Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
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.... Bonne lecture !


lundi 4 juillet 2016

BB2 est arrivé



Je savais que j'accoucherais au mois de juin. OK la date du terme était au 27 juin. Mais je ne pensais pas accoucher si tôt...
BB2 est arrivé avec 4 semaines d'avance.
4 semaines... ça fait beaucoup mais c'est tellement peu par rapport au risque de grand prématuré que j'encourais à 6 mois de grossesse...

Dans la soirée du 31 mai, j'ai commencé à avoir de légères pertes liquides incolores, et indolores. Sur le moment je ne me suis pas inquiétée. Les pertes blanches sont plus fréquentes en fin de grossesse. Tout au long de la journée du 1er juin, ces pertes ont continué. Elles apparaissaient quand je riais, éternuais, toussais, ou quand je changeais de position (assis - debout). Mince ça ressemble à des fuites urinaires... mais ça n'a pas l'odeur de l'urine.
Comme toute future maman inquiète, j'ai été sur les forums. Il y aurait bien une maman à qui s'est arrivé... En fait il y en a plein. 
Ce serait la poche des eaux qui aurait fissuré. Et selon les dires, il faut aller à la maternité s'assurer que c'est bien ça, car si c'est ça, on nous donne des antibiotiques pour éviter toute infection et on peut nous hospitaliser.

Lorsque mon homme est rentré du travail, je lui ai annoncé que le lendemain j'irais aux urgences pour voir si c'est la poche des eaux qui a fissuré. Il s'est offusqué et m'a rétorqué : "on y va ce soir."
Je termine ma valise. Heureusement elle était quasi prête. On dépose E. chez ses grands-parents et on file à la maternité.
Je suis accueillie par une adorable sage-femme et son étudiante. Elles font les prélèvements nécessaires et le verdict tombe rapidement : "vous avez bien fissuré la poche des eaux et votre col est ouvert à 2 cm. Je vais voir mon supérieur pour savoir si vous devez accoucher cette nuit, ou si on vous hospitalise pour un accouchement demain". La réponse n'a pas tardé non plus : "comme cela fait plus de 24h que la poche des eaux a fissuré, vous allez accoucher cette nuit".

Ah... mais je ne suis pas prête !!! Où sont les contractions ? Les douleurs ? Bébé est trop haut ! Il n'est pas prêt lui non plus !!! 
La minute de panique passée, on m'installe en salle d'accouchement, et on me perce la poche des eaux.
Tout le liquide amniotique s'est alors déversé. Il y en avait, encore et encore. La sage-femme hallucinait sur la quantité de liquide. Maintenant, nous n'avions plus qu'à attendre que les choses s'enclenchent les unes à la suite des autres.

Je crois qu'avec mon homme, nous avons eu les mêmes doutes au moment : nous n'étions pas psychologiquement prêts. Pourtant nous étions détendus. Nous plaisantions, on blaguait avec la sage-femme, on écoutait de la musique. des vieux albums comme le Unplugged in New York de Nirvana... C'était comme si on n'y croyait pas. Enfin c'est comme ça que je l'ai vécu au début. J'avais l'impression de rêvé, et que j'allais bientôt me réveiller. Je n'arrivais pas à vivre les événements comme pour le 1er accouchement. Tout me paraissait si lointain, comme si j'assistais à mon accouchement d'une bulle extérieure.

Lorsque mon col était ouvert à 4 - 5 cm, j'ai commencé à ressentir des contractions. j'arrivais à bien gérer la douleur mais j'ai préféré demander la péridurale. Certaines personnes se sont exclamées que j'avais eu tort, puisque je gérais bien la douleur. Oui enfin, je gérais bien à 5 cm lorsque la douleur est à 5 - 6 sur une échelle de 1 à 10. J'ai donc préféré avoir la péridurale car je me connais et douillette comme je suis, je sais que je n'aurais pas tenu lorsque la douleur aurait été plus forte. 

Au bout de 5h de travail, mon col était complètement effacé, mais le bébé était encore trop haut. Hop en position petit bouddha pour le faire descendre. Une heure après, bébé était descendu.
La sage-femme m'a demandé de pousser pour voir si on pouvait faire sortir bébé. Et ce fut le cas.
J'ai poussé, puis poussé, encore et encore. 
La sage-femme voulait que je rappuie sur le bouton de la péridurale mais je refusais, je voulais sentir bébé passer, je voulais vivre mon accouchement (certes sans douleur, mais le vivre quand même !).
Mon homme m’encourageait à chaque poussée. Ses mots me réconfortaient. Il me rappelait à chaque fois ce que nous avions vu en cours d'haptonomie et cela me permettait de mieux gérer les poussées.
Puis après 1/4 d'heure, bébé est sorti.

On m'a posé mon petit cœur sur la poitrine et j'ai pleuré. On y était arrivé. Il était là, parfait, en bonne santé... Moi qui risquait d'accoucher prématurément... j'avais réussi à le protéger et à le garder en moi le plus possible. On y était arrivé. Il était là... 

Ce fût un bel accouchement. Différent du 1er, qui s'est aussi très bien déroulé. Je ne m'attendais pas à ce que cela se déroule ainsi, mais tant pis car je suis heureuse que bébé soit là avec nous. Je suis heureuse que tout ce soit bien passé. Je suis heureuse d'avoir pu voir venir les choses tranquillement. Je suis heureuse que bébé soit en bonne santé. Je suis heureuse d'avoir pu vivre mon accouchement. Je suis heureuse de voir mes 2 merveilles vivre et grandir sous mes yeux.
De belles aventures nous attendent dans notre nouvelle vie à 4.


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