Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


samedi 22 février 2014

Vis mon taff avant de parler !



J'en ai assez ! Là j'ai envie de pousser un gros coup de gueule !!!
Ce n'est pas parce je travaille dans une direction régionale que je me tourne les pouces et que je ne fous rien !
Encore, cette semaine, j'ai entendu une de mes stagiaires me dire "Ah ben vous avez qu'à venir en agence si vous n'avez rien à faire. Parce que nous, du boulot on en a !"
AAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGHHHHHHH !!!!!!!
Avec ou sans élan je lui colle une baffe ?

Ils me font halluciner à penser qu'ils sont les seuls à travailler. Or, eux ce qu'ils oublient c'est que quand ils ont mis un pied à l'extérieur de l'agence, leur journée est réellement finie.
Pour ma part, je fais toujours un renvoi d'appel sur mon portable. De ce fait, je suis joignable 24h sur 24.
Quand je pars en déplacement, que j'ai des heures et des heures de route, je ne les décompte jamais.
Si  je rentre à minuit chez moi, je suis à 8h00 au taff le lendemain.
Quand j'arrive à l'hôtel, j'allume mon ordi et travaille jusque tard dans la soirée.
Je ne compte pas mes heures, et j'en fais certainement beaucoup.
S'il faut être dans une agence à 7h30, je me lève en conséquences, et parfois même très très tôt si j'ai la route en plus. J'assure jusqu'à 19h00 et je reprends la route derrière. Sans me plaindre.
Ce n'est pas toujours facile, pas tous les jours une partie de rigolade. Mais je ne me plains pas.
Alors quand j'entends ce type de discours, cela me met hors de moi.
Bizarrement quand je demande si quelqu'un veut prendre mon poste, personne ne se manifeste car ils savent à quel point il n'est pas aisé. Mais c'est tellement plus facile de critiquer.

Ils doivent penser qu'on a le temps de se manucurer les ongles ou se faire la causette car quand ils appellent à la direction régionale, ils sentent une bonne ambiance, et qu'on s'amuse bien parfois. Alors oui c'est vrai, on se marre bien avec mes collègues. Il y a une réelle bonne ambiance. On s'entend très bien. Mais pas le temps de se tourner les pouces : on travaille dans la bonne humeur, c'est tout. Chacun dans son bureau, chacun devant son ordi, les portes sont ouvertes pour se parler, échanger, et rigoler parfois.
La seule pause que nous nous accordons en dehors de la pause déjeuner est la pause technique (OK pipi). Même le café nous le buvons chacun devant notre écran. Nous, on ne s'arrête pas pour aller à la machine à café et discuter.
Nous ne fumons pas non plus. donc pas de nécessité de sortir pour prendre l'air et fumer tranquillement sa clope.
A l'inverse du personnel en agence que je fréquente assez régulièrement pour connaître leurs habitudes, nous optimisons notre temps de travail en ne nous arrêtons pas pour une raison ou une autre. Ainsi le soir quand nous bouclons tout et éteignons les lumières, les dossiers sont clos et terminés. C'est une nouvelle journée qui nous attend.

Ils sont malgré tout bien contents de nous trouver quand ils ont besoin d'aide, quand on répond à des heures "indécentes". Seulement, cette mauvaise image nous colle à la peau. Les fonctionnels ne foutent rien, alors que les opérationnels se sont eux la vraie valeur d'une entreprise, c'est eux qui ramènent l'argent. C'est vrai. C'est le personnel en agence qui génère du chiffre, mais sans des fonctionnels ils ne seraient pas grand chose, et l'entreprise non plus. Car il ne faut pas oublier que la personne qui s'occupe des paies, est une fonctionnelle, et sans elle, ils n'auraient pas leur salaire. Mais cela on l'oublie vite.

Alors à tous ceux qui pensent que j'ai le temps de farnienter dans mon poste, je les invite à vivre ma vie sur une semaine, et on en reparlera.



PS : pfiou ! ça fait du bien...

dimanche 16 février 2014

Ma mère, une maman qui ne vous veut pas du bien

 
 
 
Je comprends la réaction des personnes autour de moi qui n'admettent pas qu'un enfant peut tourner le dos à sa mère, comme je l'ai fait.
Je conçois tout à fait que, quand on a eu des parents aimants, une maman attentive à ses enfants, on ait du mal à se dire qu'un enfant peut renier sa mère.
Après tout dans l'histoire il s'est déjà entendu qu'un parent renie son fils ou sa fille, alors pourquoi l'inverse est-il si inconcevable ?

Ma mère a mis au monde 3 filles. Toutes les 3 si différentes...
Il m'arrive de me demander pourquoi elle a eu des enfants, elle qui n'a jamais eu un mot ou un geste d'amour envers ses filles. Certainement pour faire comme les autres, pour être dans la "norme".
Se marier, avoir des enfants, une maison, deux voitures, c'était être comme tout le monde. Mais derrière ce beau tableau se cachait beaucoup de haine, de méchanceté, de douleur, de tristesse. Et moi de cette "normalité" je n'en veux pas.
Ma mère n'a de mère que le fait de m'avoir mis au monde. Un utérus sur pattes.

