Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


samedi 19 octobre 2013

S. et la crèche



Avant d'avoir un enfant, je me disais que je mettrais mes enfants en crèche. Pour des questions de sociabilité, pour apprendre à vivre en collectivité.
Puis j'ai eu un enfant. Je l'ai inscrit en crèche, obtenu une place, et pourtant je ne voulais plus le laisser dans ce type d'institution.
Je voulais une nourrice.
Une femme qui apporterait à mon Loulou toute l'attention et l'amour que je ne pourrais lui prodiguer durant mon absence.
Et j'ai trouvé ! (cf. mon post http://le-blog-de-s-en-vrac.blogspot.fr/2012/03/la-recherche-de-nounou-final.html)
Et ce fut, sans hésitation que je lui laissais ce que j'avais de plus chère à mes yeux.

Mon petit bout a passé sa 1ère année de garde avec une femme fabuleuse. Douce, tendre, aimante. Je le sentais heureux et bien dans sa peau. Mais un mauvais coup du sort nous tomba dessus. À cause de ses soucis de santé importants, notre super nounou ne pouvait plus garder d'enfant, et donc ne pouvait plus garder notre petit bout.
J'ai cru à l'instant même que le monde s'écroulait autour de moi. Certains diraient que le ciel me tombait sur la tête !
Trop tard pour trouver une autre assistante maternelle. Trop tard surtout pour trouver à nouveau une super nounou. Nous étions début septembre. Elles étaient déjà toutes complètes. Après avoir essuyé plusieurs refus, j'ai entrepris des démarches auprès de la crèche de notre commune. Et alléluia ! La crèche pouvait prendre notre fils !

Depuis mi-septembre, notre Loulou est donc à la crèche. C'est curieux à dire mais il adore ça ! Quand il n'y va pas, lorsqu'il est malade notamment, il nous réclame d'y aller. Il est heureux là-bas. Il y a plein d'activités et il est toujours partant. Mes idées préconçues, mes aprioris sur cette institution sont tombés. La crèche c'est génial.

C'est comme la maternelle, mais pour les tous petits. Ils apprennent chants et comptines, dessinent, font de la peinture. Les auxiliaires ont des thèmes suivant les moments de l'année. Ils fêtent les anniversaires, vont à la médiathèque assister à des séances de lecture ou voir des spectacles. Les repas sont variés et équilibrés. Et même s'il est malade, il peut aller à la crèche, sauf maladie contagieuse bien entendu.

J'adore la crèche en fait. Et lui aussi. Il s'est fait des coupines et des coupains comme il dit.
Je suis rassurée de le voir si content, si épanoui.
Les progrès qu'il a fait depuis septembre sont impressionnants. Ces gestes sont plus sûrs. Sa motricité s'est améliorée. Il parle de mieux en mieux. Il a appris à vivre en communauté. Je le sens bien. Je le sens heureux quand il part le matin pour la crèche. Et je suis ravie pour lui.
J'avais tellement peur que l'intégration se passe mal après avoir passé un an auprès d'une super nounou. Mais je me suis trompée.

Mon homme reste encore sceptique. Il est conscient du bien être de note petit bout et qu'il est justement bien à la crèche. Mais il a encore du mal avec cela. Je pense que c'est tout simplement parce qu'il est très protecteur vis à vis de notre petit et qu'il a peur pour lui. Et aussi surtout car mon homme est associable. Ce qu'il n'aime pas lui génère des blocages... Heureusement notre Loulou c'est tout l'inverse ! Et il le bouscule dans ses habitudes, lui enlève des aprioris et renverse ses principes.

C'est pour ça aussi que j'aime la crèche : elle apprend des tonnes de choses à notre petit bout, des choses que nous n'aurions pas tenté, par crainte ? par inhabitude ?
C'est un bon apprentissage de la vie. Je le recommande.
Et si vous aviez des doutes, tout comme moi, sur ce mode de garde, n'en ayez plus.
Moi je n'en ai plus !

dimanche 13 octobre 2013

Maniaque ! Moi ?




