il profite sans regret de sa vie. Oui. Je lui souhaite tout cela. Parce que c'est lui, parce que je l'aime.

mercredi 18 avril 2012

S. a testé le Cellu M6

Pendant ma grossesse, j'ai vu avec dégoût mon corps se transformer. Durant 9 mois, j'ai évité les miroirs. Ils sont devenus mes ennemis, tout comme l'était déjà la balance. J'ai eu beaucoup de mal à accepter que mon corps change même si raisonnablement je savais que c'était pour une "bonne cause". J'ai déjà eu beaucoup de difficultés à apprivoiser mon corps d'avant grossesse. J'ai souvent maltraité mon corps en lui faisant subir des régimes ou de nombreuses tortures sportives. Mais j'étais arrivée à le modeler de telle sorte que le reflet dans le miroir avait fini par me plaire.

Lorsque j'étais enceinte, j'ai refusé de lire mon poids sur la balance au grand étonnement du personnel médical. J'ai renoncé aux vêtements près du corps, qui aurait pu mettre en avant ce ventre qui s'arrondissait un peu plus chaque mois. Je n'exhibais pas ce ventre rond qui le 1er semestre faisait plutôt penser à un surplus de poids oublié des fêtes de fin d'année ou à un abus de bière...
Mon esthéticienne m'a conseillé de faire une cure de Cellu M6 après l'accouchement afin de ré-affiner et regalber tout ça. Selon elle, le sport ne suffisait pas. (pour info, le Cellu M6 est un appareil qui reproduit le palper-rouler associé à un système d'aspiration).

Je me suis dit "pfff... elle est gentille, elle fait sa pub, etc." Bref, je n'y croyais pas.

Après l'accouchement, j'ai dû prendre sur moi. J'ai essayé de me convaincre que je finirais par retrouver mon corps, qu'il fallait que je sois patiente... A la pesée, 3 mois après, je me réjouis :  j'ai retrouvé mon poids d'avant grossesse. Cependant ce reflet dans le miroir n'est plus le mien. Mes cuisses se sont élargies, un amas de graisse s'est positionné autour des genoux, une bouée s'est installée autour de ma taille... J'ai l'accord pour reprendre le sport. Yes ! Mais pas encore le droit de faire des abdos. Rééducation périnéale oblige, sinon risque de descente d'organes... Beurk...

Je me remets au sport. Seulement mon corps ne change pas. Je me sens moche, déprimée. Mon image dans le miroir n'est plus le mien mais celui d'une autre. Je n'arrive plus à m'habiller. Je ne me sens bien que dans des vêtements amples. Devant mon mal-être, mon homme m'offre 10 séances de Cellu M6 à Noël.

Je commence ma cure début mars. Peu convaincue. Ma 1ère séance est une torture. Je me retrouve habillée d'une combinaison moulante de cosmonaute. Mes défauts ressortent. Mon esthéticienne me prend mes mesures. J'ai honte.
On commence la séance. C'est douloureux. Ça fait mal. Curieusement c'est supportable... Dans la soirée, j'ai des courbatures. J'ai mal. "Il faut souffrir pour être belle" finira par me lancer mon homme... Rrrrr...
J'enchaîne 2 séances par semaines. Ma peau se durcit. J'ai de moins en moins mal. J'apprécie ce moment de massage, rien que pour moi. Dans le miroir, je vois que mon corps change : j'ai l'impression d'avoir perdu du ventre, et cette bouée semble diminuer. Mes genoux sont moins dodus. Mon esthéticienne le constate aussi.

