Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


samedi 23 février 2013

S. ne sait pas...

 

Ton mail est arrivé un jour dans ma boîte sans prévenir, sans que je m'y attende.
J'ai eu peur de l'ouvrir, peur de découvrir ce qu'il renfermait. Mais ma curiosité est plus forte que mes craintes, et elle a eu raison de mes peurs.

L'enfant que tu étais avait fait place à une jeune fille, une belle jeune fille, intelligente et mâture.
Tes mots si touchants et attendrissants me sont allés droit au cœur. J'ai lu et relu ces quelques lignes plusieurs fois. Tu étais à la fois, maladroite et courageuse.
J'ai admiré ton courage d'oser m'écrire et me dire tout ceci, et à la fois, j'ai aimé ta maladresse qui rendait ton action si touchante.
Certes tu me replongeais dans un passé que je ne voulais plus, sur lequel j'ai tiré un trait. Mais je ne pouvais nier l'audace qu'il t'avait fallu pour m'écrire ce mot, et me faire part de ce que tu pensais de toute cette histoire. Tu t'es exprimée sur ta neutralité, ta volonté forte de ne prendre part au conflit. Tu n'étais qu'une enfant au moment des faits. Un toute petite fille, vulnérable et docile.

J'ai pris le temps de te répondre ne sachant pas si tes attentions étaient franches. J'ai pesé tous mes mots afin de ne pas t'en dire trop sur ma vie actuelle, sur la femme que j'étais devenue. Peut être que ton action était loin d'être sincère. Alors dans le doute j'ai préféré t'en dire le moins possible.

Par la suite, nos échanges sont devenus plus nombreux et réguliers. Toujours peu intimes. Avec toujours ce doute affreux sur l'authenticité de tes propos.
Pourquoi reprenais-tu contact avec moi ? Pourquoi maintenant ? Que se passait-il dans ta vie pour que tu me reviennes ?
Et ce passé que je ne voulais plus et auquel tu faisais toujours partie... Tu me ramenais sans le savoir à des souvenirs lointains, bien refoulés au fond de ma mémoire, et dont je ne voulais plus... Cependant je voulais croire en à ta sincérité, croire que tes mots étaient vrais, tes attentions pures.

Je savais pertinemment qu'un jour ou l'autre tu me poserais LA question. Cette question que je ne voulais pas attendre. Malgré cette crainte, j'ai continué à correspondre avec toi.

Et un jour, tu m'as posé LA question...
J'ai blêmi devant mon écran. Ma tête s'est mise à tourner et mon cœur s'est serré.
Le coup fatal était tombé : tu voulais qu'on se revoit...

Discuter avec toi par mail était déjà pour moi un grand pas. Je voulais savoir si je pouvais renouer avec des personnes de mon passé sans que ces nouvelles relations n'altèrent ma vie d'aujourd'hui. Face à ta question, j'ai eu l'impression de retomber en enfance, et mes peurs de petite fille me sont revenues en un instant.

Il était évident et normal que tu souhaites que l'on se rencontre. Après tout j'étais ta marraine. Je suis toujours ta marraine, et un lien fort nous unira toujours.
Je suis partagée.
D'un côté, j'ai envie de te dire non. De prendre mes jambes à mon cou, de te fuir, de ne plus me retourner sur ce passé.
D'un autre côté, j'ai envie de croire en tes attentions, j'ai envie qu'elles soient bonnes et sincères. J'ai envie de découvrir la belle jeune femme que tu es devenue, et renouer avec cette enfant que j'ai été obligée de laisser et de quitter précipitamment.

Je suis perplexe face à cette décision. Cela pourrait bien influer nos vies. Sommes-nous réellement prêtes à franchir ce cap ? Es-tu consciente des conséquences que cela pourrait avoir sur nous, notre famille, notre entourage ?
Vais-je avoir le même courage que toi et accepter ton invitation ? Ou vais-je rester faible, refuser cette entrevue et tirer à nouveau ce trait que j'ai juste entrouvert pour toi ?

...

dimanche 3 février 2013

Lettre ouverte


  
Chère lectrice, cher lecteur,

Tous mes billets te sont adressés. C'est évident mais avec celui-ci je tenais à marquer le coup. C'est pourquoi je m'adresse directement à toi.
 
Des personnes de mon entourage me reprochent quelques lignes sur eux dans un de mes posts. On m'en veut d'avoir écrit ce que je pensais à un moment donné mais surtout d'avoir mis leur vie devant tous, de les avoir mis "sur la place publique". Ils se sentent trahis par mes propos.
Afin de préserver leur intimité je ne préciserais pas de qui il s'agit et le billet dont il est question. Mais après tout, tu devineras aisément qui c'est, puis qu'il est vrai que toi, lectrice, lecteur, à l'autre bout de la France, à l'autre bout du monde, tu sais exactement qui je suis ! Tu connais mon nom, mon prénom, mon adresse. Tu connais chacun des mes amis, chacun des membres de ma famille. Tu les connais tellement bien que si tu les croisais dans la rue tu pourrais les reconnaître ! C'est vrai, j'avoue je te donne toutes les informations pour retrouver chaque personne dont je cite et je les pointe du doigt afin que tu saches exactement de qui je parle.
N'est-ce pas ridicule ?!?
 