Question amour, protection, éducation, etc. elle était loin d'être la mère si parfaite qu'elle s'essayait de montrer au monde extérieur.
De ma mère, je n'ai jamais reçu un mot gentil, pas un simple "je t'aime" ou un "tu es belle".
Ma mère a toujours préféré m'insulter (et je n'exagère pas), me rabaisser et me traiter comme une moins que rien. Ainsi, elle exerçait sur moi une pression psychologique. A force de m'humilier, je finissais par la croire. Je ne me suis jamais sentie jolie. Je me suis toujours sentie mal dans ma peau. Perpétuellement en phase de doutes, je n'ai jamais osé être moi. J'ai toujours douté de moi, de mes compétences, jusqu'au jour où j'ai pris la décision de la sortir de ma vie.
Cette décision n'a pas été facile à prendre. Mais c'est l'une des meilleurs que j'ai prises.

En l'éloignant de ma vie, j'ai pu apprendre à me connaître, à m'apprécier et à m'aimer.
J'ai pris conscience de qui j'étais, de mes réelles qualités mais aussi de mes vrais défauts (pas ceux qu'elle avait inventé pour me dénigrer).
Aujourd'hui, j'ai une vie que j'aime, une vie que j'ai choisie. Pas une vie qu'elle m'a imposée, une vie qu'elle aurait décidée à ma place.
Si elle faisait encore partie de ma vie, je n'aurais pu choisir l'homme que j'aime, faire le mariage que je voulais, vivre ma grossesse comme je l'entendais ou élever mon enfant comme bon me semble.
Elle se serait imposée dans mes choix, pour me soumettre les siens, et vivre ainsi par procuration la vie qu'elle rêvait.

Alors oui, c'est difficile d'admettre qu'un enfant peut éloigner de sa vie l'un de ses parents, mais tous les parents ne sont pas faits pour l'être. Ma mère a toujours pensé à elle, à son bonheur avant de penser au bien-être de ses filles. Elle a même préféré fermer les yeux plutôt que de nous protéger. Elle a choisi de nous sacrifier pour qu'elle puisse vivre tranquillement. Son manège a fonctionné ainsi pendant des années.
Jusqu'à ce jour où j'ai ouvert les yeux sur qui elle était vraiment.

Cette rupture s'est faîte dans la douleur. Je remercie les psys et mon entourage pour leur patience et leur compréhension. Sans eux, je ne serais pas la femme que je suis aujourd'hui. Je leur dois beaucoup.
Quant à moi, qui suis mère aujourd'hui, je trouve encore plus inacceptable ce qu'elle a fait ou pas fait.
Je pourrais l'expliquer mais je ne veux pas lui trouver d'excuses, car maman à mon tour, je trouve incompréhensible ses actes envers la chair de sa chair.

N'oubliez pas "on récolte ce que l'on sème".

dimanche 2 février 2014

S. à l'hôtel



Des hôtels j'en côtoie pas mal, surtout dans mon cadre professionnel.
Certains sont mieux que d'autres. Certains sont simples, d'autres trop guindés. Certains sont chics. Certains sont vieux (très vieux !!!).  D'autres sont modernes. Certains sont chaleureux, d'autres froids...

Mais j'ai toujours le même rituel en arrivant dans ma chambre d'hôtel.

Dans un premier temps, j'inspecte les lieux, avant même d'ôter mon blouson ou manteau. Je note les points positifs : la salle de bains, la présence d'un sèche cheveux, d'une boîte de mouchoir, la présence d'un bureau, l'emplacement pour ma valise, les cintres, les coussins supplémentaires, les cadeaux (bouteille d'eau, stylo, etc.), la vue, mais aussi surtout la propreté et le confort de la chambre.

J'allume la TV, pas forcément pour la regarder, surtout pour me faire un bruit de fond, surtout pour me sentir moins seule.
J'ôte mes chaussures. Aaaaah ! Quel bonheur ! ...
J'ouvre ma valise et sort ma trousse de toilette. Je file dans la salle de bains lui trouver une place. Je commence à sortir quelques produits : déo, démaquillant, dentifrice,  brosse à dent, etc. Histoire de marquer la salle de bains de ma présence. Histoire de créer un peu de vie dans ce lieu sans vie.

Après quoi je feuillète la carte pour déjà repérer ce que je vais commander à dîner.
Oui, car si rien ne me convient je me trouve un fast food (je sais je sais plus personne n'utilise ce terme mais c'est pour éviter de citer des noms) à proximité et revient vite avec mon maxi best of machin.

C'est mon rituel.

Si je ne fait pas cela, je n'arrive pas à m'imprégner des lieux, à me sentir bien dans cette chambre.
Tant pis si mes fringues jonchent le sol, si ma valise est à moitié vidée dans la chambre, si cela me fait perdre du temps le lendemain matin au moment de tout ranger.
Au moins, j'ai emmené un peu de chez moi loin de chez moi.
Cette chambre impersonnelle sera mon chez moi durant une nuit. Autant lui donner un aspect plus chaleureux. Même pour une nuit.

Alors je ne vous dis pas la bazar que je laisse quand je reste plusieurs nuits !!!
Je plains la femme de ménage qui doit slalomer entre les fringues avec son aspirateur, ou entre mes produits de beauté avec son chiffon...
Ça me gonfle de ranger alors que je reviens le soir même. C'est tout.
Au moins quand je rentre le soir venu je me sens rassurée, j'ai moins l'impression de me sentir loin de chez moi.
J'essaie de faire du mieux que je peux pour se sentir moins seule, à des milliers de kms de mes hommes.
Et si cela nécessite à chaque fois d'imposer mon bordel dans une chambre d'hôtel, je le ferais !