Ma cure d'attaque est terminée. Je vais désormais entamer la phase d'entretien car je ne veux pas perdre ce que j'ai réussi à gagner grâce au Cellu M6. Certes, c'est un coût, mais ça vaut le coup. Je suis plutôt satisfaite des résultats : -1,5 cm autour de chaque genou, -1cm de tour de cuisse (j'avoue que j'aurais aimé perdre plus, mais c'est déjà bien) et -4 cm de tour de ventre !!! Ma peau est raffermie, plus douce, ma silhouette est re-dessinée, et j'ai moins de cellulite. Je n'ai malheureusement pas réussi à  retrouver un ventre musclé... Pour cela je crois qu'il n'y a pas de solution miracle : il ne me restera plus qu'à faire des abdos !

mardi 10 avril 2012

Je veux me souvenir de tout

Ce week-end, nous sommes allés voir ma meilleure amie.
Elle est enceinte de son 3e. Un 3e petit garçon. Les 2 aînés ont 5 et 4 ans.
L'après-midi était fort agréable. Les enfants jouaient. Mon loulou, toujours aussi sociable, souriait et était calme. Nous, les parents discutions de choses et d'autres.
Alors qu'à un moment je m'émerveillais de ce que mon bébé nous faisait en ce moment, notamment de charmants petits cris aigus, j'ai lu de l'étonnement dans les yeux de mes amis. Je leur ai demandé si leurs premiers faisaient cela aussi. Et là, c'est tombé, comme un couperet : "On ne s'en souvient plus. A vrai dire on ne se rappelle pas grand chose."

Quoi ? Vous qui ne cessez de parler de vos enfants, de ce qu'ils font, etc. vous ne vous souvenez plus de ce qu'ils faisaient ? Ils nous ont dit cela sur un air tellement blasé, que cela m'a perturbé.

Moi, je veux me souvenir de tout. De chaque instant, chaque seconde passée avec mon loulou, de chaque nouvelle chose qu'il fera, de chaque sourire, grimace, etc. Je ne veux pas d'ici quelques années me retrouver comme mes amis, lasse et blasée, sans souvenir.
Pourtant je reconnais que la mémoire nous joue des tours. Il y a forcément des choses qu'il faisait à 3 mois dont je ne me rappelle plus. Mais je veux garder en mémoire un maximum de choses.
Je veux pouvoir dans plusieurs années en parler, évoquer ces instants comme des moments merveilleux.

On essaie de filmer des séquences, de croquer des moments de vie avec notre petit bout afin de préserver cette magie. On nous répète que "ça passe trop vite", et c'est vrai. C'est pourquoi, je veux en conserver un maximum dans ma tête, et ne pas me dire que j'ai raté quelque chose. Je veux profiter de mon petit coeur, et je souhaite garder ces souvenirs intacts.
Quand nostalgique, je repenserais à sa première année de vie, j'aimerais qu'on puisse voir sur mon visage s'esquisser un sourire ou briller mes yeux.

dimanche 8 avril 2012

S. est larguée... côté mode

La mode, je l'ai mise de côté il y a 1 an 1/2, quand je suis tombée enceinte.

Durant ma grossesse, je ne me suis pas intéressée aux dernières tendances, car je savais d'avance que je ne pourrais porter le dernier slim top fashion. J'avais du mal à accepter ce ventre qui grossissait et les changements imposés à mon corps, je n'allais pas m'ajouter une torture supplémentaire.  Je me suis contentée de porter des fringues sympas (oui, même enceinte, je ne voulais pas ressembler à un sac !) mais pas forcément "à la mode". L'essentiel pour moi était d'être à l'aise, et de pouvoir vivre bien ma grossesse dans mes fringues.
Donc adieu la "fashion addict" (c'est un grand mot !) que j'étais durant 9 mois, et plus...

Oui plus... il ne faut pas rêver, ce n'est pas parce qu'on a accouché que l'on peut reporter ses fringues d'avant grossesse. Même si je n'ai pas à me plaindre. Hormis un petit ventre restant, 15 jours après la naissance de mon loulou, je pouvais remettre mes jeans ! Mais quel ne fût pas mon choc en allant faire du shopping ! J'ai eu l'impression d'être habillée comme un sac par rapport aux jeunes femmes que je croisais. Quand je rentrais dans une boutique, je ne savais quoi regarder, quoi essayer. J'étais mal à l'aise, comme si un siècle de mode venait de s'écouler sans que je m'en aperçoive... Je ne savais plus m'habiller !!!

