Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


mardi 29 mai 2012

5 ans qui changent tout... mais quoi ?

Alors que je lisais mon mensuel préféré, je tombe sur un article qui m'interpelle : "de 25 à 30 ans, 5 ans qui changent tout, mais quoi ?". Plusieurs jeunes femmes expliquent ce qu'elles faisaient à 25 ans, où elles en étaient dans leur vie. Puis, elles retracent brièvement les changements qui ont eu lieu ces 5 dernières années. Chaque interview se termine par ce que ces 5 années ont changé pour elles.

Ce bilan, je n'ai jamais pris le temps de le faire.Il faut dire que ces dernières années ont été chargées et rythmées. Mon homme me demande en mariage. Nous mettons un an et demi à l'organiser. Un an et demi, durant lesquels j'ai eu la tête dans le guidon. Entre les préparatifs du mariage, et mon boulot qui m'accaparait beaucoup, tout s'est enchaîné très vite. Nous nous sommes mariés la veille de mes 30 ans. Ainsi nous profitions de la fête du mariage pour fêter mes 30 ans. Ensuite, nous avons préparé notre voyage de noces, et je suis tombée enceinte à la fin de l'année 2010. Après quoi, il m'a fallu concilier ma vie de femme enceinte et de femme active avec les missions professionnelles très prenantes que j'avais. Et surtout, préparer l'arrivée de notre petit bout, et se préparer à devenir parents.
Alors que j'ai déjà dépassé les 30 ans, et que je vais fêter mon anniversaire, je me demande aussi ce que ces dernières années ont bien pu changer pour moi.

A 25 ans, je suis assistante de direction chez un maître d'oeuvre dans le bâtiment. Je travaille à mi-temps, ce qui me laisse les après-midi de libres pour faire du sport (3 à 4 fois par semaine). Le boulot n'est pas très intéressant, et pas à la hauteur de mes compétences mais il me permet de vivre en attendant de trouver mieux. Je suis déjà avec l'homme qui partage ma vie aujourd'hui. Nous habitons un appartement qu'il a acheté via sa boîte, histoire de faire un peu d'argent dessus. Mais il a déposé le bilan, et nous devons le vendre pour payer les dettes. Les temps sont difficiles. les dettes s'accumulent, l'appartement ne se vend pas. Le climat se tend avec mon chef. Nous subissons le harcèlement moral de nos voisins, je suis harcelée sexuellement par l'un d'entre eux. Les problèmes s'enchaînent...

A 30 ans, je suis mariée, et j'ai un job qui me plaît. Nous avons réussi à vendre l'appartement, réglé nos dettes et déménagé. J'ai patienté et attendu que mon homme se refasse une santé professionnelle, puis j'ai démissionné. Je savais pertinemment que je n'arriverais pas à trouver dans l'immédiat un poste conforme à mes attentes. J'ai donc décidé de commencer au bas de l'échelle et gravir les échelons. C'est ainsi que j'ai été embauchée comme secrétaire dans la boîte dans laquelle je travaille toujours aujourd'hui. 2 ans après, j'ai évolué et j'ai pris un poste à responsabilités. Plus intéressant et où je m'épanouis. Certes, cela me demande beaucoup de déplacements aux 4 coins du quart Sud-est de la France, mais j'ai enfin un emploi qui me convient. Aujourd'hui, je suis mariée à l'homme qui partage ma vie depuis de nombreuses années, et nous avons eu un adorable petit garçon.

Ce que ces 5 années ont changé ? Ces années ont été semées d'embûches, mais j'ai appris qu'il fallait affronter chaque obstacle plutôt que de les fuir. On gagne ainsi en force et en maturité. J'ai accepté mes faiblesses et j'en ai fait mes forces. J'ai appris qu'on pouvait atteindre nos rêves mais qu'il faut être patient et se donner les moyens d'y arriver. Tout vient à point à qui sait attendre. Nos efforts finissent toujours pas être récompensés.
Ma vie a changé. Moi qui refusait toute forme d'engagement, j'ai fini par me marier et m'unir pour la vie à un homme avec la naissance de notre bébé. Mes priorités ont changé avec son arrivée, je ne pense plus uniquement à moi, c'est aussi ça être adulte. Je peux le dire aujourd'hui  : je suis heureuse, enfin je suis en accord avec moi-même. 

lundi 28 mai 2012

S. a accepté une invitation au voyage



Mes collègues m'ont offert pour la naissance de mon bébé un soin chez Calicéo (il s'agit d'un centre de remise en forme - il y en a 6 en France http://www.caliceo.com/), et j'avais droit au soin "Esprit de Polynésie", soit 1h45 de papouillages ! Ils ne pouvaient plus me faire plaisir. Nous sommes partis en Polynésie Française pour notre voyage de noces, il y a 1 an et demi, et j'en garde un très très bon souvenir...

