Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


dimanche 1 décembre 2013

Faut-il vivre caché pour vivre heureux ?




La vie est mal faite.
Très mal faite.

On nous éduque autour de la réussite.
La réussite est un facteur d'accomplissement personnel, socio-culturel et socio-professionnel.
On nous pousse à faire de longues études pour avoir un bon travail, qui nous permettra de bien gagner notre vie.

Aujourd'hui, il faut avoir de l'argent, si veux vivre correctement. Mais il ne faut pas attirer le mauvais œil sur soi. Il ne faut surtout pas montrer sa réussite. D'une part c'est mal vu. D'autre part cela attise les jalousies et les envies.
En gros si tu ne veux pas d'ennuis, il ne faut pas monter que tu as une petite trésorerie.

Si tu gagnes un peu bien ta vie, tu ne peux aujourd'hui le montrer en t'offrant une belle voiture, une belle montre, un beau sac à main. D'un côté tu susciteras l'envie de ton entourage, la cible des critiques et d'autre part tu deviendras une cible pour les voleurs.
Un vendeur automobile nous expliquait qu'un de ses clients changeait régulièrement de véhicule mais il prenait tout le temps le même modèle de la même couleur, pour ne pas susciter les critiques de ses employés. Un autre se dotait d'une voiture simple pour circuler tous les jours, et se faisait plaisir le weekend en conduisant une belle auto mais il partait loin pour ne pas qu'on le remarque.
C'est fou qu'on soit obligé de penser à tout cela quand on veut s'acheter une nouvelle voiture !!!
C'est malheureux... je trouve que ton plaisir est un peu gâché.

Dans mes différents emplois, j'ai eu aussi quelques réflexions par rapport à ma voiture personnelle, mes achats et mes dépenses personnelles. Oui j'aime les belles fringues et les accessoires de marques. Oui j'aime dépenser quelques euros chez l'esthéticienne. Oui j'aime les belles autos. Et alors ?
Ben c'est mal vu.

Aujourd'hui, nous avons un enfant. Cela change la donne. Notre tranquillité et notre sécurité à tous les 3 passent avant nos plaisirs. Nous sommes prêts à mettre de côté certains de nos désirs pour vivre plus sereinement.
Une belle voiture ? On se l'offrira plus tard quand nous aurons notre maison avec garage fermé.
Tant que nous vivrons ici, sans garage, avec une cour donnant sur la rue, impossible.
Nous avons compris la leçon : si tu veux vivre heureux et tranquille, il ne faut surtout pas montrer la moindre parcelle de "richesse", au risque d'être mal vu ou d'attirer les mauvais regards.
Malgré tout, je trouve cela dommage...
Ton argent tu devrais pouvoir le mettre là où tu veux et le dépenser où tu veux sans craindre les remarques ou avoir peur qu'on ne te vole.
Or, de nos jours, il faut réfléchir à 2 fois avant de procéder à un achat. 

Où sont passées nos droits et nos libertés ?
Pour vivre heureux faut-il vivre caché ?



samedi 23 novembre 2013

Au revoir G.



Tu es parti par un soir de pluie
Sans mot dire
Sans rien prédire
Préférant le silence
Loin des souffrances
Loin des douleurs de la vie

Tu laisses derrière toi
Beaucoup de chagrin
Beaucoup de tristesse
Tu as fait ce choix
incohérent, et vain
Signe d'une faiblesse ?

Derrière ton rire particulier
Derrière ton humour singulier
Tu cachais ton mal.
En silence tu souffrais
En silence tu te détestais
En songeant à une fin si fatale

Personne n'a vu tes peurs
Personne n'a vu ce mal en toi
Tu les cachais si bien.
Oh Tellement bien...
Qu'en ce jour, ils pleurent
L'homme que tu étais, oui toi.

Tu es parti un soir.
Une soirée comme une autre
Sans rien dire,
Sans rien laisser d'autre
Sans laisser entrevoir
Que le pire pouvait se produire

Repose en paix où que tu sois
En Espérant que tu as trouvé,
Le bien-être et le bonheur
Qui te manquaient, à toi
Qui naguère offrait la joie.
Repose parmi ces âmes en fleurs
Qui de paix empliront ton cœur.


R.I.P.  G.




samedi 19 octobre 2013

S. et la crèche



Avant d'avoir un enfant, je me disais que je mettrais mes enfants en crèche. Pour des questions de sociabilité, pour apprendre à vivre en collectivité.
Puis j'ai eu un enfant. Je l'ai inscrit en crèche, obtenu une place, et pourtant je ne voulais plus le laisser dans ce type d'institution.
Je voulais une nourrice.
Une femme qui apporterait à mon Loulou toute l'attention et l'amour que je ne pourrais lui prodiguer durant mon absence.
Et j'ai trouvé ! (cf. mon post http://le-blog-de-s-en-vrac.blogspot.fr/2012/03/la-recherche-de-nounou-final.html)
Et ce fut, sans hésitation que je lui laissais ce que j'avais de plus chère à mes yeux.

Mon petit bout a passé sa 1ère année de garde avec une femme fabuleuse. Douce, tendre, aimante. Je le sentais heureux et bien dans sa peau. Mais un mauvais coup du sort nous tomba dessus. À cause de ses soucis de santé importants, notre super nounou ne pouvait plus garder d'enfant, et donc ne pouvait plus garder notre petit bout.
J'ai cru à l'instant même que le monde s'écroulait autour de moi. Certains diraient que le ciel me tombait sur la tête !
Trop tard pour trouver une autre assistante maternelle. Trop tard surtout pour trouver à nouveau une super nounou. Nous étions début septembre. Elles étaient déjà toutes complètes. Après avoir essuyé plusieurs refus, j'ai entrepris des démarches auprès de la crèche de notre commune. Et alléluia ! La crèche pouvait prendre notre fils !

Depuis mi-septembre, notre Loulou est donc à la crèche. C'est curieux à dire mais il adore ça ! Quand il n'y va pas, lorsqu'il est malade notamment, il nous réclame d'y aller. Il est heureux là-bas. Il y a plein d'activités et il est toujours partant. Mes idées préconçues, mes aprioris sur cette institution sont tombés. La crèche c'est génial.

C'est comme la maternelle, mais pour les tous petits. Ils apprennent chants et comptines, dessinent, font de la peinture. Les auxiliaires ont des thèmes suivant les moments de l'année. Ils fêtent les anniversaires, vont à la médiathèque assister à des séances de lecture ou voir des spectacles. Les repas sont variés et équilibrés. Et même s'il est malade, il peut aller à la crèche, sauf maladie contagieuse bien entendu.

J'adore la crèche en fait. Et lui aussi. Il s'est fait des coupines et des coupains comme il dit.
Je suis rassurée de le voir si content, si épanoui.
Les progrès qu'il a fait depuis septembre sont impressionnants. Ces gestes sont plus sûrs. Sa motricité s'est améliorée. Il parle de mieux en mieux. Il a appris à vivre en communauté. Je le sens bien. Je le sens heureux quand il part le matin pour la crèche. Et je suis ravie pour lui.
J'avais tellement peur que l'intégration se passe mal après avoir passé un an auprès d'une super nounou. Mais je me suis trompée.