Ce week-end, je me suis forcée à retourner faire une séance shopping - toute seule. Obligée, il me fallait une veste pour aller avec la tenue que je mettrais au mariage de ma cousine... Rebelotte. Je me suis sentie larguée, à côté de la plaque. Toutes les filles / femmes dans la rue paradaient stylées, et sûres d'elle. Moi, je me trouvais fade. Dans les boutiques, j'étais perdue. Tous ces coloris acidulés, ses nouvelles coupes m'éblouissaient et me mettaient mal à l'aise. Je furetais sans vraiment m'attarder.

Un ménage dans mon armoire voire un relooking va s'imposer. Je ne peux faire appel à Christina - la grande brunette sur M6 qui ne cesse de s'esclaffer - mon cas n'est pas si désespéré que ça ! Mais il va falloir que je reprenne les choses en main. Je dois retrouver la "fashion addict" qui était en moi, ou tout du moins retrouver un semblant d'harmonie entre mon armoire et la mode. Une nouvelle séance shopping va s'imposer car je suis vraiment larguée...

vendredi 30 mars 2012

A la recherche de THE nounou - the final

"... merde..."

Voilà ce que nous avons dit en montant dans la voiture après notre rendez-vous avec la nourrice, vendredi dernier.
On aurait tant aimé que cela ne se passe pas bien, qu'elle ne nous convienne pas. Ainsi notre choix était fait, et le dossier clôturé. Or, voilà, l'entretien s'est très bien déroulé et nous avons été charmé par cette nourrice. Nous nous sommes retrouvés comme deux cons. Nous avions trouvé deux nourrices qui nous plaisaient, et désormais il nous fallait choisir. Dur...
C'est comme lorsque nous recrutons au boulot, que l'on se retrouve face à deux bons candidats, et qu'il nous faut faire un choix. A la seule différence c'est qu'au travail, l'affect ne rentre pas en jeu. Là, on est face à deux charmantes femmes dont l'une va garder notre bébé, ce qu'il y a de plus cher à nos yeux.

Nous sommes donc arrivés vendredi soir devant cette charmante maison avec un grand jardin, où des jeux traînaient de-ci de-là. Une charmante femme nous accueille. Il y a encore de nombreux jouets qui jonchent le sol du salon - les derniers enfants qu'elle garde sont partis peu de temps avant notre arrivée. On sent que l'on est bien chez une nourrice. Cela respire les enfants, et une bonne ambiance.
Elle est douce, gentille. Pas un mot plus haut que l'autre. Notre Loulou lui fait des sourires malgré la fatigue. Il finira par s'endormir dans les bras de son papa. Preuve qu'il y a une bonne atmosphère.
Elle répond avec sincérité à nos questions, et l'entretien se transforme même en discussion tellement nous sommes à l'aise avec elle. Sa façon de penser, de voir les choses nous convient tout à fait. Quant aux prix annoncés, elle est bien moins chère que toutes les assistantes maternelles que nous avons rencontrées jusqu'à présent. Cela nous a rassuré : elle ne fait pas uniquement ce métier pour l'argent.
De toute façon, ça se sent : elle aime les enfants. C'est comme elle le dit elle-même " les enfants que je garde sont un peu comme le petit 3e que je n'ai pas eu".
Comme la précédente, elle est rassurante, et connaît bien les enfants.  De même, nous n'avons rien à fournir sauf les couches. Beaucoup de points concordent avec l'autre nourrice que nous apprécions.
Nous échangeons des regards avec mon mari. Nous sommes conquis mais savons que le choix va s'avérer difficile...

Nous avons même été agréablement surpris de rencontrer le mari de la nourrice, qui en rentrant d'une journée de travail, a passé quelques minutes avec nous, et nous a expliqué comment se sont déroulés les contrats précédents. Nous accrochons bien avec ce couple. Ici, il y a une vie de famille : un mari, des enfants (enfin de grands enfants, ils sont adultes, étudiants, et vivent encore chez leurs parents). ça bouge dans cette maison.

Nous clôturons l'entretien, les saluons, promettant une réponse rapidement, et nous retrouvons comme deux idiots à se demander laquelle des deux dernières nourrice nous allions choisir.

