Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


jeudi 21 avril 2016

BB2 est en route


Certains ayant lu l'article sur la perte de mon chat (à lire ici) auront donc compris que je suis de nouveau enceinte... et j'en suis à 31 semaines (soit un peu plus de 7 mois, presque 8).
J'aurais aimé vous l'annoncer plus tôt mais le temps m'a manqué... J'ai été très prise par mon job et les nouvelles missions qu'on nous a confiées.

J'ai appris ma grossesse début octobre. J'étais alors en déplacement pour une réunion. Comme d'habitude, mes collègues et moi avons commandé du vin au dîner. Au bout de 2 verres, j'étais ivre comme si j'en avais bu 10 ! Je me suis affalée sur mon lit comme si j'étais bourrée... j'ai même failli dormir toute habillée... là, je me suis dit : "il se passe quelque chose". J'attendais de toute façon mes règles, donc je ne me suis pas inquiétée ou plus questionnée que cela. Seulement, le 2nd soir : rebelote ! et règles toujours absentes. En rentrant à la maison, j'en touche  2 mots à mon homme qui me répond : "n'attends pas pour faire le test, le chat urine de partout alors que la litière est propre !". Les chats ont un 6e sens. Ils avaient déjà senti que j'étais enceinte lors de ma 1ère grossesse bien avant que je ne fasse le test.

J'ai donc fait le test. Il s'est révélé de suite positif. S'en est suivi la prise de sang qui a bien confirmé ma grossesse.
Les 3 mois qui suivirent furent très difficiles à vivre. L'ombre d'une nouvelle fausse couche planait autour de moi (pour rappel S. a été enceinte). J'étais partagée entre la joie et la peur de perdre à nouveau ce bébé. Je voulais très fort ce bébé, mais je gardais une distance. Je craignais de m'attacher à ce petit haricot qui grandissait en moi, et qu'il parte prématurément. Je m'empêchais de l'aimer, pour ne pas souffrir une nouvelle fois. Pourtant, tous les soirs sous la douche je le suppliais de s'accrocher. En plus, physiquement ces 3 premiers mois de grossesse furent difficiles : très grosse fatigue, nausées continuelles, vomissements, etc. C'est vrai je tapais du poing sur la cuvette de mes toilettes à chaque vomissement, pestant que j'en avais marre, mais intérieurement je me rassurais : si je vomis, c'est que je suis pleine d'hormones, donc le bébé est encore là. Avec mon mari, nous avons cette fois-ci garder le secret de ma grossesse pour peut-être "conjurer le sort" et avons attendu les 3 mois révolus et l'écho qui a confirmé que le bébé était toujours au creux de mon ventre, vivant et bien portant.

Nous avons également attendu d'être sûrs pour l'annoncer à notre Loulou. Autour d'un apéro, nous lui avons présenté l'écho des 3 mois. Il nous a regardé en souriant et a déclaré comme si de rien  n'était "c'est un bébé. Il est dans le ventre de maman", puis est retourné à ses préoccupations d'un enfant de 4 ans. Comme si il savait ou avait senti ce qu'il se passait.

Les 6 premiers mois de grossesse se sont bien passés. Pas de problèmes préoccupants. Hormis une grosse fatigue. J'étais épuisée, stressée, sur les nerfs. Le rythme du boulot s'est accéléré malgré un aménagement de mon poste pour limiter les déplacements. Je ne prenais plus de poids depuis janvier. 
Début mars, lors de notre rendez-vous pour le 6e mois, je suis fatiguée. Ma tension est basse. Je suis enrhumée. J'éternue toutes les 2 secondes. Les derniers résultats de ma prise sang et de mon urine ne sont pas bons... BB va bien mais mon col est mou et court. Le verdict tombe : le gynéco m'arrête jusqu'à la fin de la grossesse pour que je me repose et afin d'éviter un accouchement prématuré.
C'est le choc...

Je vis très mal cet arrêt. J'ai conscience des risques pour le bébé, et je ne veux pas qu'il arrive trop tôt. Mais je souffre de passer de tout à rien en moins de 24h. C'est si soudain. Comme une chute vertigineuse. Je suis partagée. J'ai peur pour BB. Je ne veux pas qu'il arrive maintenant, 3 mois avant le terme ! Je ne veux pas d'un bébé prématuré, que je ne peux ramener à la maison, que je vais voir tous les jours dans sa couveuse espérant qu'il n'y ait aucune séquelle... mais je déteste ne rien faire...
Tout le monde autour de moi ne semble comprendre l'état dans lequel je suis. Tout le monde estime que c'est génial d'être arrêtée : je vais avoir du temps pour me reposer, de profiter, etc. Mais ça, ce n'est pas moi. Moi j'aime bouger. Enfiler une paire de basket, faire du sport, aller me promener, faire du shopping, etc. Rester à la maison, à lézarder sur le canapé, à regarder toutes les séries débiles qui passent à la TV, à bouquiner, etc. Ce n'est pas moi.