Mon homme reste encore sceptique. Il est conscient du bien être de note petit bout et qu'il est justement bien à la crèche. Mais il a encore du mal avec cela. Je pense que c'est tout simplement parce qu'il est très protecteur vis à vis de notre petit et qu'il a peur pour lui. Et aussi surtout car mon homme est associable. Ce qu'il n'aime pas lui génère des blocages... Heureusement notre Loulou c'est tout l'inverse ! Et il le bouscule dans ses habitudes, lui enlève des aprioris et renverse ses principes.

C'est pour ça aussi que j'aime la crèche : elle apprend des tonnes de choses à notre petit bout, des choses que nous n'aurions pas tenté, par crainte ? par inhabitude ?
C'est un bon apprentissage de la vie. Je le recommande.
Et si vous aviez des doutes, tout comme moi, sur ce mode de garde, n'en ayez plus.
Moi je n'en ai plus !

dimanche 13 octobre 2013

Maniaque ! Moi ?




On m'a souvent dit que j'étais maniaque. Parfois ironiquement. Parfois par reproche. Parfois par envie.
Je crois que je le suis en effet. J'impose une rigueur à mon chez-moi comme je m'impose d'être impeccable et d'être perfectionniste professionnellement.
Cela doit être dû à mon éducation. Ma mère ne travaillait pas donc la maison était toujours propre et bien rangée. Pas un brin de poussière à l'horizon. Très jeune, j'ai été impliquée dans les séances de ménage. Je me souviens chez ma tante, toute petite, j'aidais mes cousins au ménage mais eux à l'inverse de moi ils étaient payés pour le faire, car ce n'était pas "naturel" pour eux de le faire... Normal ce sont des hommes ! Non mais parce que c'était "naturel" pour moi ??? Pauvre idée préconçue italienne... grrrr
Plus tard, je participais aux tâches ménagères à la maison : repasser, laver la vaisselle, passer l'aspirateur, faire les poussières, etc. Au début avec plaisir. J'avais l'impression que l'on me donnait une mission et que je devais prouver que je pouvais assumer cette tâche. Et surtout réussir. Comme pour avoir un signe de reconnaissance.
Puis je me suis lassée. Lassée de faire le ménage. Lassée qu'on me répète "que c'est normal de participer". Lassée qu'on me reproche de mal faire. Lassée de n'avoir aucune reconnaissance. Lassée qu'on m'en demande plus.

Lorsque j'ai eu mon chez-moi, un petit 50m2 cosy, mon homme et moi, nous étions imposés la rigueur de nettoyer au moins une fois par semaine. Notre chez-nous était toujours propre. Malgré la présence d'un chat, les poils ne jonchaient pas le sol. Tout était rangé et nettoyé. En même temps, l'espace le permettait et nous n'avions pas encore beaucoup de meubles.
Dans notre 2nd chez nous, même scénario. Pourtant un berger allemand est venu compléter notre trio, et nous vivions dans un 90m2. C'était toujours nickel. Il faut dire que je travaillais à mi-temps, ce qui me laissais le temps de faire le ménage plusieurs fois par semaine. Je pouvais aisément recevoir à l'improviste, sans gêne ni honte.
Puis nous avons à nouveau déménagé, pour une petite maison tout aussi grande. Un chat - à poil long - est venu agrandir la petite famille. Quelle bonne idée ! Des poils de partout... et j'ai trouvé un emploi à temps plein. Les choses se sont alors compliquées. Mon homme et moi avons continué à garder notre rythme de faire le ménage une fois par semaine mais c'est devenu de plus en plus difficile. Nos emplois très prenant et très fatiguant ne nous encourageaient guère à "perdre notre temps" à des tâches ménagères. Nous avions pourtant investi dans un lave-vaisselle, un sèche-linge pour limiter les tâches. Mais rien n'y a fait. La maison ne brillait plus. Sans compter la quantité de poils qui s'accumulaient. Avec 1 chien et 2 chats, même en passant l'aspirateur quotidiennement, il nous était impossible de manger par terre !!! (c'est une image bien sûr...)
Aujourd'hui, la famille s'est agrandie. Notre petit Loulou est venu perturber notre organisation. J'ai beaucoup pris sur moi en acceptant que mon chez-moi serait moins propre avec la présence de notre enfant. J'ai accepté aussi de ne plus passer mes week-ends à faire le ménage pour passer plus de temps avec mes 2 hommes. De ce fait, mon chez-moi est loin d'être parfait, propre et bien rangé mais peu importe. On s'y sent bien. Le temps que je passe avec mon petit cœur est tellement plus précieux que 3 boules de poils qui traînent ou 1 cm de poussière !
Mais on a continué à me dire que j'étais maniaque. Trop. Que chez moi c'était TROP propre. tellement propre que s'en était gênant !!!
Je me suis dit au diable les mauvaises langues, je suis ainsi et c'est comme ça.

Cet été, nous sommes allés voir un ami de mon mari. Dès lors que nous avons mis un pied chez lui, j'ai compris la définition de maniaque. On se serait cru à l'hôpital. C'était plus que propre, plus que bien rangé, plus que nickel. Je n'avais jamais vu ça sauf dans les magazines. Ok, il est célibataire. Ok il n'a pas d'enfant. Ok il n'a pas d'animal sauf 3 poissons qui se courent après dans un aquarium. Mais recouvrir ses meubles d'un film plastiques pour les protéger, là c'est le summum !!! On aurait pu manger sur son parquet tellement il était lustré ! J'étais gênée tellement c'était... propre... trop propre. Ca faisait même peur une telle propreté car ça manquait de vie. J'ai passé mon week-end derrière mon fils pour éviter qu'il salisse ou ne laisse trainer une miette, hurler sur mon homme et les cailloux qu'il ramenait avec ses baskets par crainte qu'il raille le parquet. Tout était si aseptisé que ça rendait mal à l'aise.

Et là j'ai presque envie d'envoyer chez lui tous les détracteurs qui me traitent de maniaque. Ils verront que je suis loin de la définition qu'ils s'en font.
Alors oui, je suis maniaque. Mais je me soigne !!!
Je suis loin d'être une Bree Van de Kamp : )

dimanche 1 septembre 2013

S. et les soi-disants croyants

 

J'ai grandi dans une atmosphère religieuse. Faussement religieuse...
J'ai tout fait. Du catéchisme. Ma 1ere communion. Enfant de cœur. L'aumônerie.
J'ai cru bien longtemps faire cela pour moi. Mais en fait il n'en était rien. Je faisais cela pour satisfaire ma mère. Ma mère, d'origine sicilienne, très croyante... soi-disant !
Je savais tout au fond de moi que j'étais loin de tout ça. Jusqu'à mon année de terminale et mes cours de philo.
Là c'est devenu une évidence : je ne crois pas en dieu, je ne crois pas aux écrits de la bible ou des 4 évangiles. Je ne suis catholique que pas le baptême mais pas par le cœur. 
Damned !
 