Nous nous sommes laissés le week-end pour faire notre choix.
Sans nous consulter, nous avions opté pour la même. Cela prouve que nous attendions la même chose d'une nourrice.

Et la crèche ? C'est curieux mais au fil des entretiens, nous n'étions plus convaincus par ce mode de garde. Nous nous sentions finalement plus rassurés pour faire garder notre bébé par une nourrice. Au moins, une seule personne s'occuperait de lui. Au bout de près d'un an avec sa maman, se retrouver en crèche ne serait peut-être pas le mieux pour lui...

J'ai donc appelé les deux lundi matin pour leur annoncer le verdict.
Et j'ai offert "la rose"..................
........ à la dernière assistante maternelle que nous avions vue.

Ce chapitre-là est terminé. Une bonne chose de faîte. Nous pouvons enfin passer à autre chose...

vendredi 23 mars 2012

S. se sent bien chez elle. Et alors ?

J'en ai assez de me justifier, j'en ai assez de devoir m'expliquer.
Je suis bien chez moi, et alors ?

Depuis que je suis arrêtée (congé maternité, suivi de mon congé parental), mon entourage (enfin plutôt certains de mes amis...) me taraude des mêmes questions :
"ça va ? tu ne t'ennuies pas trop chez toi ?", "mais qu'est-ce que tu fais de tes journées ?", "tu ne sors jamais ?"...
A cela il faut ajouter les réflexions du type : "moi je ne pourrais pas rester chez moi", "je m'ennuierais à ta place"... et j'en passe.

Oui, je suis bien chez moi. Non je ne m'ennuie pas.

Lorsque je me justifie, que je prends la peine d'expliquer, j'ai le sentiment d'être prise pour une extra-terrestre. J'ai l'impression d'être anormale d'apprécier mon chez-moi.
Il n'y a pas de honte à reconnaître qu'on est bien à la maison et qu'on a de quoi s'occuper.
Certes, je ne pourrais pas faire cela à vie. J'ai besoin de contact, de communiquer, de m'épanouir professionnellement. Mais temporairement, je suis heureuse chez moi et ça me fait du bien d'y rester quelques temps. Il ne faut pas perdre non plus l'essentiel : je m'occupe de mon bébé. Je passe de merveilleux moments avec lui. Et pour rien au monde, je n'aurais eu envie de manquer cela.

Avant de m'arrêter, ma maison pour moi n'était qu'un lit où dormir. Je rentrais tard, à l'heure du dîner. Après avoir mangé, pris une douche, je filais me coucher, et me levais aux aurores pour travailler. Sans compter mes nombreux déplacements qui m'obligeaient à dormir à l'hôtel, une voire plusieurs nuits. Je n'appréciais mon chez-moi en finalité que le weekend, et encore ! Je passais mes samedis à faire le ménage, à effacer une semaine d'allers et venus, à supprimer les poils de chien et de chats accumulés, etc. comme si j'avais envie d'effacer une semaine d'absence... Il ne me restait donc que le dimanche pour apprécier. C'est un peu juste.

Aujourd'hui, je redécouvre les joies de traîner à la maison, de se détendre sur le canapé, de regarder n'importe quoi à la télévision, de danser comme une folle au milieu de mon salon ! Mais aussi je reprends soin de moi : la salle de bains n'est pas uniquement une douche. Ah tiens il y a un lavabo ici, un miroir aussi, des crèmes hydratantes, des soins, du maquillage... J'apprends à connaître ma cuisine, et je me rends compte que pour bien manger, il ne faut pas uniquement utiliser le frigo et le micro-ondes ! J'apprends donc à cuisiner, et j'aime cela !!! Quant au ménage, il ne rime plus avec corvée. En faire un petit peu tous les jours m'évite de passer des heures à le faire le weekend, et rend mon logement plus agréable la semaine.