Le pire dans toute cette histoire c'est que je ne savais même pas qu'ils me faisaient la tête ! C'est bien, ils la font tous seuls dans leur coin, car moi je ne leur fais pas. Au lieu d'avoir l'honnêteté de me téléphoner et de me faire part de leur mécontentement, ils préfèrent se murer dans le silence. Ils se prennent certainement la tête : mais pourquoi a-t-elle écrit ceci ? Se rongent les sangs, cogitent sur le pourquoi du comment. Il serait tellement plus simple de téléphoner pour avoir des explications. Là, ils se montent tout un scénario (faux ? s'ils veulent le savoir, ils n'ont qu'à m'appeler) et se font du mal inutilement. 
 
Je ne souffre pas de cette situation. Je continue ma vie de mon côté. Je chéris ceux que j'aime (mes 2 hommes) et ceux qui ne me tournent pas le dos dès que je fais un faux pas.
Je ne suis pas parfaite ! Je suis loin de l'être et heureusement ! Je ne cherche pas la perfection. J'aime les imperfections car elles font pour chacun d'entre nous des personnes uniques. L'ennui c'est que des personnes de mon entourage, prônent la perfection, de leur point de vue.Dès que je fais un faux pas, même un tout petit, je suis la pire des personnes. Comme c'est le cas actuellement. Je ne vais pas m'excuser d'être qui je suis, ni comme je suis. On m'aime comme je suis ou on ne m'aime pas. Et si on ne m'apprécie pas, je m'en fiche. Je ne vis pas pour être appréciée de tous, je vis pour les miens, ma famille, mes amis. Pour ceux qui m'aiment malgré mes défauts, mes imperfections, qui m'aiment telle que je suis. Je ne vis pas pour me faire aimée par tout le monde. Si tout le monde s'appréciait, tout le monde était parfait, on s'ennuierait ! En plus, si j'étais si parfaite que cela, je ne serais pas au cœur des discussions, et je préfère qu'on parle de moi, même en mal.
 
Pour me punir, on ne m'appelle plus, on ne m'invite plus. On croit ainsi qu'on va se venger et me faire du mal. C'est ridicule car je m'en fiche aussi. J'ai plus de 30 ans et les punitions j'en ai eu quand j'étais gamines, données par mes parents ! Pensent-ils ainsi jouer le rôle de mes parents et voient-ils encore en moi une gamine qui fait sa crise d'adolescence ? C'est mal me connaître. Des parents j'ai eus. Et je n'en veux pas d'autres. Des punitions ? Si ça leur fait plaisir, mais ils se punissent tous seuls. Je ne suis plus une pauvre petite fille que l'on peut punir car j'ai fait une bêtise ! Je suis une adulte. Je pense comme une adulte et vis comme une adulte responsable. Et depuis que je suis maman, ces puérilités ne atteignent plus. Ils se punissent car aujourd'hui je suis heureuse. J'ai un merveilleux petit bout qui grandit chaque jour, et qu'ils ne voient pas grandir. Ils se punissent car pour mon petit cœur ils ne sont que des étrangers et même si un jour on se revoit, mon Loulou les regardera comme des étrangers. Je préfère qu'on ne m'invite pas juste pour dire qu'il faut le faire et jouer les hypocrites. Je préfère les relations saines et honnêtes même si parfois elles peuvent faire mal. Au moins on a le courage de se dire ce qui va ou ne va pas et inutile de se faire la tête sans raison, nous sommes dans des relations d'adultes.
 
Je découvre qu'il faudrait que je retire ce que j'ai écrit... Pourquoi ? Je n'ai rien écrit d'insultant. Je ne les ai même pas cités. Il n'y a qu'eux qui se sont reconnus à travers mes propos. Il me semble à juste titre que nous sommes en France, pays de droit et de liberté. Droit et liberté de penser et de s'exprimer. Je comprends mieux ce que vivent les artistes, les poètes, les écrivains, les journalistes sans cesse critiqués car ils expriment leurs idées à travers une peinture, un poème, un livre, un article... La censure ? Ce n'est pas pour moi. Je prône la tolérance. Je prône les libertés auxquelles nous avons le droit, pour lesquelles tant d'hommes et de femmes se sont battues. Le droit de penser, d'écrire et de s'exprimer en est une. Il faut la reconnaître. Parfois, elle peut déranger mais elle est tellement précieuse.
 
Ils estiment qu'ils n'importent peu. Si vraiment, ils comptaient si peu pour moi, jamais je ne leur aurais demandé de lire un texte à mon mariage. Jamais je n'aurais accouru après ma 1ère échographie leur annoncer de vive voix que j'attendais un bébé. Jamais je n'aurais demandé à mon homme d'attendre avant de poster sur un réseau social  l'arrivée de notre petit bout car je souhaitais leur annoncer en 1er lieu par téléphone... C'est dommage de remettre en cause une relation pour quelques lignes écrites sur un blog ! Heureusement que toutes les personnes dont je parle dans mes posts ne m'en tiennent pas rigueur ! Sinon j'aurais des ennemis tout autour du monde ! En tout cas, s'ils souhaitent que ces lignes mettent un terme final à notre relation, je l'accepterais. Je n'ai pas envie d'aller au combat, ni d'essayer me justifier en vain. Je suis fataliste. SI cela doit se finir ainsi, ça se terminera ainsi.
 
C'est la dernière fois que je parlerais d'eux sur mon blog. C'est la dernière fois que j'évoquerais ce sujet aussi. Je trouve que c'est accorder beaucoup trop d'importance à un incident si anodin.
Et comme le silence est d'or, je préfère me taire.
 
Bien amicalement.
 
S.