J'ai un problème avec la religion catholique. Cela me concerne. En aucun cas je ne juge une personne croyante et pratiquante. Chacun ses choix. Chacun ses convictions.
Non j'ai un problème avec celles qui se vantent que c'est une philosophie de vie mais sont incapables d'en appliquer les vraies valeurs.
Je respecte les personnes croyantes et qui appliquent dans leur vie les dogmes de cette religion, même si je suis loin d'y adhérer. Je comprends cette nécessité pour l'être humain de croire en une puissance surnaturelle qui dicterait nos vies et expliqueraient le plus inexplicable.
Par contre, ce qui m'agace, ce sont les personnes qui clament haut et fort être croyantes et s'exaltent d'appliquer les règles de vie du catholicisme alors qu'il n'en est rien. Quand on gratte un peu, elles sont bien loin des valeurs chrétiennes.
Je ne parle pas de contraception, d'IVG ou de rapports sexuels avant le mariage. Je parle tout simplement du pardon.

Autour de moi, des personnes se disent religieusement correctes, donnent limite des leçons de vie en se basant sur la religion. Et pourtant quand cela les concerne, elles sont bien loin d'appliquer quoique ce soit pour elles.
Pourtant elles donnent très bien le change : mariage à l'église, baptême catholique, 1ère communion, catéchisme, scoutisme, etc. Ce n'est hélas que du paraître. Comme s'il fallait rentrer dans un moule et faire comme les autres. Cependant, elles sont incapables de respecter les lignes de conduites imposées par cette religion.

Dès lors qu'un problème se présente, on ne cherchera pas à comprendre. On se fâchera, et sans réfléchir on préférera tourner le dos plutôt que d'accorder le pardon.
N'est-ce pas cela que la religion prône ? Le pardon ?
Il me reste quelques souvenirs de mes cours de catéchisme et je me souviens que la religion soulignait que pour l'élévation spirituelle de nos âmes, il était nécessaire de pardonner, pour la paix de notre âme.
Je me rappelle même que dans un passage de la Bible, il est dit que si 'l'on te gifle la joue gauche, il te faut tendre la droite, pour montrer à ton "agresseur" que tu ne lui tiens pas rigueur de son châtiment et que ses coups n'affecteront pas ton âme.

Ce sont les mêmes personnes que nous retrouvons tous les dimanches à l'église. Pour se donner bonne conscience et se montrer ? Je ne sais pas. Ce dont je suis sûre c'est que dès lors que les portes sont fermées et la messe terminée, le sermon du prêtre est vite oublié ainsi que les "aimez-vous les uns les autres".

Je trouve bien dommage que finalement ces personnes qui se disent soi-disant croyantes n'arrivent pas à discerner le bien du mal et à faire des dogmes de la religion leur ligne de conduite.
Dans ce cas, elles n'ont qu'à faire comme moi et reconnaître que cette éthique ne les correspond pas et appliquer leur propre règle de vie, de tolérance, et de laisser leur libre-arbitre juger du bien ou du mal.
Je déplore ces personnes. Au fond elles doivent être malheureuses de vivre dans cette haine, ce désir de vengeance, cette idée préconçue que de ne pas pardonner fera encore plus souffrir l'autre. Au final c'est elles qui se rendent tristes et se torturent l'esprit.

Je préfère ma philosophie de vie. Ainsi je n'ai rien à prouver à personne et mon esprit reste paisible.

jeudi 18 juillet 2013

S. lui en veut



Il y a des tonnes de raisons de lui en vouloir. Après tout ce qu'elle m'a fait, j'aurais beaucoup de mal à n'en citer qu'une seule. Et pourtant...

J'en veux à ma mère. Ce n'est pas nouveau. Beaucoup de personnes le savent. Je ne m'en cache pas. Je me demande même si je n'emporterait pas ce conflit jusque dans ma tombe...

Je lui en veux de m'avoir enlevé mes grands-parents. Mes grands-parents paternels. Mon grand-père maternel est mort l'année de ma naissance, et sa femme l'a suivi 5 ans après. Mais mes grands-parents paternels ne sont partis qu'il y a 3 ans. Je m'en souviens encore, et je ressens encore beaucoup de peine et de tristesse.

J'en veux à ma mère d'avoir un jour pris la décision de couper tout lien avec eux, pour une histoire stupide. Je n'étais qu'une ado quand la dispute s'est produite. Vraiment une futilité. Mais cela a suffi à ma mère. Du jour au lendemain, je n'ai plus eu de contact avec mes grands-parents. Ma mère les dénigrait, me mentait à leur sujet. Elle essayait par tous les moyens de me convaincre qu'ils étaient de mauvaises personnes... J'ai vécu ainsi durant des années dans le mensonge et dans l'ignorance.

Il y a quelques années j'ai repris contact avec eux grâce à mon père, et j'ai retrouvé avec une grande joie mais aussi une certaine pudeur, mes grands-parents. Ils avaient vieilli mais ils étaient restés comme dans mes souvenirs.
Je n'ai que quelques images d'eux, mais elles resteront gravées en moi, tellement c'était bon d'être auprès d'eux.

Je me rappelle de mon grand-père et du petit surnom qu'il me donnait... "Biscotte". Quand je plongeais ma petite main dodue dans le plat à chips, il en faisait de même, attrapait ma main, et s'écriait : "crac crac crac Biscotte ! Je t'ai eue" et je me revois encore rire aux éclats ! 
Ma grand-mère malgré son âge était restée d'une grande coquetterie. Je me souviens l'observer de longues minutes dans la salle de bains en train de nouer en chignon ses longs cheveux châtains. Plaquer ses mèches une à une avec des épingles, et asperger le tout de laque. Je garderais d'elle l'image d'une femme forte, sûre d'elle, qui savait mener sa famille d'une main de fer, mais aussi une femme d'une grande gentillesse et d'une immense générosité. Comme toute bonne grand-mère, elle me préparait des gâteaux. De délicieux gâteaux. J'en ai encore l'eau à la bouche... 

Mes souvenirs avec mes grands-parents sont rares. À cause de ma mère qui me les a enlevés. Alors je les gardes précieusement dans un coin de ma mémoire, afin de ne négliger aucun détails lorsque je repense a eux.
J'aurais tant aimé passé plus de temps avec eux, avoir une vraie complicité et vivre d'autres moments forts en leur compagnie : courir leur annoncer que j'ai eu mon bac, leur rendre visite en voiture le jour ou j'ai obtenu mon permis, présenter à ma grand-mère mes petits copains pour connaître son avis, partager avec elle des moments culinaires, aider mon grand-père au jardinage, et découvrir grâce à lui les plus grands crus de vin. Il y a tant de choses que j'aurais aimé partager avec eux. Mais hélas, cela m'a été enlevé.

