Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


samedi 30 juillet 2016

Est-ce que tu as une mamie et un papy ?

Mon fils #1 me pose beaucoup de questions en ce moment sur la famille.
Peut-être est-ce lié à la naissance de son frère, ou peut-être est-ce l'âge, toujours est-il qu'il se questionne beaucoup sur sa place et sur les relations familiales. 
Qui sont ces oncles ? Combien en a-t-il ? Est-ce que moi aussi j'ai des tontons ? Est-ce que j'ai eu aussi une mamie et un papy ? Qui est la maman de papa ? etc.
Certaines questions amènent des réponses faciles : Mamie est la maman de papa ou encore les frères de papa sont tes oncles.
Mais pour d'autres, notamment celles concernant ma famille à moi, c'est plus compliqué...  Comment expliquer à un petit bout de 4 ans 1/2 les conflits entre adultes ?

Comme vous le savez je suis en froid avec ma mère (cf. article ma mère une-maman qui ne vous veut pas du bien). Forcément, il m'a interrogé sur elle. Est-ce que j'ai une maman ? Comment s'appellet-elle ? Pourquoi mon père n'est-il plus avec ma mère ? Etc. Alors quand mon fils m'a demandé pourquoi il ne voyait pas cette mamie-là, et qu'il a devancé ma réponse en me disant :"elle est morte ?", j'ai choisi la solution de facilité et j'ai répondu "oui". Ainsi il ne me demandera plus pourquoi il ne peut voir sa grand-mère maternelle qui n'habite qu'à quelques kilomètres de la maison. Pour autant, je ne lui ai pas caché que ma mère n'était pas une gentille maman et qu'elle ne m'avait pas aimé. Il le sait. J'ai utilisé des mots simples pour lui expliquer. Il a compris, enfin me semble-t-il... C'est dur de dire à son enfant que l'on aime plus que tout au monde qu'une maman peut détester son enfant. Je l'ai bien entendu rassuré immédiatement en lui répétant que moi je l'aimais, très fort, jusqu'au fin fond de la galaxie, aller et retour...
A chaque fois, qu'il me parle d'elle, me demande des choses sur elle, j'ai un pincement au cœur... ça me fait souffrir de lui dire la vérité, car je voudrais le protéger de cette méchanceté. Mais je ne peux plus lui mentir. Il est en droit de savoir. 

De même, comme il a 3 oncles, il me demande si mon mari ou moi en avons aussi. Même si je ne les vois pas, je lui réponds que oui. Je lui donne le nombre et leur prénom. J'ajoute même que j'ai des tantes. Forcément, il m'a avoué qu'il aimerait bien avoir une tante lui aussi. Alors pour le rassurer je lui ai dit que la copine de son oncle A. c'est comme une tante. Cela a semblé le satisfaire. Il faut dire qu'elle est tellement gentille avec lui et d'une grande patience... il l'adore ! 
Curieusement, j'aurais pensé qu'il m'interroge sur mes sœurs, notamment celle qu'il a vu sur des photos. Bien sûr, il me demande qui c'est. Je ne lui mens pas. Il me demande son nom. Je lui dis. Et cela doit lui aller car il n'en demande pas plus.

Je savais qu'un jour il me poserait des questions sur la famille. C'est normal. c'est dans le cycle de tout enfant. Et puis ça discute à l'école avec les copains. Donc je m'y attendais. Pas aussi tôt c'est vrai. Je n'étais pas préparée à certaines questions. 
Je crois que l'essentiel pour lui c'est d'avoir des réponses à ses interrogations, et d'arriver à se positionner dans cette famille qui vient de s'agrandir par l'arrivée de son petit-frère. Il a besoin de comprendre où est sa place, celle qu'occupe aujourd'hui son frère, celle que nous occuperons plus tard. Il a juste besoin de savoir. Et c'est légitime.



mardi 19 juillet 2016

la propreté, mon fils, et moi



Avec mon mari nous ne comprenons pas. Nous ne sommes pas sales. Par là j'entends que nous avons une hygiène de vie correcte. Enfin... surtout moi ! (hihihi ;p)

Cela fait environ 2 à 3 ans que je répète sans cesse les mêmes choses à mon fils, mais cela ne semble pas s'imprimer dans sa petite tête... 
-"Brosse-toi les dents comme il faut"
-"Lave-toi les mains avec du savon"
-"Douche-toi avec le gel douche"
- [à table] "Essuie-toi avec ta serviette, et non avec le revers de ton pull/main/etc."
-"Ne renifles pas. mouche-toi"
-"N'essuie pas ton nez qui coule avec le revers de ta main..."
-"N'essuie pas la morve sur ta main sur ton T-shirt/pull/jeans/etc."
-"Mets ta crotte de nez dans un mouchoir. Pas sur la table"
-"Ne mange pas tes crottes de nez"
-"Ne rote pas à table"
-"Excuse-toi quand tu rotes et tu pètes"
-"Mets la main devant ta bouche quand tu tousses ou éternues"
-... et j'en passe !!!

