Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


dimanche 16 février 2014

Ma mère, une maman qui ne vous veut pas du bien

 
 
 
Je comprends la réaction des personnes autour de moi qui n'admettent pas qu'un enfant peut tourner le dos à sa mère, comme je l'ai fait.
Je conçois tout à fait que, quand on a eu des parents aimants, une maman attentive à ses enfants, on ait du mal à se dire qu'un enfant peut renier sa mère.
Après tout dans l'histoire il s'est déjà entendu qu'un parent renie son fils ou sa fille, alors pourquoi l'inverse est-il si inconcevable ?

Ma mère a mis au monde 3 filles. Toutes les 3 si différentes...
Il m'arrive de me demander pourquoi elle a eu des enfants, elle qui n'a jamais eu un mot ou un geste d'amour envers ses filles. Certainement pour faire comme les autres, pour être dans la "norme".
Se marier, avoir des enfants, une maison, deux voitures, c'était être comme tout le monde. Mais derrière ce beau tableau se cachait beaucoup de haine, de méchanceté, de douleur, de tristesse. Et moi de cette "normalité" je n'en veux pas.
Ma mère n'a de mère que le fait de m'avoir mis au monde. Un utérus sur pattes.

Question amour, protection, éducation, etc. elle était loin d'être la mère si parfaite qu'elle s'essayait de montrer au monde extérieur.
De ma mère, je n'ai jamais reçu un mot gentil, pas un simple "je t'aime" ou un "tu es belle".
Ma mère a toujours préféré m'insulter (et je n'exagère pas), me rabaisser et me traiter comme une moins que rien. Ainsi, elle exerçait sur moi une pression psychologique. A force de m'humilier, je finissais par la croire. Je ne me suis jamais sentie jolie. Je me suis toujours sentie mal dans ma peau. Perpétuellement en phase de doutes, je n'ai jamais osé être moi. J'ai toujours douté de moi, de mes compétences, jusqu'au jour où j'ai pris la décision de la sortir de ma vie.
Cette décision n'a pas été facile à prendre. Mais c'est l'une des meilleurs que j'ai prises.

En l'éloignant de ma vie, j'ai pu apprendre à me connaître, à m'apprécier et à m'aimer.
J'ai pris conscience de qui j'étais, de mes réelles qualités mais aussi de mes vrais défauts (pas ceux qu'elle avait inventé pour me dénigrer).
Aujourd'hui, j'ai une vie que j'aime, une vie que j'ai choisie. Pas une vie qu'elle m'a imposée, une vie qu'elle aurait décidée à ma place.
Si elle faisait encore partie de ma vie, je n'aurais pu choisir l'homme que j'aime, faire le mariage que je voulais, vivre ma grossesse comme je l'entendais ou élever mon enfant comme bon me semble.
Elle se serait imposée dans mes choix, pour me soumettre les siens, et vivre ainsi par procuration la vie qu'elle rêvait.

Alors oui, c'est difficile d'admettre qu'un enfant peut éloigner de sa vie l'un de ses parents, mais tous les parents ne sont pas faits pour l'être. Ma mère a toujours pensé à elle, à son bonheur avant de penser au bien-être de ses filles. Elle a même préféré fermer les yeux plutôt que de nous protéger. Elle a choisi de nous sacrifier pour qu'elle puisse vivre tranquillement. Son manège a fonctionné ainsi pendant des années.
Jusqu'à ce jour où j'ai ouvert les yeux sur qui elle était vraiment.

Cette rupture s'est faîte dans la douleur. Je remercie les psys et mon entourage pour leur patience et leur compréhension. Sans eux, je ne serais pas la femme que je suis aujourd'hui. Je leur dois beaucoup.
Quant à moi, qui suis mère aujourd'hui, je trouve encore plus inacceptable ce qu'elle a fait ou pas fait.
Je pourrais l'expliquer mais je ne veux pas lui trouver d'excuses, car maman à mon tour, je trouve incompréhensible ses actes envers la chair de sa chair.

N'oubliez pas "on récolte ce que l'on sème".

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