On m'a souvent dit que j'étais maniaque. Parfois ironiquement. Parfois par reproche. Parfois par envie.
Je crois que je le suis en effet. J'impose une rigueur à mon chez-moi comme je m'impose d'être impeccable et d'être perfectionniste professionnellement.
Cela doit être dû à mon éducation. Ma mère ne travaillait pas donc la maison était toujours propre et bien rangée. Pas un brin de poussière à l'horizon. Très jeune, j'ai été impliquée dans les séances de ménage. Je me souviens chez ma tante, toute petite, j'aidais mes cousins au ménage mais eux à l'inverse de moi ils étaient payés pour le faire, car ce n'était pas "naturel" pour eux de le faire... Normal ce sont des hommes ! Non mais parce que c'était "naturel" pour moi ??? Pauvre idée préconçue italienne... grrrr
Plus tard, je participais aux tâches ménagères à la maison : repasser, laver la vaisselle, passer l'aspirateur, faire les poussières, etc. Au début avec plaisir. J'avais l'impression que l'on me donnait une mission et que je devais prouver que je pouvais assumer cette tâche. Et surtout réussir. Comme pour avoir un signe de reconnaissance.
Puis je me suis lassée. Lassée de faire le ménage. Lassée qu'on me répète "que c'est normal de participer". Lassée qu'on me reproche de mal faire. Lassée de n'avoir aucune reconnaissance. Lassée qu'on m'en demande plus.

Lorsque j'ai eu mon chez-moi, un petit 50m2 cosy, mon homme et moi, nous étions imposés la rigueur de nettoyer au moins une fois par semaine. Notre chez-nous était toujours propre. Malgré la présence d'un chat, les poils ne jonchaient pas le sol. Tout était rangé et nettoyé. En même temps, l'espace le permettait et nous n'avions pas encore beaucoup de meubles.
Dans notre 2nd chez nous, même scénario. Pourtant un berger allemand est venu compléter notre trio, et nous vivions dans un 90m2. C'était toujours nickel. Il faut dire que je travaillais à mi-temps, ce qui me laissais le temps de faire le ménage plusieurs fois par semaine. Je pouvais aisément recevoir à l'improviste, sans gêne ni honte.
Puis nous avons à nouveau déménagé, pour une petite maison tout aussi grande. Un chat - à poil long - est venu agrandir la petite famille. Quelle bonne idée ! Des poils de partout... et j'ai trouvé un emploi à temps plein. Les choses se sont alors compliquées. Mon homme et moi avons continué à garder notre rythme de faire le ménage une fois par semaine mais c'est devenu de plus en plus difficile. Nos emplois très prenant et très fatiguant ne nous encourageaient guère à "perdre notre temps" à des tâches ménagères. Nous avions pourtant investi dans un lave-vaisselle, un sèche-linge pour limiter les tâches. Mais rien n'y a fait. La maison ne brillait plus. Sans compter la quantité de poils qui s'accumulaient. Avec 1 chien et 2 chats, même en passant l'aspirateur quotidiennement, il nous était impossible de manger par terre !!! (c'est une image bien sûr...)
Aujourd'hui, la famille s'est agrandie. Notre petit Loulou est venu perturber notre organisation. J'ai beaucoup pris sur moi en acceptant que mon chez-moi serait moins propre avec la présence de notre enfant. J'ai accepté aussi de ne plus passer mes week-ends à faire le ménage pour passer plus de temps avec mes 2 hommes. De ce fait, mon chez-moi est loin d'être parfait, propre et bien rangé mais peu importe. On s'y sent bien. Le temps que je passe avec mon petit cœur est tellement plus précieux que 3 boules de poils qui traînent ou 1 cm de poussière !
Mais on a continué à me dire que j'étais maniaque. Trop. Que chez moi c'était TROP propre. tellement propre que s'en était gênant !!!
Je me suis dit au diable les mauvaises langues, je suis ainsi et c'est comme ça.

Cet été, nous sommes allés voir un ami de mon mari. Dès lors que nous avons mis un pied chez lui, j'ai compris la définition de maniaque. On se serait cru à l'hôpital. C'était plus que propre, plus que bien rangé, plus que nickel. Je n'avais jamais vu ça sauf dans les magazines. Ok, il est célibataire. Ok il n'a pas d'enfant. Ok il n'a pas d'animal sauf 3 poissons qui se courent après dans un aquarium. Mais recouvrir ses meubles d'un film plastiques pour les protéger, là c'est le summum !!! On aurait pu manger sur son parquet tellement il était lustré ! J'étais gênée tellement c'était... propre... trop propre. Ca faisait même peur une telle propreté car ça manquait de vie. J'ai passé mon week-end derrière mon fils pour éviter qu'il salisse ou ne laisse trainer une miette, hurler sur mon homme et les cailloux qu'il ramenait avec ses baskets par crainte qu'il raille le parquet. Tout était si aseptisé que ça rendait mal à l'aise.

Et là j'ai presque envie d'envoyer chez lui tous les détracteurs qui me traitent de maniaque. Ils verront que je suis loin de la définition qu'ils s'en font.
Alors oui, je suis maniaque. Mais je me soigne !!!
Je suis loin d'être une Bree Van de Kamp : )