J'ai donc pris rendez-vous quelques jours avant mon anniversaire afin de me faire chouchouter un peu. À mon arrivée, je suis accueillie par 5 jolies jeunes femmes. Le cadre est superbe. Neuf, esprit "zen", classe. La jeune femme qui va s'occuper de moi est belle, très belle. De grands yeux bleus, de longs cheveux blonds, d'un blond chaleureux comme les champs de blés, une taille fine, un corps parfait... C'est à se demander si la beauté est un critère de recrutement ici... ??? Me voilà complexée et mal à l'aise... Pourquoi est-ce que je tombe toujours sur le canon quand je dois être presque à poil ???
Bref, j'essaie de passer au dessus de ça. Je suis là pour profiter d'1h45 de soin et de détente rien que pour moi.
Elle me présente et me fait sentir les produits dont elle va m'enduire le corps. Les 1ères effluves m'envahissent. Le voyage à l'autre bout du monde commence... Des images de mon voyage de noces me traversent l'esprit. Je me laisse aller doucement aux mains expertes, douces et délicates qui appliquent énergiquement le gommage à base d'huile et de sable fin. Les odeurs de vanille et de coco me titillent les narines. Je revois les beaux paysages de la Polynésie. Les terres volcaniques de Tahiti, avec son sable noir, les magnifiques lagons qui entourent Moorea d'un sublime et rare bleu turquoise, la nature très sauvage et gourmande de Huahine, le sable d'un blanc absolu de Bora Bora et ses lagons d'une beauté à vous couper le souffle... Je suis partie, je suis loin... Que c'est bon...

L'esthéticienne passe ensuite au massage "Mahana" (à base d'huile aussi). Avec des gestes doux et voluptueux, elle me masse le corps, et moi, je m'évade encore plus. Je m'enivre des odeurs polynésiennes : la noix de coco, la vanille, le monoï, la fleur de tiaré. J'ai l'impression d'atterrir à nouveau à l'aéroport de Papeete, d'être accueillie par des vahinés qui nous offrent une fleur de tiaré et des colliers de fleurs, le tout accompagné de musiques polynésiennes jouées au ukulele. Le dépaysement est total. Et ces senteurs nous suivront tout au long de notre voyage...

Je me souviens des baignades dans les eaux turquoises de Moorea au milieu des raies et des requins. D'abord effrayée, j'ai fini par me laisser tenter et j'ai été subjuguée par ces animaux majestueux. Ou encore de la beauté des fonds marins de Bora Bora. Cette île dotée de plages dignes des plus belles cartes postales. Mais ma préférence va pour Huahine, la sauvage, qui a su conserver son état brut, sa mémoire. La verdure omniprésente de cette île la rend encore plus mystérieuse. Elle a su préserver sa beauté ancestrale. Je suis subjuguée par cette nature si sauvage qui nous est offerte, par la gentillesse et la chaleur des polynésiens. L'esprit de fête est partout. Ils aiment la vie. Ils sont simples. Ils ne s'embêtent pas des futilités qui pourrissent notre quotidien. Ici la "zen attitude"prime.
Un vrai paradis terrestre.

La Polynésie me manque... et plus les odeurs des huiles de massage me bercent, plus je prends conscience que l'envie d'y retourner est forte.
Le soin se termine. L'esthéticienne m'enduit le corps de l'huile sacrée à base de monoï qui pare ma peau de nacres. Cela me fait une belle peau irisée. Je sens bon la polynésie...

