Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


vendredi 24 août 2012

S. aime... ses amis

 

J'aime mes amis.
Aujourd'hui plus qu'hier,et bien moins que demain.

On dit que l'on ne choisit pas sa famille mais que l'on choisit ses amis. Je ne sais pas si j'ai choisi mes amis. Peut-être est-ce la vie ou les rencontres qui m'ont imposé ces préférences. Mais il est une certitude : je suis très heureuse d'avoir ces amis-là. Pour rien au monde je n'ai envie de les changer.

Je les aime tels qu'ils sont. Je les aime avec leurs qualités mais aussi leurs défauts. Je les aime pour tout ce qu'ils sont. Et pour tout ce qu'ils ne sont pas.
Ce sont mes amis, et ils m'enrichissent chaque jour qui passe.
Tout n'a pas été rose entre nous. Il y a eu des disputes, des réconciliations. Il y a eu des éloignements, puis des rapprochements. Il y a eu des non-dits, et des allégations... Mais ils sont toujours là. Dans les moments heureux, comme dans les moins joyeux. Nous pouvons compter les uns sur les autres. Notre loyauté est toute la force et le fondement de notre amitié.
Nul besoin de nous voir souvent, ou de nous appeler toutes les semaines. Nous avons nos vies. Or, nous répondons toujours présent pour nos amis. Un  restaurant, un ciné, un déménagement, une crise passagère, une envie de parler, etc. nous sommes là. Toujours les mêmes.

Mes amis sont tous différents, et c'est ce qui fait que je les aime encore plus.
Il y a les discrets, les timides, les expansifs, les originaux, les traditionnels... Il y a ceux qui ceux qui proposent une épaule pour pleurer, ceux qui tendent leur oreille pour écouter, ceux qui préféreront se taire, ceux qui prodiguerons des conseils, ceux qui feront rire ...  Ils sont là. Ils sont toujours là. Ils ont un coeur d'or - un coeur en or. Leur générosité, leur gentillesse et leur convivialité en font des amis exceptionnels.

Dernièrement, j'ai été très touchée et très émue par mes amis.
Nous avons envoyé une invitation pour fêter l'anniversaire de notre petit-bout. 1 an cela se fête. Ils ont tous - sans exception - répondu présents. Leurs réponses ont été immédiates. Ils n'ont pas attendu la date butoir. Certains n'ont même pas regardé leur agenda. Ils ont tous répondu favorablement. Je ne m'attendais pas à un tel engouement. J'ai été très touchée. J'ai su que ces amis, ceux-là, je pourrais toujours compter sur eux. Dans les moments heureux, comme dans les moments tristes.

"L'amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide. L'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine". (Eugène Cloutier)

Profitons de nos amis. Aimons-les tels qu'ils sont. Ne perdons pas notre temps à les juger. N'hésitons pas à leur dire à quel point nous les apprécions, et à quel point nous sommes chanceux de les avoir dans nos vies.

Oui, j'aime mes amis.
Aujourd'hui plus qu'hier,et bien moins que demain.

vendredi 17 août 2012

Une mèche de cheveux


Un soir en récupérant mon bébé chez ses grands-parents, j'ai eu la désagréable surprise de découvrir que ma belle-mère lui avait coupé les cheveux. Elle lui avait raccourci ses jolies mèches blondes qui lui retombaient sur le front, car soit-disant il avait les yeux rouges et ça le gênait.
J'ai montré mon mécontentement : on ne touche pas au cheveux de mon bébé. Elle a essayé de se justifier. Mais aucune raison n'était valable à mes yeux. J'étais en colère. J'ai préféré de rien ajouter, car mes mots auraient dépassé mes pensées. J'adore ma belle-mère. Elle est géniale avec notre petit bout. Mais on ne touche pas à mon Loulou sans mon autorisation. Elle aurait peut-être dû me téléphoner pour me demander mon accord, et quand bien même, j'aurais refusé.

Je suis plutôt pondérée et réfléchie mais là, mon instinct de mère a pris le dessus sur la situation. Je n'ai pas du tout accepté qu'elle lui coupe les cheveux. Je l'ai pris comme un coup de poignard dans le dos. Je l'ai vécu comme une trahison. J'étais en colère.
Elle savait que je ne voulais pas qu'on touche aux belles mèches blondes de mon bébé. Ces beaux et doux cheveux de bébé...
Certains penseront que ma réaction est complètement irraisonnée, que ce n'est pas grave en soi. Les cheveux repoussent. Ma belle-mère n'a pas pensé à mal. Elle avait envie de bien faire. Elle a pensé au bien-être de notre petit bout.
J'en ai conscience. Tout comme j'avais conscience que ma réaction était complètement incontrôlée, irréfléchie et sous l'impulsion de la colère.

