Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


dimanche 27 avril 2014

Tourne, et retourne...




En décembre dernier, on m'a trouvé une maladie curieuse, courante, bégnine mais pénible à vivre au quotidien : la maladie de Menière. C'est une maladie chronique liée au stress qui se traduit par un dérèglement de l'oreille interne et provoque des vertiges.
Les vertiges ont commencé en octobre. Aléatoires au début. Puis de plus en plus violents et ont fini par être permanents. Un matin je n'ai plus réussi à me lever. Suite à un traitement, ils ont diminué, se sont estompés, mais ils sont toujours présents. Ils réapparaissent quand je suis stressée ou fatiguée. 
On m'avait dit que ça s'arrêterait mais ce n'est pas le cas.
Ma tête tourne, tourne, tourne...

En gros je suis bourrée en permanence sans les effets euphorisants de l'alcool ! C'est dommage si j'avais en plus ces effets, je pourrais rire d'un rien et raconter des bêtises tout le temps !
Cela a ses avantages.
Plus besoin de boire en soirée, je suis déjà ivre. Ma tête tourne déjà ! 
Je peux être Sam celui qui ne boit pas, et ramener tout le monde.
Rentrer à la maison complètement péter en disant "non chéri ch'te jure, chui pas bourrée, j'me suis juste déréglée l'oreille interne". Pas sûre que sur ce coup là, il me croit.
Avoir une excuse toute faîte pour éviter de faire une activité : "désolée, je ne peux pas continuer à faire du vélo / de l'escrime / du segway / etc. j'ai la tête qui tourne..."  
 
Mais hélas, ce n'est pas tous les jours aussi drôle.
Sur conseils, j'ai été voir une auriculothérapeute. Elle ne peut malheureusement pas traiter directement mes vertiges mais, peut me soigner mon stress et me permettre de retrouver un sommeil réparateur. Plusieurs séances vont être nécessaires, je le crois bien, car pour le moment je n'ai vu aucune amélioration. En même temps je n'en ai fait qu'une !
Espérons que ça marche car j'en ai assez qu'on me prenne pour une pocharde quand je frôle les murs pour trouver son équilibre...

En attendant je vis avec ce mal, qui peut s'avérer être parfois handicapant mais je me refuse de m'empêcher de faire certaines choses.
Prendre le train est devenu compliqué. Mon équilibre est perturbé. Tant pis, je cale les écouteurs de mon lecteur mp3 et je me laisse bercer par la musique afin de ne pas sentir les vertiges engendrés.
Prendre l'avion est une épreuve. Surtout au décollage et à l'atterrissage. Moi qui ne les craignait pas auparavant. Ce n'est pas insurmontable mais ça me rend malade.
OK, ce ne sont pas non plus des activités que je pratique régulièrement. Il m'est donc possible de supporter mes vertiges.

Ce sont les petites choses du quotidien qui deviennent quant à elles de réelles épreuves et m'épuisent énormément.
En fait, pour compenser cette perte d'équilibre, mon cerveau cherche en permanence à se repérer dans l'espace. Cela suscite d'avantage de concentration et me fatigue beaucoup.
Je me lance donc des défis : si j'arrive à faire cela malgré mes vertiges, c'est une petite victoire sur la maladie.
Par exemple aller faire les courses. Autant vous dire que c'est un calvaire. Le bruit, les gens, l'excitation, le stress, conduire le chariot, en réfléchissant à mes achats, me repérer dans les rayons, etc. perturbent ma concentration et je perds vite au pied. Cependant je continue. Même si les courses me prennent des heures. Je dois relever ce challenge. Je ne dois pas me laisser abattre. Un jour cela ne sera plus un obstacle. ça ne sera qu'un mauvais souvenir.

Je ne veux pas devenir dépendante de cette maladie. Je me dois de la combattre. À force de faire des choses courantes, mon cerveau finira par trouver des solutions pour que je me sente moins affectée, moins fatiguée. Je retrouverais une vie normale.
Je pourrais me remettre au sport, ne plus me coucher à 21h00 comme les poules, boire plus d'un verre de vin sans me sentir ivre dès la 1ère gorgée, etc.

En attendant, je suis bourrée tous les jours - sans consommer la moindre goutte d'alcool - et par fois c'est pas mal aussi.