Quand je vois mon petit bout, je lui souhaite de tout cœur de vivre de vrais moments de complicité avec ses grands-parents. Quand j'entends tout ce qu'ils prévoient pour lui (jardinage, cabane, gâteaux, etc.) je me réjouis d'avance de la joie que cela lui procurera. Il adore ses grands-parents et pour rien au monde je ne veux qu'il vive la même frustration que moi. Je ne sais pas de quoi l'avenir est fait. Je ne nous souhaite pas un jour d'être en conflit. Mais si cela devait arriver, je n'empêcherais pas mon Loulou de voir ses grands-parents et de passer des moments plein de tendresse avec eux. Les grands-parents sont importants dans l'épanouissement d'un enfant. J'ai manqué de leur amour, à cause de l'égoïsme de ma mère. Je ne ferais pas de même pour mon petit cœur. Je n'ai rien à gagner en le privant de cet amour. Au contraire j'ai tout à perdre.

Parce que j'adore cette publicité en ce moment, que je la trouve très bien conçue, mais surtout parce qu'elle illustre bien ce que je viens de dire, je vous la partage  http://youtu.be/fKuI52prob0





samedi 1 juin 2013

S. vit les uns contre les autres


Par définition, l'espace vital est l'espace nécessaire à la survie.
Dois-je parler pour moi de survie ? Je ne sais pas... mais ce que je sais c'est que depuis quelques temps cet espace a été sacrément réduit.

Comme tout être humain, il m'est nécessaire d'avoir mon espace vital.
Lorsque je vivais chez mes parents, il était extrêmement réduit entre mes parents, mes deux sœurs, et les enfants que ma mère gardait. Heureusement ma chambre, seul havre de paix dans cette maison, était épargnée, et me permettait justement de survivre à cette vie. Cette vie trop compliquée, faîte de contraintes, et peu de libertés.
Puis je me suis installée avec mon homme, et là j'ai commencé à respirer et à bénéficier d'un vrai espace à moi, à avoir du temps pour moi. Je pourrais appeler cela une libération.
Peu importe le nombre de m², on arrivait toujours à cohabiter harmonieusement, sans se marcher dessus. Un vrai souffle d'air frais dans notre relation. Chacun avait son espace et l'autre n'empiétait pas dessus. Par respect. Par amour. Pour la survie de l'autre.
Ce mode de vie nous convenait bien. Tellement bien que nous avons décidé qu'une 3e personne s'installe avec nous.
Et 9 mois après, E. est entré dans nos vies.
Au début, l'amour inhérent pour ce petit prolongement de nous, nous exaltait tellement que nous n'avions pas pris la mesure que nos vies allaient être bouleversées.

Au départ, il se contentait de peu : un couffin, un petit lit, un transat, etc. Nous jonglions de l'un à l'autre avec aisance, sans empiéter les uns sur les autres. L'essentiel pour lui était de nous voir, nous sentir, ressentir notre présence. L'important pour nous était de l'avoir à nos côtés, de le surveiller.
Aujourd'hui, notre petit cœur a grandi, et son espace de vie a suivi le même mouvement. Mais encore une fois, nous n'avons même pas eu besoin de l'accepter tellement cela s'est fait naturellement.
Seulement depuis peu, le mien a été extrêmement réduit.

Je ne peux rien faire sans que mon petit bout soit dans mes pattes.
Je me maquille, je baisse la tête et il est là entrain de fouiller parmi mes produits de beauté...
Je cuisine, et il est entre mes jambes entrain d'essayer d'attraper quelque chose à manger...
Je suis sur ma tablette et il se jette sur moi d'excitation pour regarder pour la énième fois la même vidéo...
J'étends le linge, et il est à côté de moi en train de retirer toutes les épingles à linge que je viens de placer sur l'étendage...
Je passe l'aspirateur, et il éteint l'aspirateur car le bruit lui fait peur...
Je passe la serpillière, et il se rue sur le seau pour jouer avec l'eau (sale... je précise...)
Je m'épile, et il tente de me prendre mon épilateur des mains pour jouer avec...
Je suis aux toilettes, et il hurle à la mort derrière la porte pour venir avec moi...

Oui dès que je fais un pas, il est derrière moi. Je ne peux quitter son champ de vision sans avoir droit à des cris alarmés, comme son monde s'effondrait d'un coup.
C'est mignon, c'est touchant tant d'amour pour sa maman, je ne m'attendais pas à autant.
Cela a l'avantage, selon les situations, de me bouleverser, et de me propulser vers lui en lui donnant tout mon amour.
Mais j'avoue que parfois cela m'agace... que parfois j'ai envie de respirer, de souffler...
Ouuuuh la mauvaise mère !!! Mère indigne !!! Je vous entend déjà m'insulter de la sorte. Une mère doit se dévouer entièrement à son enfant, passer ses besoins après les siens, blablabla...

Non, je crois que je suis humaine. Et malgré tout l'amour que je porte à mon enfant, malgré tous les sacrifices que je suis prête à faire pour lui, j'ai aussi besoin d'avoir un peu d'espace pour moi, un peu d'espace à moi. Si j'arrive, qui plus est, à trouver mon équilibre, je serais épanouie. Et qui dit maman épanouie, dit bébé épanoui et heureux, et famille aussi !
Je pourrais en effet me satisfaire de quelques déplacements, sorties ou autre. Mais je ne veux pas me sentir contrainte de sortir de chez moi, pour respirer. Je veux profiter de mon "home sweet home" en pleine harmonie, sans avoir besoin de le fuir pour trouver mon équilibre.
Car ce dont il est vital dans cette nouvelle vie à 3, c'est de trouver nos repères ensemble, afin de pouvoir vivre pleinement nos vies, en s'aimant, et sans arriver à se rejeter les uns les autres.
Je ne veux plus survivre
Je veux vivre

dimanche 5 mai 2013

Reste auprès de nous




Jusqu'à présent les urgences vétérinaires n'étaient que très abstraites pour moi. Des mots sur un mur, à la sortie d'un rond-point... Des mots balancés à la volée par notre vétérinaire ou mon homme...
Je n'avais jamais mis les pieds dans ce lieu. Il m'était arrivé de passer devant à maintes reprises sans jamais avoir besoin de m'y arrêter.
Mon mari s'y est rendu quelques fois pour notre chien, mais moi, jamais.
Or, là, je n'ai pas eu le choix. Mon chien est tombé gravement malade. Notre vétérinaire ne pouvait rien faire de plus, et il nous a fallu l'emmener une nouvelle fois.

Le verdict est tombé : il avait attrapé une bactérie qui lui attaquait les reins. Même si nous prenions cette maladie à temps, les vétérinaires restaient très sceptiques sur les chances de survie de notre chien. L'hospitalisation s'avérait nécessaire.
Les 1ers jours, les nouvelles étaient peu rassurantes. Les résultats des analyses mauvais. On se demandait si notre chien allait s'en sortir. Si cela valait la peine de s'acharner...

J'ai insisté auprès de mon mari pour que nous allions le voir. Après tout, c'était aussi notre bébé et on ne pouvait le laisser affronter seul cette étape. Il fallait lui montrer que nous étions là, que nous le soutenions et que nous ne l'abandonnions pas.