Mais je suis maman aujourd'hui, et je crois que ma réaction est celle d'une maman. Je suis persuadée que d'autres mères ont ressenti la même chose que moi dans une situation similaire et me comprennent. Mon homme a l'inverse n'a pas compris. Il n'a pas trouvé les mots pour me consoler. Je crois que la situation lui a échappé. Il est papa. Il accorde moins d'importance à certaines choses que moi. Peut-être parce qu'il s'agit de sa mère... Peut-être parce qu'il n'accorde guère  de valeur à ses cheveux...

Je fais le dos rond, et accepte beaucoup de choses, à contre-coeur certes, mais je l'accepte. Depuis que j'ai repris le travail, notre bébé est en garde. Il vit de nouvelles choses en compagnie de sa nourrice ou de sa grand-mère. Je ne suis pas présente pour vivre et partager ces nouvelles aventures avec lui. Je ne suis plus sa première spectatrice. Alors, j'aimerais que dans tout ça, il me reste certaines choses à découvrir avec lui. Je suis sa maman, laissez-moi croire qu'il dit ses premiers mots avec moi, qu'il fait ses premiers pas en ma présence. Laissez-moi vivre de nouvelles expériences avec lui. Ne me les volez pas.

Je mettais fait tout un film de notre premier rendez-vous chez le coiffeur. Je me voyais déjà aller chez le coiffeur avec mon coeur dans les bras. J'avais même déjà choisi qui aurait l'honneur de lui couper les cheveux. Placé dans son petit fauteuil en face du miroir, il se regarderait, puis me chercherait du regard. Je serais assise à ses côté, le réconfortant par des mots doux, et des sourires. Je retiendrais mes larmes en voyant ses petits cheveux tombés sur le sol. Je me cacherais pour pleurer en entendant la lame des ciseaux couper ses belles boucles. J'afficherais mon plus beau et tendre sourire lorsqu'il se tournera vers moi avec sa nouvelle coupe de petit garçon, et je lui dirais qu'il est beau, le plus beau du monde. Je repartirais avec une mèche dans mon sac, symbole d'une nouvelle étape que nous avons franchi ensemble.
C'est important à mes yeux de vivre cet instant avec lui. Cette nouvelle épreuve marque la fin d'un état. Elle le propulse du stade de bébé à petit garçon.
Mais cette magie est à moitié brisée... pour moi, cela aura un arrière goût... une impression de déjà vue... hélas sans moi...

J'espère ne pas avoir à revivre ce genre de situation. Je me suis beaucoup retenue. J'ai énormément pleurer aussi. Je ne souhaite pas me fâcher avec mes beaux-parents.  Notre Loulou adore ses grands-parents et on sent bien que ces derniers débordent d'amour pour leur petit-fils. Mais cet amour et cette envie de bien faire ne doivent pas prendre le pas sur notre rôle des parents.
Nous sommes ses parents, c'est à nous de décider de ce qui est bien ou non pour notre petit.

samedi 4 août 2012

S. et ses peurs...



L'autre jour au boulot, nous parlions de nos peurs, nos phobies. Au fur et à mesure de la discussion, je me suis rendue compte que j'étais une grosse peureuse.
J'ai peur de plein de choses...

J'ai peur des araignées : ces horribles petits insectes avec leurs pattes et leur tête m'horrifient. Leur présence me dérange. Mon homme ne cesse de me répéter que s'il y a des araignées dans une maison, c'est que cette dernière est saine. Dans ce cas, La mienne doit être super saine !
Dans le même style, je n'aime pas et crains les insectes, tous les insectes surtout ceux qui volent et font du bruit ! Leur bzzz vers mes oreilles me mettent dans un état second ! Je m'agite et secoue les bras dans tous les sens pour faire fuir la bête ! Je passe certainement pour une folle à m'agiter ainsi, mais je m'en fiche car je finis toujours par me débarrasser de l'insecte en question !

J'ai peur des serpents aussi : je ne sais l'expliquer. Même dans leur vivarium il me font peur avec leurs yeux sans émotions, et leur langue fourchue. Quand j'en vois, j'ai des frissons qui me parcourent tout le corps et je n'ai qu'une envie m'enfuir en courant ! Je crois que ce qui me fait peur aussi chez ses invertébrés c'est leur faculté à étouffer leur proie et les avaler... Brrrr. Voilà que je frissonne rien que d'imaginer la scène.