Je ne sais pas si c'est parce que c'est un garçon. Je ne sais pas si c'est l'âge. Je ne sais pas si c'est parce que les copains font pareil à l'école/cantine. Je ne sais pas si c'est tout simplement parce qu'il est faignant ou qu'il se désintéresse de tout ça. Mais toujours est-il que nous lui répétons sans cesse les mêmes choses et qu'il n'est toujours pas capable de les appliquer.
Par contre, si une personne de notre entourage ou nous-mêmes avons le malheur de ne pas appliquer ce que nous recommandons, nous nous faisons remonter les bretelles par mon Loulou !!! C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité.
Certaines personnes, bien pensantes, pourraient nous dire que nous n'utilisons pas la bonne formulation. Il faudrait lui dire "Excuse-moi mon petit cœur, mais te serait-il possible de ne pas poser la belle crotte de nez que tu viens de te retirer et qui habille ton joli doigt, sur la table sur laquelle nous mangeons ?". Sérieusement ? Le temps de finir ma phrase et il est déjà parti jouer ! Et puis, qui a déjà vu que l'on donnait un ordre sous une formule de politesse ?!? 

J'ai même essayé de lui montrer mon écœurement. Ça l'a fait rire. Il le refaisait même pour revoir ma tête et éclater de rire.
J'ai essayé la technique "voilà ce qui pourrait t'arriver, si tu ne fais pas ça correctement". Mais ça n'a pas plus fonctionné.
Je lui ai demandé s'il faisait ça à l'école ou au centre aéré. Bien entendu, il me répond que non. Ce dont je ne suis pas sûre à 100%.

Je ne vais pas vous mentir, ça me rend dingue. A la rigueur, si avec son père, nous ne montrions pas l'exemple, je pourrais comprendre. Mais ce n'est pas le cas ! 
Ce sont des règles que mes parents m'ont apprises. Ma mère ne m'a pas laissé un bel héritage (je ne parle pas du financier... elle est toujours là) mais ces quelques règles de bonne conduite si, et je l'en remercie, car je sais me tenir. Je sais qu'un jour cela servira à mon fils. Notamment quand il aura une copine ;p et là il nous remerciera En attendant, je crains qu'il nous faille faire preuve de patience et continuer à répéter. Si nous persistons, ça finira pas rentrer.
J'ai bon espoir ! ;p
Et l'espoir fait vivre non ?

vendredi 8 juillet 2016

C'est bien de faire des choses avec toi


On m'a souvent reproché d'être une mauvaise mère. Une mère qui abandonne son enfant pour aller travailler. Travail qui en plus exige que je parte en déplacements et découche. Laissant mon homme gérer notre petit bout... alors je ne vous dit pas ce que l'on doit dire comme nous en avons eu un 2e ! 
Je suis une mère qui ne passe pas assez de temps avec mon enfant, je ne le vois pas grandir, je rate tous les moments importants de sa vie, etc. et un jour, il me le fera payer... Voilà ce que j'entends aussi...
Aux yeux de tous ces détracteurs, je suis une mère dure, sévère, absente, égoïste, etc. Pour d'autres, je suis trop laxiste, non respectée par mon fils, etc. 
Bref, quoique je fasse, quoique je dise, je suis pour toutes ces personnes une mauvaise mère.
Alors je ne vous dit pas le choc créé quand j'ai commencé à le mettre à la cantine, quand je l'ai inscrit au centre aéré...
Mon dieu ! Mais quelle mère je fais !!!???

Ces critiques me font mal... très mal. J'en souffre énormément. Je pleure des heures sous la douche quand je me prends un tel pic.
Ils ont droit de penser que je ne suis pas une bonne mère, que l'éducation que je donne à mes enfants ne leur plaît, etc. Ils ont droit de penser ce qu'ils veulent. Mais me le signifier !!! De quel droit font-ils cela ? Pourquoi ? Prennent-ils un malin plaisir à me rabaisser ainsi ? Ça leur apporte quoi de me faire souffrir ?