Je confirme, cette invitation aux voyages est vraiment dépaysante. J'ai adoré cette escale. J'en viendrais presque à faire des infidélités à mon esthéticienne habituelle...
Mon seul regret : la musique d'ambiance. J'aurais apprécié de la musique polynésienne, et le dépaysement aurait été total.
Merci à mes chers collègues de m'avoir offert ce joli cadeau. Grâce à eux, j'ai pu rêver à nouveau tout en profitant d'un bon moment de détente.

mercredi 23 mai 2012

S. en week-end à Barcarès

Collioure


Nous avons décidé de partir pour le week-end de l'ascension chez mon père à Barcarès. J'attendais avec une grande impatience ce moment. Cela faisait tellement longtemps que nous n'étions pas partis, qui plus est chez mon père. La nouveauté c'était que nous descendions pour la 1ère fois avec notre Loulou. Et pour lui, c'était aussi un grande première.
J'étais à la fois excitée et stressée. J'avais peur d'oublier quelque chose, peur que le trajet se passe mal, peur que l'air marin l'énerve, etc. Mais la joie de voir autre chose, de changer d'air, de se changer les idées se mêlaient à mes craintes...

Nous avons pris le route mercredi soir après 20h. Ainsi, notre petit bout était douché et avait pris son biberon. Nous partions confiants : il allait dormir tout le trajet. Quelle ne fut pas notre étonnement et notre déception ! Il n'a trouvé le sommeil, hélas, qu'au bout de 2h de route ! 2h durant lesquelles il a râlé, chouiné, trouvé le moyen d'arracher l'attache de sa sucette et de la balancer à travers la voiture... 2h pendant lesquelles je me suis retournée sans arrêt pour lui remettre la sucette dans la bouche, pour lui chanter des chansons et le rassurer... 2h interminables ou j'ai regretté de ne pas être montée à l'arrière, ou j'ai cru que j'allais vomir à force de faire la girouette...

Nous sommes arrivés vers 2h du matin. Nous pensions que notre Loulou serait ronchon, comme nous le coupions dans son sommeil. Bien au contraire ! Il a accueilli mon père avec un large sourire, et nous a fait partager sa bonne humeur malgré l'heure tardive. La nuit à été courte mais il a très bien dormi dans cette maison qu'il ne connaissait pourtant pas. Nous sommes restés tranquilles la journée de jeudi, afin de se reposer, et de se remettre du décalage. Le temps n'était pas propice : peu de soleil, beaucoup de vent... Nos promenades se sont limitées au village, au port, ainsi qu'à la plage pour voir la mer. Je ne sais pas si notre petit bout a compris ce qu'était cette grande étendue d'eau agitée mais il semblait admiratif derrière ses petites lunettes de soleil. Toujours souriant et de bonne humeur, il observait tout ce qui nous entourait et s'émerveillait de tout ! Même nos petites courses effectuées au Super U du coin l'amusaient !!!

Le lendemain, nous sommes allés à Collioure. Le soleil était un peu plus présent mais le vent toujours de la partie. Nous nous sommes promenés dans ce charmant port, très pittoresque. De petites ruelles piétonnes très méditerranéennes se laissaient découvrir de temps à autre. Elles étaient remplies de petites boutiques artisanales, et restaurants. Au détour de certaines, on retombait au pied du château, ou de l'église avec son clocher et sa tour de guet typiquement médiévale. Collioure était restée telle dans mes souvenirs. Et elle n'a pas déplu à notre bébé qui a découvert les joies de cette promenade. Il s'amusait du vent qui lui soufflait sur le visage. Il s'enivrait des bruits et des couleurs chaudes des ruelles. Ces petits cris et ses pattes en l'air trahissaient sa joie. Ses yeux pétillaient de mille feux.
De le voir si heureux de vivre m'a rassurée sur notre excursion, et je me suis sentie pousser des ailes. J'ai décidée de participer à son bonheur. Je me suis mise à courir devant la poussette. Je m'arrêtais net, me retournais, ouvrais mes bras et criais "coucou !". À ma plus grande plus joie, notre Loulou riait aux éclats de mes pitreries.On se fichait de se que les gens pouvaient bien penser. Ses rires berçaient mes oreilles et mon cœur de joie, j'en étais accro... J'aurais voulu que cette journée ne se termine jamais...

Les jours suivants ont été plus calmes. Le temps aidant, nous ne pouvions faire grand chose. Même nos ballades étaient écourtées par la pluie. Nous avons laissé notre petit bout à mon père afin qu'il passe un maximum de temps avec son grand-père. Pendant ce temps nous en avons profité pour faire un détour à La Jonquera pour ramener quelques bouteilles d'alcool et 2kg de bonbons. Rien que ça ! Vu les conditionnements, ou ne pouvait ramener moins, c'est sûr.