Arrivés aux urgences de la clinique, j'ai été prise d'un mal-être.
Ce lieu transpirait la mort. C'était horrible. J'avais l'impression que cela passait par tous les pores de ma peau, et imprégnait doucement mon corps...
J'étais mal à l'aise. Jusqu'à présent, je ne voulais pas penser à une mort éventuelle pour mon chien, j'avais gardé espoir et j'étais restée positive. Tant que les médecins ne se prononçaient pas, je ne voulais pas lui creuser sa tombe.

Cet endroit était rempli de chagrin et de tristesse. Je partageais la douleur et la peine de ces familles qui attendaient tout comme nous des nouvelles de leur animal de compagnie. Je vivais avec elles la déception et le désespoir lorsque les mots des vétérinaires tombaient, et notamment LE mot. Jusqu'à cet instant, je n'avais pas pris conscience de la mesure de ce mot, ni de l'ampleur qu'il pouvait avoir. Il sortait de la bouche des médecins comme ils vous disaient bonjour. Mais pour moi, il est venu se planter en plein cœur. Les familles étaient amenées à faire un choix, un choix difficile et douloureux.
Je n'arrivais pas à contenir mon chagrin, à rester insensible à leur tristesse. Choisir entre payer et prodiguer des soin à mon animal ou décider de l'euthanasier.  Je ne pensais jamais être confrontée à la  dilemme. Je trouve ce choix trop difficile. Il n'était pas question de souffrance et de mettre un terme souffrance de l'animal. Non il était question de coûts. Ce désarroi qui emplissait soudain les familles me compressait le cœur.  
Cette triste réalité me frappait de plein fouet et je savais tout au fond de moi que cette décision pouvait nous être proposée si la santé de notre chien ne s'améliorait pas.

J'ai vu ce petit garçon pleurer toutes les larmes de son corps pendant que le médecins faisaient glisser vers un voyage tranquille son chien. Heureusement, il n'assistait pas a ce morbide spectacle... Mais son chagrin était tellement perceptible... J'avais envie de le serrer contre moi, de lui essuyer ses larmes une à une, en lui chuchotant à l'oreille "tout va bien se passer, ne t'en fais pas. C'est mieux pour ton chien qu'il parte ainsi, en s'endormant. Rassures-toi, il ne sentira rien. Ton chien a eu une belle vie et il a eu la chance de te connaître et de recevoir tout ton amour. Juste pour cela, il s'en va sereinement, bercé par tout ton amour. Pleure petit garçon, sèche tes larmes. Là où il va, il aura toujours un œil sur toi." ...

Il y avait aussi cette vielle dame. Si silencieuse. Elle caressait tendrement son chien. On pouvait lire sur le visage de cette pauvre bête une tristesse... Comme s'il savait ce qui l'attendait et l'acceptait. Les animaux son tellement plus fatalistes que nous. Ces adieux étaient tellement touchants. La vielle dame n'avait besoin de rien dire, c'est comme s'ils se comprenaient tous les deux, comme s'ils étaient tous deux connectés...

J'étais même gênée d'être spectatrice de leur chagrin, gênée de partager un moment si intime avec eux alors que je ne les connaissais pas. Mais je crois qu'il n'y avait que moi que cela dérangeait... Ils ne me voyaient même pas. La seule chose qui comptait à l'instant même, c'était le sort de leur animal et peu importe ce qu'il se passait autour. La terre pouvait bien s'écrouler, l'essentiel était de vivre les derniers instants de leur chien.

J'ai eu très peur pour notre chien. Je ne me sentais pas prête à vivre cette épreuve. Je sais au fond de moi que cela peut arriver. J'en ai conscience. Je ne veux juste pas croire à sa fin, pas maintenant. Il n'est malheureusement pas immortel. Un jour ou l'autre il partira. Mais je ne préfère pas y penser.
Je préfère profiter de chaque instant où il est encore en vie, auprès de nous, et me rassurer en me disant que nous avons encore de bons moments à partager.

samedi 27 avril 2013

S. en a marre




Il y a des choses du quotidien que l'on apprécie, telles que voir un sourire se dessiner sur le visage de mon bébé, l'entendre éclater de rire, sentir l'odeur du café chaud embaumer ma cuisine, m'endormir contre mon homme, boire un chocolat chaud entourée de mes collègues, entendre "tu as l'air épanouie", "tu as bonne mine" ou encore "tu es belle" etc. Et puis il y a des choses qui nous agacent, nous exaspèrent...