Je fais de mon mieux pour être une bonne mère. Je me bats tous les jours pour rendre mon fils heureux, et je ferais de même pour mon 2e enfant.
Je m'investis dans mon rôle de mère depuis que j'ai serré dans mes bras pour la 1ere fois mon petit garçon. Je ne suis pas parfaite, c'est sûr. Mais chaque jour, je me lève en pensant à lui, à eux désormais. C'est eux qui font battre mon cœur, qui sont ma raison de vivre et qui me donne la force de me lever le matin, d'aller travailler, etc.
Alors oui, je suis très investie dans mon travail. Oui, cela me demande de partir à l'autre bout de la France. Oui je ne suis pas toujours là. Mais dès que je prends une semaine de congés, ou comme ces derniers mois, où j'ai été arrêtée, je me donne à fond dans mon rôle de maman. Je passe un max de temps avec mon Loulou n°1. On joue, on lit des histoires, on dessine, on va au parc, à la médiathèque, au musée, au ciné, on cuisine ensemble, etc. Même quand le gynéco m'imposait un repos forcé, j'ai toujours bougé mes fesses pour lui et lui montrer que Maman était là pour lui, malgré la grossesse et l'arrivée d'un petit-frère.

L'autre jour, il m'a dit de manière innocente juste avant d'aller à la kermesse de l'école : "c'est bien de faire des choses avec toi, Maman". J'ai cru fondre en larmes. Cette petite phrase toute anodine a résonné en moi comme un électrochoc. Waouh ! quelle belle victoire ! Je n'ai pas encore gagné la guerre, mais j'ai gagné cette bataille-là. 
Ces petits mots m'ont transpercé le cœur d'un amour immense. C'est comme-ci ils avaient retirés quelques pics douloureux qui me martèlent le cœur. J'ai été submergée d'un amour encore plus fort pour lui. Après je ne voulais plus le quitter. J'ai même fait tous les jeux de la kermesse avec lui, pour le voir éclater de joie et de bonheur, et continuer à remplir mon cœur de cet amour. 
J'avais envie après ça de balancer ma joie et cet amour à la figure de mes détracteurs et leur dire qu'ils avaient échoué : je ne suis pas une si mauvaise mère qu'ils le prétendent.

Tous les soirs, je lui glisse à l'oreille juste avant qu'il ne s'endorme : "je t'aime plus que tout. Je t'aime jusqu'à la lune, jusqu'au soleil, jusqu'au fin fond de la galaxie, aller et retour...", et il me répond qu'il m'aime jusqu'aux étoiles, jusqu'à Mars, Saturne et Jupiter, qu'il m'aime plus fort que moi... Malgré tout, il m'aime et me le dit. Et tout cet amour me rassure. Je ne suis pas sur un si mauvais chemin que ça...

Je ferais certainement des choses qui ne plairont pas. Nous prendrons des décisions dans l'éducation de nos enfants qui n'auront pas l'approbation de tous. Nous nous tromperons peut-être parfois. Mais les fois où notre décision sera la bonne, nous saurons que nous faisons le mieux pour nos Loulous, et que nous ne sommes pas si mauvais.
Il faut que j'arrête d'écouter toutes ces personnes qui me polluent et me mettent la pression. Etre mère ça s'apprend au quotidien, en fonction de chaque enfant. Il faut que j'apprenne à me faire confiance.
Et un jour j'entendrais peut-être encore à nouveau de la bouche de l'un de mes 2 garçons : "c'est bien de faire des choses avec toi, Maman."


lundi 4 juillet 2016

BB2 est arrivé



Je savais que j'accoucherais au mois de juin. OK la date du terme était au 27 juin. Mais je ne pensais pas accoucher si tôt...
BB2 est arrivé avec 4 semaines d'avance.
4 semaines... ça fait beaucoup mais c'est tellement peu par rapport au risque de grand prématuré que j'encourais à 6 mois de grossesse...

Dans la soirée du 31 mai, j'ai commencé à avoir de légères pertes liquides incolores, et indolores. Sur le moment je ne me suis pas inquiétée. Les pertes blanches sont plus fréquentes en fin de grossesse. Tout au long de la journée du 1er juin, ces pertes ont continué. Elles apparaissaient quand je riais, éternuais, toussais, ou quand je changeais de position (assis - debout). Mince ça ressemble à des fuites urinaires... mais ça n'a pas l'odeur de l'urine.
Comme toute future maman inquiète, j'ai été sur les forums. Il y aurait bien une maman à qui s'est arrivé... En fait il y en a plein. 
Ce serait la poche des eaux qui aurait fissuré. Et selon les dires, il faut aller à la maternité s'assurer que c'est bien ça, car si c'est ça, on nous donne des antibiotiques pour éviter toute infection et on peut nous hospitaliser.