Puis vint le jour du retour. Les au revoirs furent difficiles car nous avons passé un agréable séjour chez mon père et notre Loulou a vraiment apprécié son week-end. Tout n'était pour lui que découvertes et merveilles. On le sentait bien, et il nous faisait partager son bien-être.
Cela me rassure. Fin juin, lorsque nous partirons en Corse, tout devrait bien se passer.
En tout cas, j'ai hâte. D'une part, je sens que les vacances seront agréables et d'autre part, j'ai envie de vivre avec mon bébé de nouveaux moments aussi magiques.

dimanche 13 mai 2012

S. n'aime pas les envieux

Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes autour de nous sont envieuses.
On nous envie, on nous jalouse, mais pourquoi ? Personnellement, je n'envie personne. Ce n'est pas pour me vanter mais j'arrive à me réjouir du bonheur des autres. Lorsque mes amis ou proches parviennent à obtenir ce qu'ils souhaitent : trouver un nouveau job, se marier, acheter un bien immobilier, avoir des enfants, s'offrir une nouvelle voiture, etc. Je suis contente pour eux. Je ne les jalouse pas. Le faire ce ne serait pas moi, ce serait contre nature.

Par contre, certains amis / proches nous envient. Je me souviens, il y a plusieurs années, nous avons été propriétaires d'un logement. Mais ce dernier n'était pas pour nous. Nous devions uniquement l'habiter pour qu'il prenne de la valeur, et le vendre 1 ou 2 ans après. Cela a déclenché un mouvement en chaîne : nos amis se sont lancés à leur tour dans l'achat de bien immobilier et c'était à qui aurait le plus bel appartement, ou la plus belle maison ! Comme une compétition... Franchement à l'époque, avec mon mari, on avait d'autres chats à fouetter : dépôt de bilan, endettement, harcèlement moral et sexuel... Et j'en passe... Qu'untel s'achète ou construise une maison mieux que notre logement ne nous dérangeait aucunement, on s'en fichait même. C'est toujours pareil aujourd'hui. De nombreux amis ont acquis un bien. Ils le façonnent et le décorent à leur façon, à leurs goûts. Je ne peux émettre de critique car je suis contente pour eux. Contente qu'ils construisent leur vie malgré les déboires de cette dernière.

C'est pareil pour les voitures, c'est à qui aura la plus belle, la plus puissante, etc. Et je ne vous parle pas de la réaction d'une personne de  notre entourage !!! Cette dernière a mis 20 ans pour acheter une allemande et s'en vanter. Forcément, cela n'a pas été apprécié que mon homme s'offre un modèle au dessus de la sienne sans attendre deux décennies pour le faire... On ne nous le dit pas directement mais on nous le fait sentir. Notre petite réussite dérange...
Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que nous avons galéré pour en arriver où nous en sommes aujourd'hui.

Il y a eu des hauts et des bas, des moments de doutes, des moments heureux, des périodes difficiles, d'autres moins, des dettes, des remises en question, etc. On a affronté les problèmes, un a un, ensemble, toujours soudés. Cela n'a pas toujours été drôle. Mais chaque moment heureux même petit soit-il, on prenait !!! Cela nous réconfortait dans ces instants plus sombres.
Quand nous nous sommes installés ensemble, mon homme et moi, il ne nous a pas suffit de claquer des doigts pour obtenir tout ce qu'on désirait. Il nous a fallu nous battre, accepter certaines choses pour se nourrir et vivre. On savait qu'il fallait en passer par là pour un jour respirer et arriver à nos fins. Alors forcément quand nous réussissons à obtenir ce que nous désirons, certains nous éclaboussent de leur jalousie. J'ai envie de hurler. N'avons-nous pas le droit au bonheur ? La vie que nous avons aujourd'hui, nous l'avons voulu, nous l'avons construite à 2. Nous travaillons dur. Nous nous investissons beaucoup dans notre vie professionnelle. Je n'ai pas envie de cacher mon bonheur, afin de ne pas vexer quelqu'un. Je ne vais pas m'excuser d'être heureuse.