J'en ai marre :
  • De me faire griller la priorité : je ne sais pas mais sur mon front cela doit être marqué "allez-y, passez" car je ne compte même plus le nombre de fois dans un rond point où l'on m'oblige à freiner !!!
  • De me retrouver derrière des justiciers de la route : si j'ai envie de rouler vite ça me regarde !!! Et si je me fais flasher, ça me regarde aussi !!!
  • D'entendre "ça ne me regarde pas mais si j'étais toi..." "si j'étais a ta place..." : oui donc t'es pas moi, donc tu te tais, et tes conseils tu te les gardes
  • Qu'on ne me regarde pas dans les yeux : j'ai dis les yeux ! Non pas ceux-là, allez on lève un peu la tête et vous verrez comme ils sont d'un beau bleu MES YEUX !!!!
  • Entendre mon collègue sans cesse se plaindre : sur le temps, le décalage horaire, sur les croissants qu'il n'a pas eu, sur le temps de travail, et j'en passe...
  • Entendre les gens râler à cause du décalage horaire : c'est bon ce n'est qu'une heure ! Ça chamboule pas une vie ! Partez aux États-Unis et là on parlera de vrai décalage horaire
  • de voir un collègue tenter par tous les moyens de faire celui qui est super méga sympa, mais tout ça dans un but interessé, et quand il doit te poignarder dans le dos, il le fait sans remords
  • De m'épiler : si je choisis d'aller chez l'esthéticienne, ça me coûte de l'argent et comme tout le monde le sait, l'argent ne pousse pas sur les arbres. Si je le fais à la maison, à l'inerse, ça me fait faire des économies mais ça me prend trop de temps... mais pourquoi j'ai des poils ???
  • J'en ai marre de devoir choisir entre la jambe droite ou la jambe gauche : je parle encore d'épilation... À peine je commence à m'épiler que mon petit bonhomme veut voir maman... Bon ben tant pis pour cette jambe, on verra plus tard...
  • De faire le ménage : ça me gonfle de passer mes weekends à nettoyer. J'ai l'impression qu'il faut recommencer le lendemain. Et j'aimerais faire autre chose de mon temps libre !!!
  • Qu'on me dise qu'est-ce que tu as maigri ! Et alors ? Si je me sens bien ainsi !?! Est-ce que je te parle des tes kilos en trop ?
  • Qu'on me demande si je ne suis pas anorexique, si je mange...  : OUI JE MANGE pas comme une ogresse certes mais je mange. Et NON JE NE SUIS PAS ANOREXIQUE !
  • Qu'on me demande "c'est pour quand le 2ème ?" : lâchez-moi avec cette question... Je ferais le 2ème quand j'en aurais envie, pas pour être dans la normalité. Laissez-moi profiter de mon bébé. J'ai le temps pour le 2ème
  • Qu'on me questionne sur mes déplacements : oui j'en fais beaucoup. Oui j'en fais plus qu'avant. Oui parfois c'est pénible.  J'en ai juste assez de me répéter et de dire tout le temps la même chose.
  • Qu'on me répète que mon boulot n'est pas adapté à mon rôle de maman : parce qu'à partir du moment où on est maman, il faut qu'on reste à la maison ? Il faut qu'on fasse un job moins passionnant ? Je trouve qu'on se débrouille bien. Je m'épanouie tout aussi bien dans mon rôle de mère que de de femme active, alors pourquoi en sacrifier un ? Si je suis heureuse, mon bébé le ressentira et le sera aussi. Chacun sa vie, chacun ses choix, si moi ça me convient ainsi.
  • Que je fais trop d'heures : ça me regarde aussi. Et si je fais des heures, c'est pour que ce soit payant. Jusqu'à présent mon investissement a été plutôt payant. Je suis assez fière du parcours que j'ai fait professionnellement et si je n'étais pas bien dans mon travail je ne ferais pas des heures.
  • Qu'on pense que je suis parfaite : arrêtez de croire cela. Je suis pleine de défauts, ça vous évitera d'être déçus
  • Que je n'appelle jamais : c'est vrai mais vous n'appelez pas plus non plus
  • Que je ne sais pas être reconnaissante : faux ! archi faux. Mais les gens ne voient que midi à l'heure porte. Moi je donne et je fais les choses parce que j'en ai envie, pas pour recevoir quelque chose en retour. Mais tout le monde ne fait pas les choses gratuitement apparemment...
  • Que je donne une mauvaise éducation à mon fils : de quoi je me mêle ? Je fais ce que je veux avec mon petit bout et ça ne regarde que moi. Fais d'abord des enfants avant de juger mon éducation OU regarde celle que tu as donnée aux tiens et si tu veux on en reparle.
  • D'entendre les gens se plaindre : mais cessez de vous plaindre sans arrêt pour un tout ou un rien. C'est usant. C'est lassant. Vous semblez tellement malheureux. Pourtant la vie est si belle ! Relativisez et vous verrez que toutes ces petites choses du quotidien qui vous prennent la tête ne valent même pas la peine qu'on leur prête attention.
Non en fait, continuez à faire tout ceci. Cela me permet de me rendre compte que je suis normale, que c'est humain de critiquer, qu'on est tous différents, et surtout continuez à faire tout ceci, cela me donne du grain à moudre pour mon blog. Bref, vous m'inspirez ! Continuez à faire ou à dire tout ceci, j'aurais ainsi plein de sujets à écrire !

samedi 6 avril 2013

S. aime le jeudi soir



On me reproche souvent d'évoquer dans mes posts ce que je n'aime pas.
Pour une fois je vais vous parler de ce que j'aime...

Si on demandait à des personnes quel soir de la semaine elles préfèrent, une grande majorité répondrait le vendredi ou le samedi soir, car c'est le week-end, on peut se coucher tard pour faire la grasse matinée le lendemain, etc.
Mais moi, le soir que je préfère c'est le jeudi soir. Je vous vois venir. Pourquoi le jeudi soir ? Pourquoi un jour de semaine ? Elle est folle !!!

Oui je suis folle mais c'est ce soir la que j'affectionne le plus.
Et ce n'est pas pour les soirées étudiantes... quoique...

Le jeudi soir c'est le soir de la semaine où mon homme va au basket avec ses potes pour jouer au basket et boire quelques bières.
Au début de notre relation, cela m'insupportait d'être seule encore un soir de la semaine. Il faut dire qu'il allait à la boxe le mardi et le vendredi,  et au basket le jeudi.
Au fil du temps, j'ai fini par apprécier d'être seule. Ce soir là c'était mon soir. Le soir où je peux faire ce que je veux.

Avec les copines de ses potes, on s'organisait d'agréables petits dîners ou l'on parlait de nos hommes durant des heures.
Puis nous avons toutes eu des enfants. Nos soirées entre filles n'ont plus eu lieu. Cependant nous continuons à profiter de cette soirée pour échanger sur la dernier épisode de Desperate Housewives qui passe sur Canal+.

Le jeudi soir, c'est le moment où je peux traîner des heures dans ma salle de bains sans que cela ne gêne personne.
C'est le soir où je peux me balader dans ma maison avec un masque sur le visage sans sentir un regard de dégoût se poser sur moi
C'est c'est le soir où sans honte je peux regarder toutes les séries les plus débiles qui soient sans entendre des commentaires à côté, des remarques ou des critiques.
C'est les soir où je peux manger ce que je veux sans entendre quelqu'un derrière moi émettre un râlement sur mon choix de plat... Encore une soupe ? Encore une salade ?
C'est le soir où je peux passer des heures au téléphone, à discuter avec mes proches ou mes amies sans que cela ne dérange.
C'est le soir où je peux m'endormir sur le canapé qui n'est rien que pour moi !
C'est le soir où je peux faire ce que je veux, comme je veux, quand je veux, sans honte, ou peur de reproche.

Voilà pourquoi j'aime mes jeudis soirs.

Je les aime tellement que lorsque mon homme m'annonce qu'il ne va pas au basket, j'essaie par tous les moyens de le persuader qu'il a tort, et qu'il faut qu'il aille faire du sport. Et si par malheur, l'entraînement est annulé, les filles et moi, essayons de convaincre nos hommes qu'il est essentiel pour eux, voire même que c'est de leur équilibre vital et nécessaire de se retrouver une fois par semaine. Afin que l'on ait notre soirée à nous. Que l'on puisse à nouveau nous prélasser sur nos canapés, nous délecter d'un bon verre de vin ou plonger nos grosses cuillères dans le pot de Nutella devant des séries débiles.

Mon jeudi soir c'est sacré et pour rien au monde je  n'apprécie rater ce rendez-vous avec moi-même.

Oui j'aime le jeudi soir et je le crie haut et fort ! J'AIME LE JEUDI SOIR !!!!!!!!!!!!!!

dimanche 10 mars 2013

L'ange de la mort est venu te chercher...

 
     
La nouvelle est tombée comme un couperet un lundi matin pourtant si normal.
À l'annonce, j'ai cru que le sol s'effondrait sous mes pieds.
Je suis restée sous le choc toute la matinée. Impossible de mettre un pied devant l'autre. Impossible de me concentrer.

Dire que quelques jours auparavant je parlais de toi avec ma Team. Je leur confiais que les nouvelles se voulaient rassurantes même si tu étais encore loin de pouvoir reprendre le travail. Mais jamais, oh non jamais, je n'ai songé un seul instant que tu succomberais à cette maladie. J'étais persuadée que tu t'en sortirais ou tout du moins que tu arriverais à vivre avec. Que tu lui survivrais.

