Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


jeudi 14 avril 2016

S. a le coeur lourd



Plus jamais, non plus jamais je ne souhaite revivre ça !

Ça, c'est la perte d'un animal...
J'ai encore le cœur lourd rien que d'y penser.
Notre chatte avait 16 ans lorsqu'elle nous a quitté... un déchirement...
C'est aller vite, bien trop vite.
En moins de 5 jours, elle est partie. 5 jours ! Nous n'avons pas eu le temps de nous préparer, c'était si soudain... Que ce fut dur et triste. J'en pleure encore...
Quand mon mari l'a ramenée de l'école vétérinaire, on ne pensait que le diagnostic serait si mauvais... et que quelques jours après, nous serions obligés de mettre fin à ses souffrances pour qu'elle parte tranquillement et sereinement.
Quelques jours auparavant elle avait l'air d'aller bien. Rien ne laissait suspecter qu'elle allait partir... 

Je la revois encore allongée, miaulant de douleur à chaque mouvement. Même shootée de morphine, elle souffrait encore. La vétérinaire, calmement, nous a expliqué chaque étape, chacun de ses gestes. 
Nous l'avons caressée, entre nos larmes, jusqu'à ce que son cœur cesse doucement de battre.
Et puis ce fut fini. Comme si d'un coup, vous appuyez sur le bouton off d'un jouet, de la radio, de la télévision. Plus rien.
Nous avons recouvert son petit d'une serviette, afin de la préserver. Comme nous le faisons pour les êtres humains...

Chatoune. C'est ainsi qu'elle s'appelait.
Chatoune a participé a 15 ans de notre vie. C'était le petit chat de mon mari quand je l'ai rencontré.
Je me souviens encore que nos débuts n'ont pas été commodes. Elle était jalouse qu'une nouvelle femelle arrive dans la vie de mon homme et me le faisait bien comprendre. Elle m'attaquait par exemple quand je dormais dans le lit en me sautant dessus et en me mettant des coups de pattes sur la tête ! 
C'était un chat caractériel. Dès qu'un événement ou que quelque chose la dérangeait, elle n'hésitait pas uriner sur les couettes, coussins, canapés, etc. pour montrer son mécontentement. Nous avons tout essayé pour éviter qu'elle urine de partout. Mais rien n'y a fait, c'était plus fort qu'elle.
Ces dernières années, notre relation s'est beaucoup dégradée. Elle n'a pas aimé l'arrivée de notre petit garçon, et elle me le faisait payer pendant mon congé mat. Elle urinait tous les matins entre la table basse et la TV, entre le moment où mon mari partait travailler et l'heure à laquelle je me levais (autrement dit 3/4 d'heure après !). Agacée, j'ai pris le parti de cohabiter avec elle. Je crois même que c'était son parti aussi car dès lors où j'ai été enceinte, elle ne m'a plus fait de câlins.

Mais elle était là, toujours là. Je ne pensais pas que son absence me manquerait un jour.
Elle a été le témoin de notre vie.
Elle a été là quand je suis tombée amoureuse de mon homme, quand nous avons emménagé ensemble, puis déménagé, puis re-emménagé, et encore déménagé, ...
Elle a accueilli (même si je pense qu'elle s'en serait passée !) notre chien, puis ensuite un autre chat.
Elle a appris à vivre avec eux, même s'ils bouleversaient sa tranquillité.
Elle a été témoin de la préparation de notre mariage, de ma 1ère grossesse, de ma 2nde, de ma fausse-couche, et puis de ma 3e grossesse.
Elle était là.
Elle était là aussi quand nous traversions des moments difficiles, douloureux, malheureux, mais elle a aussi assister à tous les instants heureux que nous avons connus.
Elle a partagé nos joies, tout comme nos peines. Les jours de fêtes, comme les jours de pluie. 
Elle nous a vu nous quereller, pleurer, puis nous réconcilier.
Elle a accepté, non sans joie, l'arrivée de notre Loulou et tous les tirages de poils ou de queue qu'il lui a fait subir.
Elle a assisté aux 1ers pleurs de notre fils, ses 1ers cris, plus ou moins stridents, ses 1er pas, ses 1ers mots, etc.
Elle a été le témoin de 15 ans de relation avec mon homme. Les hauts comme les bas, 
Et elle est partie avec tout cela...
Ne nous laissant qu'un vide, difficile à combler, un vide douloureux, un vide plein de tristesse et de larmes.

Je ne la remplacerai pas. Il me reste mon chien et mon autre chat.
Et je sais déjà ô combien cela sera difficile encore à vivre lorsque l'un d'eux nous quittera à son tour (le plus tard possible je l'espère).
Je n'aurais pas le choix de revivre encore cela.
Mais je préfère limiter de tels moments, c'est pourquoi que je ne prendrai pas un petit chaton tout mignon, auquel je m'attacherai encore, et qui partira un jour dans les larmes. 
C'est trop de tristesse, de déchirement.
Plus jamais ça...




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