Je ne dis pas que tout roule pour nous, mais nous n'avons pas à nous plaindre. Nous profitons de chaque petit plaisir que la vie nous offre, et sommes heureux. Jusqu'à quand ? C'est pour cela que nous nous réjouissons de ce que nous avons déjà. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.
Et nous appliquons la même façon de penser pour notre entourage : nous sommes contents pour eux lorsqu'ils franchissent une nouvelle étape, finalisent un projet, etc. car nous savons ce qu'ils endurent pour arriver à leurs fins.

Je me console en me disant que les envieux sont malheureux, mal dans leur peau, et n'arrivent pas à aimer leur vie, car ils trouvent celle du voisin mieux que la leur. Ne pas se réjouir de la réussite d'autrui leur permet peut-être de se rassurer...

jeudi 3 mai 2012

la boîte à couture

Le week-end dernier, je vais pour mettre un débardeur et constate que la couture sur le côté est décousue. Mon loulou dort. Je profite de l'occasion pour la réparer.
Alors que j'étais en train de coudre tant bien que mal - je suis loin d'être douée en couture - un souvenir me revient comme boomerang. Je me revois enfant devant la boîte à couture de ma mère...

Lorsque ma mère s'installait pour coudre, je m'asseyais à côté d'elle et j'adorais ce moment. Non pas, parce que je pouvais passer un moment avec elle. Non. Ce que j'aimais par dessus tout c'était ce que renfermait sa boîte à couture et tous ses mystères. En fait il y avait 2 grosses boîtes en ferraille : l'une contenait les aiguilles, les épingles à nourrices, les dés à coudre, les boutons... l'autre les bobines de fil. Ces boîtes avait quelque chose d'attrayant et je pouvais m'amuser de longs moments avec.

J'aimais plonger ma main dans la 1ère et en ressortir une poignée de boutons. Aucun n'étaient pareils. De formes, de tailles et de couleurs différentes : des gros, des petits, à pression, en imitation bois, en plastique, marron, noir, blanc, bleu, jaune, rouge, etc. Chacun avait une histoire, et se rapportait à un vêtement. Je cherchais à découvrir à quel habit ils appartenaient. Je me revois les étaler devant moi et les scruter un à un afin de deviner sur quel vêtement ils allaient. Peut-être que parfois j'étais loin du compte mais qu'importe... ça m'amusait...

Il y avait aussi les aiguilles et épingles à nourrice. Mes doigts surtout se souviennent d'elles ! Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis piquée avec. J'adorais m'essayer à coudre. J'humidifiais encore et encore un fil qui traînait par là. Je tentais de le passer dans le trou de l'aiguille. Quand enfin je réussissais, j'essayais de coudre un pauvre bout de tissu trouvé dans la boîte. Et ça m'amusait...

Ce que j'adorais c'était les dés à coudre. Je ne sais plus combien ils étaient, mais assez pour en mettre un à chaque doigt. Comme en plus ils étaient de taille différente, je pouvais les positionner sur mes 10 doigts. J'aimais refermer mes doigts couverts de ces drôles de chapeaux et entendre le tintement que cela faisait. Les sensations étaient curieuses et j'essayais de n'en perdre aucun. Parfois même j'allais taquiner ma soeur avec. Edward aux mains d'argent n'était pas encore sorti au cinéma, mais cela y ressemblait ! Du haut de mes 5 ans j'étais déjà visionnaire !

Le jeu continuait avec les bobines de fil. La 2nde boîte en regorgait. J'étais émerveillée par la multitude des couleurs. Elles y étaient toutes déclinées. Un vrai nuancier. J'étais étonnée par le nombre de nuances de bleu par exemple qui pouvaient exister ! Bleu marine, bleu clair, bleu ciel, bleu turquoise, bleu électrique, bleu opale, cyan... et j'en passe. Je m'amusais à les ranger du plus foncé au plus clair tel un arc-en-ciel... Toutes ces teintes scintillaient. Je me revois les yeux pétillants de joie devant ces jeux de couleurs.

Puis j'ai grandi. Mes jeux ont changé, et ces deux boîtes à merveilles ont perdu de leur attrait, au point de les oublier... Jusqu'à aujourd'hui. Quand je regarde ma petite boîte à couture, et ses 3 bobines de fil qui se courent derrière, je me dis qu'il est bien loin de temps où une boîte à couture pouvait m'amuser, m'émerveiller, et me révéler tous ses mystères...