Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


vendredi 17 août 2012

Une mèche de cheveux


Un soir en récupérant mon bébé chez ses grands-parents, j'ai eu la désagréable surprise de découvrir que ma belle-mère lui avait coupé les cheveux. Elle lui avait raccourci ses jolies mèches blondes qui lui retombaient sur le front, car soit-disant il avait les yeux rouges et ça le gênait.
J'ai montré mon mécontentement : on ne touche pas au cheveux de mon bébé. Elle a essayé de se justifier. Mais aucune raison n'était valable à mes yeux. J'étais en colère. J'ai préféré de rien ajouter, car mes mots auraient dépassé mes pensées. J'adore ma belle-mère. Elle est géniale avec notre petit bout. Mais on ne touche pas à mon Loulou sans mon autorisation. Elle aurait peut-être dû me téléphoner pour me demander mon accord, et quand bien même, j'aurais refusé.

Je suis plutôt pondérée et réfléchie mais là, mon instinct de mère a pris le dessus sur la situation. Je n'ai pas du tout accepté qu'elle lui coupe les cheveux. Je l'ai pris comme un coup de poignard dans le dos. Je l'ai vécu comme une trahison. J'étais en colère.
Elle savait que je ne voulais pas qu'on touche aux belles mèches blondes de mon bébé. Ces beaux et doux cheveux de bébé...
Certains penseront que ma réaction est complètement irraisonnée, que ce n'est pas grave en soi. Les cheveux repoussent. Ma belle-mère n'a pas pensé à mal. Elle avait envie de bien faire. Elle a pensé au bien-être de notre petit bout.
J'en ai conscience. Tout comme j'avais conscience que ma réaction était complètement incontrôlée, irréfléchie et sous l'impulsion de la colère.

Mais je suis maman aujourd'hui, et je crois que ma réaction est celle d'une maman. Je suis persuadée que d'autres mères ont ressenti la même chose que moi dans une situation similaire et me comprennent. Mon homme a l'inverse n'a pas compris. Il n'a pas trouvé les mots pour me consoler. Je crois que la situation lui a échappé. Il est papa. Il accorde moins d'importance à certaines choses que moi. Peut-être parce qu'il s'agit de sa mère... Peut-être parce qu'il n'accorde guère  de valeur à ses cheveux...

Je fais le dos rond, et accepte beaucoup de choses, à contre-coeur certes, mais je l'accepte. Depuis que j'ai repris le travail, notre bébé est en garde. Il vit de nouvelles choses en compagnie de sa nourrice ou de sa grand-mère. Je ne suis pas présente pour vivre et partager ces nouvelles aventures avec lui. Je ne suis plus sa première spectatrice. Alors, j'aimerais que dans tout ça, il me reste certaines choses à découvrir avec lui. Je suis sa maman, laissez-moi croire qu'il dit ses premiers mots avec moi, qu'il fait ses premiers pas en ma présence. Laissez-moi vivre de nouvelles expériences avec lui. Ne me les volez pas.

Je mettais fait tout un film de notre premier rendez-vous chez le coiffeur. Je me voyais déjà aller chez le coiffeur avec mon coeur dans les bras. J'avais même déjà choisi qui aurait l'honneur de lui couper les cheveux. Placé dans son petit fauteuil en face du miroir, il se regarderait, puis me chercherait du regard. Je serais assise à ses côté, le réconfortant par des mots doux, et des sourires. Je retiendrais mes larmes en voyant ses petits cheveux tombés sur le sol. Je me cacherais pour pleurer en entendant la lame des ciseaux couper ses belles boucles. J'afficherais mon plus beau et tendre sourire lorsqu'il se tournera vers moi avec sa nouvelle coupe de petit garçon, et je lui dirais qu'il est beau, le plus beau du monde. Je repartirais avec une mèche dans mon sac, symbole d'une nouvelle étape que nous avons franchi ensemble.
C'est important à mes yeux de vivre cet instant avec lui. Cette nouvelle épreuve marque la fin d'un état. Elle le propulse du stade de bébé à petit garçon.
Mais cette magie est à moitié brisée... pour moi, cela aura un arrière goût... une impression de déjà vue... hélas sans moi...

J'espère ne pas avoir à revivre ce genre de situation. Je me suis beaucoup retenue. J'ai énormément pleurer aussi. Je ne souhaite pas me fâcher avec mes beaux-parents.  Notre Loulou adore ses grands-parents et on sent bien que ces derniers débordent d'amour pour leur petit-fils. Mais cet amour et cette envie de bien faire ne doivent pas prendre le pas sur notre rôle des parents.
Nous sommes ses parents, c'est à nous de décider de ce qui est bien ou non pour notre petit.

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