Je me souviens encore de nos débuts. Ils étaient sympathiques et agréables. Tu m'as beaucoup appris. Tu m'as même aidée le jour de mon entretien, comme si tu voulais que ce soit moi qui ait le poste.
J'ai été touchée par ta fragilité, et nos similitudes. Alors j'ai voulu t'aider à mon tour, t'apporter mon soutien dans ce combat. On se comprenait, c'est pourquoi mes mots te faisaient du bien.
Mais la maladie était trop imprégnée en toi et a fini par prendre le dessus.
Il aurait fallu pour mener ce combat que tu aies une grande force mentale et psychologique. Mais je crains que tu avais trop de problèmes à régler pour gérer celui-là. Contrôler ton corps te permettait d'avoir la main mise sur une partie de ta vie, tu avais l'impression d'au moins contrôler quelque chose...

Cette foutue maladie t'avait éloignée de ta famille, de tes amis, de nous tes collègues. La E. qui m'avait accueillie n'était plus là. De temps en temps, je la retrouvais mais cela ne durait pas. C'est comme si 2 personnes vivaient en toi : la maladie et toi. Malheureusement j'étais plus souvent confrontée à la seconde, et nos rapports se sont détériorés... Tu es devenue dure, antipathique, jalouse, revêche, aigrie, et j'en passe. Ta méchanceté et ton mal-être te détruisaient mais nous entamaient aussi le moral.
Volontairement, pour nous protéger, nous nous sommes éloignés de toi. C'était certainement très égoïste de notre part, or nous avions perdus nous aussi notre joie de vivre, notre envie de venir travailler le matin, car nous te craignions. Nous craignions d'avoir encore à nous heurter à tes maux, et tes mots aussi, menaçants, durs, et dépourvus de sensibilité. C'était comme si ta maladie te forçait à faire du mal autour toi afin que tu ne sois pas la seule a souffrir. Notre choix t'a certainement poussée à bout, poussée à repartir, poussée à tenter de te soigner, à nouveau.
On y croyait, malgré une très mauvaise conscience d'avoir dû agir ainsi... toujours pour nous préserver... pour te préserver peut être aussi.

Je ne vais pas cacher le fait que j'avais toujours peur de ton retour, car je savais dans quelles conditions nous avions collaborés en ta présence. Le mal-être dans lequel tu me plongeais quand j'étais à tes cotés, je ne voulais pas revivre cela. Je ne voulais pas souffrir à nouveau. Je ne voulais pas de nouveau baisser les armes et être soumise à toi, à ta maladie, à ton arrogance.

Malgré tout cela, je te souhaitais de te relever et d'avancer à nouveau dans la vie, de goûter au bonheur, et à tous les charmes que la vie peut nous offrir, comme j'avais réussi à le faire.
La vie est bien trop belle, et vaut vraiment la peine d'être vécue.C'est facile à dire, j'en suis consciente. Cependant, je sais qu'elle est aussi faite de douleurs et de souffrances, mais c'est ce qui nous permet d'apprécier les petites joies qu'elle peut nous donner...
Les tiennes devaient être certainement trop ancrées, trop fortes pour toi, pour te laisser ne serait-ce apprécier qu'une partie infime de la beauté de la vie...

E. tu es partie, et de toi, je ne garderais le souvenir que d'une belle femme, blonde comme le blé, avec de magnifiques yeux bleus, mais une femme tellement triste et malheureuse...

R.I.P.    E.

samedi 23 février 2013

S. ne sait pas...

 

Ton mail est arrivé un jour dans ma boîte sans prévenir, sans que je m'y attende.
J'ai eu peur de l'ouvrir, peur de découvrir ce qu'il renfermait. Mais ma curiosité est plus forte que mes craintes, et elle a eu raison de mes peurs.

L'enfant que tu étais avait fait place à une jeune fille, une belle jeune fille, intelligente et mâture.
Tes mots si touchants et attendrissants me sont allés droit au cœur. J'ai lu et relu ces quelques lignes plusieurs fois. Tu étais à la fois, maladroite et courageuse.
J'ai admiré ton courage d'oser m'écrire et me dire tout ceci, et à la fois, j'ai aimé ta maladresse qui rendait ton action si touchante.
Certes tu me replongeais dans un passé que je ne voulais plus, sur lequel j'ai tiré un trait. Mais je ne pouvais nier l'audace qu'il t'avait fallu pour m'écrire ce mot, et me faire part de ce que tu pensais de toute cette histoire. Tu t'es exprimée sur ta neutralité, ta volonté forte de ne prendre part au conflit. Tu n'étais qu'une enfant au moment des faits. Un toute petite fille, vulnérable et docile.

J'ai pris le temps de te répondre ne sachant pas si tes attentions étaient franches. J'ai pesé tous mes mots afin de ne pas t'en dire trop sur ma vie actuelle, sur la femme que j'étais devenue. Peut être que ton action était loin d'être sincère. Alors dans le doute j'ai préféré t'en dire le moins possible.

Par la suite, nos échanges sont devenus plus nombreux et réguliers. Toujours peu intimes. Avec toujours ce doute affreux sur l'authenticité de tes propos.
Pourquoi reprenais-tu contact avec moi ? Pourquoi maintenant ? Que se passait-il dans ta vie pour que tu me reviennes ?
Et ce passé que je ne voulais plus et auquel tu faisais toujours partie... Tu me ramenais sans le savoir à des souvenirs lointains, bien refoulés au fond de ma mémoire, et dont je ne voulais plus... Cependant je voulais croire en à ta sincérité, croire que tes mots étaient vrais, tes attentions pures.

Je savais pertinemment qu'un jour ou l'autre tu me poserais LA question. Cette question que je ne voulais pas attendre. Malgré cette crainte, j'ai continué à correspondre avec toi.

Et un jour, tu m'as posé LA question...
J'ai blêmi devant mon écran. Ma tête s'est mise à tourner et mon cœur s'est serré.
Le coup fatal était tombé : tu voulais qu'on se revoit...

Discuter avec toi par mail était déjà pour moi un grand pas. Je voulais savoir si je pouvais renouer avec des personnes de mon passé sans que ces nouvelles relations n'altèrent ma vie d'aujourd'hui. Face à ta question, j'ai eu l'impression de retomber en enfance, et mes peurs de petite fille me sont revenues en un instant.

Il était évident et normal que tu souhaites que l'on se rencontre. Après tout j'étais ta marraine. Je suis toujours ta marraine, et un lien fort nous unira toujours.
Je suis partagée.
D'un côté, j'ai envie de te dire non. De prendre mes jambes à mon cou, de te fuir, de ne plus me retourner sur ce passé.
D'un autre côté, j'ai envie de croire en tes attentions, j'ai envie qu'elles soient bonnes et sincères. J'ai envie de découvrir la belle jeune femme que tu es devenue, et renouer avec cette enfant que j'ai été obligée de laisser et de quitter précipitamment.

Je suis perplexe face à cette décision. Cela pourrait bien influer nos vies. Sommes-nous réellement prêtes à franchir ce cap ? Es-tu consciente des conséquences que cela pourrait avoir sur nous, notre famille, notre entourage ?
Vais-je avoir le même courage que toi et accepter ton invitation ? Ou vais-je rester faible, refuser cette entrevue et tirer à nouveau ce trait que j'ai juste entrouvert pour toi ?