J'ai peur des crabes : je sais c'est idiot mais je ne supporte pas cet animal. Lors de notre voyage de noces, il y en avait partout. Sur les trottoirs, les bords de route, la plage, l'échelle du ponton de notre bungalow... Je crois que leur pattes, et leur forme me rappelle les araignées.

J'ai peur de l'altitude : en fait j'ai le vertige. Il m'est impossible de sauter du plongeoir de 3m à la piscine, de m'essayer à l'accro-branche, de sauter en parachute ou à l'élastique. Je me souviens qu'un jour lors d'un voyage scolaire à Paris, j'ai eu un malaise en arrivant au dernier étage de la Tour Eiffel. Il m'a fallu plusieurs minutes pour m'habituer à la hauteur et profiter de la vue.A cause de cela, je ne peux pas monter à l'échelle. C'est impossible pour moi. Arrivée à la 3ème marche, je panique, et il me faut redescendre de suite. C'est ridicule je sais. Mais je ne peux lutter contre cette peur, c'est plus fort que moi.

J'ai peur de l'enfermement et des lieux clos : bref je suis claustrophobe. Je supporte de prendre l'ascenseur mais il ne faut pas qu'il reste bloqué entre 2 étages. Je ne peux faire de sauna, n'apprécie pas les cabines à UV. Lors d'un mes déplacements, je suis tombée sur une chambre d'hôtel ridiculement petite. Durant la nuit, je me suis sentie si oppressée, que j'ai fait une crise d'angoisse ! J'étais à 2 doigts de faire mes valises, et prendre la fuite.

J'ai peur de l'eau. C'est à dire ? Je n'aime pas nager quand je n'ai pas pied, je ne suis pas à l'aise dans l'eau (piscine ou mer) et ne supporte pas de ne pas voir les fonds !

J'ai des peurs liées à mon éducation : ma peur des araignées par exemple. Ma mère en avait peur et je crois qu'elle m'a communiquée cette peur. Quand je vois une araignée, je ne supporte pas cette petite bête. Elle me terrifie, mais je peux suivant les situations me contrôler. Ce qui m'évite d'hurler comme une folle devant cette minuscule créature, et j'arrive à gérer ce face-face. Bon je ne vous mens pas, si mon homme n'est pas là pour sauver la bestiole et la mettre dehors, elle a une fin tragique.

Comme mes parents ne m'ont jamais payé des cours de natation, j'ai appris à nager seule, sur le tard. Et par nager, il faut surtout comprendre flotter et faire des mouvements qui ressemblent à la brasse et me permettent d'avancer et de ne pas couler! C'est pourquoi je ne suis pas à l'aise dans l'eau et je reconnais avoir peur.

J'ai failli aussi avoir peur de conduire en ville ou faire des créneaux car ma mère en avait peur, et nous communiquait ses craintes. Hors j'ai réussi à avoir mon permis en ville et grâce à un créneau !


Et puis j'ai des peurs phobiques. Celle-ci sont ancrées en moi, et je ne peux pas lutter contre. C'est le cas pour ma claustrophobie ou mon vertige. La plupart du temps, je panique et devient incontrôlable. Mon rythme cardiaque s'accélère, je sens mon cœur battre très fort et très vite dans ma poitrine, ma respiration est haletante, mes jambes me lâchent à la limite de succomber sous mon poids. Là je sais que ma peur est incontrôlable et seul un retour à une situation normale peut me calmer. Si ma peur se transforme en crise d'angoisse, je prends des cachets que j'ai toujours sur moi.

C'est humain d'avoir peur, mais je trouve que je suis anormalement craintive, peureuse. Un vrai boulet. C'est même handicapant parfois car je ne peux profiter de certaines choses ou m'éclater tout court.
Je voudrais ne pas faire la même erreur que ma mère. Elle nous a communiqué ses craintes, j'aurais préféré avoir les miennes uniquement. C'est pourquoi je lutte quotidiennement pour ne pas les transmettre à notre Loulou. Je veux qu'il ait ses propres peurs, et qu'il ne soit pas handicapé dans la vie car il a hérité des miennes. Heureusement, mon homme a moins de peurs que moi, et cela permet de temporiser. Dans les situations que je juge pour moi terrifiantes, je laisse mon homme gérer avec notre petit bout. Ainsi, il se fera ses propres expériences et se forgera ses propres craintes. Il ne sera pas influencé par une mère beaucoup trop peureuse.