Lorsque mon homme est rentré du travail, je lui ai annoncé que le lendemain j'irais aux urgences pour voir si c'est la poche des eaux qui a fissuré. Il s'est offusqué et m'a rétorqué : "on y va ce soir."
Je termine ma valise. Heureusement elle était quasi prête. On dépose E. chez ses grands-parents et on file à la maternité.
Je suis accueillie par une adorable sage-femme et son étudiante. Elles font les prélèvements nécessaires et le verdict tombe rapidement : "vous avez bien fissuré la poche des eaux et votre col est ouvert à 2 cm. Je vais voir mon supérieur pour savoir si vous devez accoucher cette nuit, ou si on vous hospitalise pour un accouchement demain". La réponse n'a pas tardé non plus : "comme cela fait plus de 24h que la poche des eaux a fissuré, vous allez accoucher cette nuit".

Ah... mais je ne suis pas prête !!! Où sont les contractions ? Les douleurs ? Bébé est trop haut ! Il n'est pas prêt lui non plus !!! 
La minute de panique passée, on m'installe en salle d'accouchement, et on me perce la poche des eaux.
Tout le liquide amniotique s'est alors déversé. Il y en avait, encore et encore. La sage-femme hallucinait sur la quantité de liquide. Maintenant, nous n'avions plus qu'à attendre que les choses s'enclenchent les unes à la suite des autres.

Je crois qu'avec mon homme, nous avons eu les mêmes doutes au moment : nous n'étions pas psychologiquement prêts. Pourtant nous étions détendus. Nous plaisantions, on blaguait avec la sage-femme, on écoutait de la musique. des vieux albums comme le Unplugged in New York de Nirvana... C'était comme si on n'y croyait pas. Enfin c'est comme ça que je l'ai vécu au début. J'avais l'impression de rêvé, et que j'allais bientôt me réveiller. Je n'arrivais pas à vivre les événements comme pour le 1er accouchement. Tout me paraissait si lointain, comme si j'assistais à mon accouchement d'une bulle extérieure.

Lorsque mon col était ouvert à 4 - 5 cm, j'ai commencé à ressentir des contractions. j'arrivais à bien gérer la douleur mais j'ai préféré demander la péridurale. Certaines personnes se sont exclamées que j'avais eu tort, puisque je gérais bien la douleur. Oui enfin, je gérais bien à 5 cm lorsque la douleur est à 5 - 6 sur une échelle de 1 à 10. J'ai donc préféré avoir la péridurale car je me connais et douillette comme je suis, je sais que je n'aurais pas tenu lorsque la douleur aurait été plus forte. 

Au bout de 5h de travail, mon col était complètement effacé, mais le bébé était encore trop haut. Hop en position petit bouddha pour le faire descendre. Une heure après, bébé était descendu.
La sage-femme m'a demandé de pousser pour voir si on pouvait faire sortir bébé. Et ce fut le cas.
J'ai poussé, puis poussé, encore et encore. 
La sage-femme voulait que je rappuie sur le bouton de la péridurale mais je refusais, je voulais sentir bébé passer, je voulais vivre mon accouchement (certes sans douleur, mais le vivre quand même !).
Mon homme m’encourageait à chaque poussée. Ses mots me réconfortaient. Il me rappelait à chaque fois ce que nous avions vu en cours d'haptonomie et cela me permettait de mieux gérer les poussées.
Puis après 1/4 d'heure, bébé est sorti.

On m'a posé mon petit cœur sur la poitrine et j'ai pleuré. On y était arrivé. Il était là, parfait, en bonne santé... Moi qui risquait d'accoucher prématurément... j'avais réussi à le protéger et à le garder en moi le plus possible. On y était arrivé. Il était là... 

Ce fût un bel accouchement. Différent du 1er, qui s'est aussi très bien déroulé. Je ne m'attendais pas à ce que cela se déroule ainsi, mais tant pis car je suis heureuse que bébé soit là avec nous. Je suis heureuse que tout ce soit bien passé. Je suis heureuse d'avoir pu voir venir les choses tranquillement. Je suis heureuse que bébé soit en bonne santé. Je suis heureuse d'avoir pu vivre mon accouchement. Je suis heureuse de voir mes 2 merveilles vivre et grandir sous mes yeux.
De belles aventures nous attendent dans notre nouvelle vie à 4.