Je retrouve du temps pour faire ce dont j'ai envie, et ma vie n'est plus "boulot, métro, dodo". Bref, je revis. Chaque petit plaisir de la vie quotidienne prend enfin tout son sens, et j'en profite au maximum. Dans quelques mois, tout ceci sera fini. Je reprendrais mon rythme de fou. Je ne veux pas regretter de ne pas avoir profiter. Profiter de mon chez-moi. Profiter de mon temps libre. Profiter de mon bébé.

jeudi 22 mars 2012

A la recherche de THE nounou - partie 3 et fin ?

Mercredi à 11h00, nouveau rendez-vous avec une éventuelle nourrice.

Je n'ai aucune appréhension, je suis juste un peu blasée... Existe-t-il de vraies nourrices ?  Je l'espère, sinon mes amis, mes collègues me mentent, et ils n'ont pas trouvé la perle rare.

Cette assistante maternelle m'a paru très bien au téléphone. Elle m'a séduite par sa façon d'être et de penser.
"Sachez que je ne fais pas les périscolaires, comme cela je ne me consacre qu'aux bébés et je peux vivre à leur rythme". Ça, ça me plaît !
Sa maison se trouve dans un lotissement à 2min de chez nous : bon point.
Nous arrivons devant cette charmante petite demeure - mon mari n'émet aucune remarque désagréable, il connaît le coin, et apparemment, cela lui plaît. Nouveau bon point.
Un écriteau indiquant "attention ! chien méchant" me rebute. Elle ne m'avait pas dit qu'elle possédait un chien...
Une femme de l'âge de nos parents nous accueille. Elle est douce, gentille, attentionnée. Elle nous fait rentrer dans son garage... Pourquoi nous fait-elle passer par là ???
Et là, nous découvrons à notre grande surprise un garage réaménagé et dédié aux enfants ! On aurait dit une grande salle de jeux ! Des jouets de partout. Pour tous les âges. Pour garçon. Pour fille.
Elle a aménagé dans un coin également une cuisine pour toujours être aux côtés des enfants.
Nous sommes subjugués. Elle aime les enfants et cela respire cet amour de partout. Tout est dédié aux enfants. Elle a créé 2 pièces dans son sous-sol en chambre. Il y a de nombreux lits destinés rien que pour eux. On se croirait à la crèche !
Nous n'avons rien à fournir sauf les couches. Elle a tout. Même le repas et le goûter sont compris dans les frais. Certes, elle est plus chère que les 2 autres assistantes maternelles, mais la qualité se paie.
Nous apprécions sa façon de penser. Elle colle bien avec notre façon de voir les choses pour notre petit bout, que soit en terme d'éducation, ou par rapport à la télévision. D'ailleurs, il n'y a pas de télé dans le garage. Elle privilégie la musique et la chanson.
Elle est rassurante et connaît bien les enfants. Elle, au moins, sait ce qu'un bébé de 1 an mange par exemple.
Notre loulou lui sourit, lui parle, lui tend les mains...
Elle nous plaît, et nous sommes rassurés d'avoir enfin en face de nous une vraie nourrice. Nous n'avons rien à redire. Nous ne retenons aucune remarque qui aurait pu nous alerter. Nous n'avons rien à lui reprocher.
Au fil de l'entretien, je découvre qu'elle n'a plus de chien. Sa chienne est décédée il y a quelques années. Elle ne se sent pas la force d'en prendre un autre, de l'éduquer. Ouf !
Elle nous apprend que parfois les enfants qu'elle a gardés - aujourd'hui grands - reviennent la voir. Encore un point positif ! Si elle n'était pas une bonne nourrice, ils ne reviendraient pas.
L'entretien se termine.

Nous sommes soulagés, heureux, sous le charme mais ennuyés. Nous venons peut-être de trouver THE nounou et nous n'aurons la réponse de la crèche que le 23 avril...

Qu'allons-nous faire ? Qu'allons-nous décider ?

Nous avons un autre rendez-vous, vendredi soir, avec une autre nourrice que beaucoup de personnes nous ont conseillée... après il nous faudra prendre une décision...

C'est trop duuuuuuuuuuuurrrrr !!!!!!!!!!!!!!!!!!!