...

dimanche 3 février 2013

Lettre ouverte


  
Chère lectrice, cher lecteur,

Tous mes billets te sont adressés. C'est évident mais avec celui-ci je tenais à marquer le coup. C'est pourquoi je m'adresse directement à toi.
 
Des personnes de mon entourage me reprochent quelques lignes sur eux dans un de mes posts. On m'en veut d'avoir écrit ce que je pensais à un moment donné mais surtout d'avoir mis leur vie devant tous, de les avoir mis "sur la place publique". Ils se sentent trahis par mes propos.
Afin de préserver leur intimité je ne préciserais pas de qui il s'agit et le billet dont il est question. Mais après tout, tu devineras aisément qui c'est, puis qu'il est vrai que toi, lectrice, lecteur, à l'autre bout de la France, à l'autre bout du monde, tu sais exactement qui je suis ! Tu connais mon nom, mon prénom, mon adresse. Tu connais chacun des mes amis, chacun des membres de ma famille. Tu les connais tellement bien que si tu les croisais dans la rue tu pourrais les reconnaître ! C'est vrai, j'avoue je te donne toutes les informations pour retrouver chaque personne dont je cite et je les pointe du doigt afin que tu saches exactement de qui je parle.
N'est-ce pas ridicule ?!?
 
Le pire dans toute cette histoire c'est que je ne savais même pas qu'ils me faisaient la tête ! C'est bien, ils la font tous seuls dans leur coin, car moi je ne leur fais pas. Au lieu d'avoir l'honnêteté de me téléphoner et de me faire part de leur mécontentement, ils préfèrent se murer dans le silence. Ils se prennent certainement la tête : mais pourquoi a-t-elle écrit ceci ? Se rongent les sangs, cogitent sur le pourquoi du comment. Il serait tellement plus simple de téléphoner pour avoir des explications. Là, ils se montent tout un scénario (faux ? s'ils veulent le savoir, ils n'ont qu'à m'appeler) et se font du mal inutilement. 
 
Je ne souffre pas de cette situation. Je continue ma vie de mon côté. Je chéris ceux que j'aime (mes 2 hommes) et ceux qui ne me tournent pas le dos dès que je fais un faux pas.
Je ne suis pas parfaite ! Je suis loin de l'être et heureusement ! Je ne cherche pas la perfection. J'aime les imperfections car elles font pour chacun d'entre nous des personnes uniques. L'ennui c'est que des personnes de mon entourage, prônent la perfection, de leur point de vue.Dès que je fais un faux pas, même un tout petit, je suis la pire des personnes. Comme c'est le cas actuellement. Je ne vais pas m'excuser d'être qui je suis, ni comme je suis. On m'aime comme je suis ou on ne m'aime pas. Et si on ne m'apprécie pas, je m'en fiche. Je ne vis pas pour être appréciée de tous, je vis pour les miens, ma famille, mes amis. Pour ceux qui m'aiment malgré mes défauts, mes imperfections, qui m'aiment telle que je suis. Je ne vis pas pour me faire aimée par tout le monde. Si tout le monde s'appréciait, tout le monde était parfait, on s'ennuierait ! En plus, si j'étais si parfaite que cela, je ne serais pas au cœur des discussions, et je préfère qu'on parle de moi, même en mal.
 
Pour me punir, on ne m'appelle plus, on ne m'invite plus. On croit ainsi qu'on va se venger et me faire du mal. C'est ridicule car je m'en fiche aussi. J'ai plus de 30 ans et les punitions j'en ai eu quand j'étais gamines, données par mes parents ! Pensent-ils ainsi jouer le rôle de mes parents et voient-ils encore en moi une gamine qui fait sa crise d'adolescence ? C'est mal me connaître. Des parents j'ai eus. Et je n'en veux pas d'autres. Des punitions ? Si ça leur fait plaisir, mais ils se punissent tous seuls. Je ne suis plus une pauvre petite fille que l'on peut punir car j'ai fait une bêtise ! Je suis une adulte. Je pense comme une adulte et vis comme une adulte responsable. Et depuis que je suis maman, ces puérilités ne atteignent plus. Ils se punissent car aujourd'hui je suis heureuse. J'ai un merveilleux petit bout qui grandit chaque jour, et qu'ils ne voient pas grandir. Ils se punissent car pour mon petit cœur ils ne sont que des étrangers et même si un jour on se revoit, mon Loulou les regardera comme des étrangers. Je préfère qu'on ne m'invite pas juste pour dire qu'il faut le faire et jouer les hypocrites. Je préfère les relations saines et honnêtes même si parfois elles peuvent faire mal. Au moins on a le courage de se dire ce qui va ou ne va pas et inutile de se faire la tête sans raison, nous sommes dans des relations d'adultes.
 
Je découvre qu'il faudrait que je retire ce que j'ai écrit... Pourquoi ? Je n'ai rien écrit d'insultant. Je ne les ai même pas cités. Il n'y a qu'eux qui se sont reconnus à travers mes propos. Il me semble à juste titre que nous sommes en France, pays de droit et de liberté. Droit et liberté de penser et de s'exprimer. Je comprends mieux ce que vivent les artistes, les poètes, les écrivains, les journalistes sans cesse critiqués car ils expriment leurs idées à travers une peinture, un poème, un livre, un article... La censure ? Ce n'est pas pour moi. Je prône la tolérance. Je prône les libertés auxquelles nous avons le droit, pour lesquelles tant d'hommes et de femmes se sont battues. Le droit de penser, d'écrire et de s'exprimer en est une. Il faut la reconnaître. Parfois, elle peut déranger mais elle est tellement précieuse.
 
Ils estiment qu'ils n'importent peu. Si vraiment, ils comptaient si peu pour moi, jamais je ne leur aurais demandé de lire un texte à mon mariage. Jamais je n'aurais accouru après ma 1ère échographie leur annoncer de vive voix que j'attendais un bébé. Jamais je n'aurais demandé à mon homme d'attendre avant de poster sur un réseau social  l'arrivée de notre petit bout car je souhaitais leur annoncer en 1er lieu par téléphone... C'est dommage de remettre en cause une relation pour quelques lignes écrites sur un blog ! Heureusement que toutes les personnes dont je parle dans mes posts ne m'en tiennent pas rigueur ! Sinon j'aurais des ennemis tout autour du monde ! En tout cas, s'ils souhaitent que ces lignes mettent un terme final à notre relation, je l'accepterais. Je n'ai pas envie d'aller au combat, ni d'essayer me justifier en vain. Je suis fataliste. SI cela doit se finir ainsi, ça se terminera ainsi.
 
C'est la dernière fois que je parlerais d'eux sur mon blog. C'est la dernière fois que j'évoquerais ce sujet aussi. Je trouve que c'est accorder beaucoup trop d'importance à un incident si anodin.
Et comme le silence est d'or, je préfère me taire.
 
Bien amicalement.
 
S.