J'ai très mal vécu ce mois de mars. Aujourd'hui nous sommes à 10 jours de la fin du mois d'avril. Je relativise un peu mieux. J'accepte mieux la situation. Mais je m'ennuie toujours comme un rat mort !
Courage encore 2 mois à tenir, ou tout du moins 1 mois 1/2. Si BB arrive début juin, ce sera déjà très bien ! 3 semaines d'avance sur le terme c'est toujours mieux que 3 mois d'avance !
Je continue donc à prendre mon mal en patience pour le bien de BB, de ce bébé qui grandit en moi, qui s'agite, et que nous aimons déjà tous les 3 et attendons avec impatience.

samedi 16 avril 2016

S. est impressionnée par sa collègue


Au mois de septembre dernier, nous avons appris une bien triste nouvelle.
Le mari de l'une de mes collègues venait de décéder durant la nuit d'une crise cardiaque.
50 ans... Il laisse derrière lui 4 enfants dont 2 qu'il a eu avec ma collègue. Des enfants si jeunes, du même âge que les nôtres, et sa femme (ma collègue) de 39 ans... 
Nous avons été très affectés par cette perte. Nous ne le connaissions pourtant pas. Mais voir notre collègue au plus bas, imaginer l'épreuve difficile qu'elle était en train de vivre, et la chagrin de ses enfants. Impossible pour nous de rester insensibles. Nous partagions sa peine, sa douleur.

Impossible pour nous bien entendu de ne pas faire le parallèle avec nos vies respectives, nos époux, nos enfants.
Et si demain, mon mari partait ainsi ? Comment je pourrais survivre à cela ?
J'imagine le vide que cela peut provoquer de perdre ainsi l'homme de sa vie, en une fraction de seconde.
S'endormir ensemble, amoureux, l'un contre l'autre, et se réveiller, son corps inerte à nos côtés, et essayer de le ranimer, alors qu'il est trop tard...

Je n'ose imaginer les phases par lesquelles ma collègue a dû passer. Je n'ose imaginer la réaction de ses enfants, leur chagrin, leur peine.
Et pourtant la vie continue, et elle est là. Debout et forte.
Et ses enfants vivent pleinement leur vie.. d'enfants.

Elle est revenue travailler un mois seulement après. Pour certains c'était prématuré. Mais je crois qu'elle avait besoin de travailler pour survivre à sa douleur, pour penser à autre chose et avancer dans la vie.
Je suppose qu'elle doit passer par des moments difficiles et douloureux, mais elle ne montre jamais son chagrin. Elle ne défaille jamais devant nous.
Nous sommes sa force. Son bâton sur lequel elle s'appuie et qui l'aide quotidiennement à se relever. Pour elle, pour ses enfants.
Son courage m'impressionne.
Je ne sais pas si j'aurais autant de force qu'elle s'il m'arrivait la même chose. Et d'ailleurs je ne souhaite surtout pas que cela m'arrive !!!
Elle trouve le courage de se lever tous les matins, de s'occuper de ses 2 garçons, de venir travailler et d'assumer son poste, et de même partir en déplacement.
Cela doit être compliqué parfois pour s'organiser quand on est seule, mais elle doit être bien entourée.
Elle doit passer par des moments durs : anniversaires, Noël, etc. Mais elle affiche toujours un large sourire le matin quand elle arrive au bureau.
Ce petit bout de femme force mon admiration.

Je crois que j'aurais toujours beaucoup de respect pour elle, d'une part par rapport à ce qu'elle a enduré, mais surtout pour sa force qui m'impressionne.

jeudi 14 avril 2016

S. a le coeur lourd



Plus jamais, non plus jamais je ne souhaite revivre ça !

Ça, c'est la perte d'un animal...
J'ai encore le cœur lourd rien que d'y penser.
Notre chatte avait 16 ans lorsqu'elle nous a quitté... un déchirement...
C'est aller vite, bien trop vite.
En moins de 5 jours, elle est partie. 5 jours ! Nous n'avons pas eu le temps de nous préparer, c'était si soudain... Que ce fut dur et triste. J'en pleure encore...
Quand mon mari l'a ramenée de l'école vétérinaire, on ne pensait que le diagnostic serait si mauvais... et que quelques jours après, nous serions obligés de mettre fin à ses souffrances pour qu'elle parte tranquillement et sereinement.
Quelques jours auparavant elle avait l'air d'aller bien. Rien ne laissait suspecter qu'elle allait partir... 

Je la revois encore allongée, miaulant de douleur à chaque mouvement. Même shootée de morphine, elle souffrait encore. La vétérinaire, calmement, nous a expliqué chaque étape, chacun de ses gestes. 
Nous l'avons caressée, entre nos larmes, jusqu'à ce que son cœur cesse doucement de battre.
Et puis ce fut fini. Comme si d'un coup, vous appuyez sur le bouton off d'un jouet, de la radio, de la télévision. Plus rien.
Nous avons recouvert son petit d'une serviette, afin de la préserver. Comme nous le faisons pour les êtres humains...

Chatoune. C'est ainsi qu'elle s'appelait.
Chatoune a participé a 15 ans de notre vie. C'était le petit chat de mon mari quand je l'ai rencontré.
Je me souviens encore que nos débuts n'ont pas été commodes. Elle était jalouse qu'une nouvelle femelle arrive dans la vie de mon homme et me le faisait bien comprendre. Elle m'attaquait par exemple quand je dormais dans le lit en me sautant dessus et en me mettant des coups de pattes sur la tête ! 
C'était un chat caractériel. Dès qu'un événement ou que quelque chose la dérangeait, elle n'hésitait pas uriner sur les couettes, coussins, canapés, etc. pour montrer son mécontentement. Nous avons tout essayé pour éviter qu'elle urine de partout. Mais rien n'y a fait, c'était plus fort qu'elle.
Ces dernières années, notre relation s'est beaucoup dégradée. Elle n'a pas aimé l'arrivée de notre petit garçon, et elle me le faisait payer pendant mon congé mat. Elle urinait tous les matins entre la table basse et la TV, entre le moment où mon mari partait travailler et l'heure à laquelle je me levais (autrement dit 3/4 d'heure après !). Agacée, j'ai pris le parti de cohabiter avec elle. Je crois même que c'était son parti aussi car dès lors où j'ai été enceinte, elle ne m'a plus fait de câlins.

Mais elle était là, toujours là. Je ne pensais pas que son absence me manquerait un jour.
Elle a été le témoin de notre vie.
Elle a été là quand je suis tombée amoureuse de mon homme, quand nous avons emménagé ensemble, puis déménagé, puis re-emménagé, et encore déménagé, ...
Elle a accueilli (même si je pense qu'elle s'en serait passée !) notre chien, puis ensuite un autre chat.
Elle a appris à vivre avec eux, même s'ils bouleversaient sa tranquillité.
Elle a été témoin de la préparation de notre mariage, de ma 1ère grossesse, de ma 2nde, de ma fausse-couche, et puis de ma 3e grossesse.
Elle était là.
Elle était là aussi quand nous traversions des moments difficiles, douloureux, malheureux, mais elle a aussi assister à tous les instants heureux que nous avons connus.
Elle a partagé nos joies, tout comme nos peines. Les jours de fêtes, comme les jours de pluie. 
Elle nous a vu nous quereller, pleurer, puis nous réconcilier.
Elle a accepté, non sans joie, l'arrivée de notre Loulou et tous les tirages de poils ou de queue qu'il lui a fait subir.
Elle a assisté aux 1ers pleurs de notre fils, ses 1ers cris, plus ou moins stridents, ses 1er pas, ses 1ers mots, etc.
Elle a été le témoin de 15 ans de relation avec mon homme. Les hauts comme les bas, 
Et elle est partie avec tout cela...
Ne nous laissant qu'un vide, difficile à combler, un vide douloureux, un vide plein de tristesse et de larmes.

Je ne la remplacerai pas. Il me reste mon chien et mon autre chat.
Et je sais déjà ô combien cela sera difficile encore à vivre lorsque l'un d'eux nous quittera à son tour (le plus tard possible je l'espère).
Je n'aurais pas le choix de revivre encore cela.
Mais je préfère limiter de tels moments, c'est pourquoi que je ne prendrai pas un petit chaton tout mignon, auquel je m'attacherai encore, et qui partira un jour dans les larmes. 
C'est trop de tristesse, de déchirement.
Plus jamais ça...